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Glamis Business School : son «new normal»

Les couloirs reprendront bientôt vie. Il y aura des bruits de pas, des portes qui claquent, des conversations animées et du stress entre les cours. Au primaire, au secondaire. Mais aussi dans le tertiaire. La grande rentrée est prévue pour le 1er juillet et ce sera un «ouf» de soulagement pour les sociétés qui proposent des cours à ceux qui souhaitent commencer ou continuer un parcours universitaire. Parmi, la Glamis Business School, une PME qui propose des formations depuis de nombreuses années. Et avec le lockdown, elle a été contrainte d’imaginer ses cours différemment et de faire preuve de résilience.

 

Elle se prépare actuellement à accueillir de nouveau ses étudiants : «Nous sommes impatients. Nous avons pris toutes les précautions sanitaires pour assurer leur sécurité et celle de notre personnel. Avec les examens qui approchent, nous avons aussi prévu des revision classes pour nos étudiants», explique Viraj Fulena, Faculty Executive à la Glamis Business School et Senior Lecturer in Law. Mais il ne sera pas uniquement question d’un retour en classe. Un new normal attend, désormais, les étudiants : «Ils vont s’adapter à un mélange de sessions en ligne et en face-à-face. Je pense que l'enseignement en ligne est devenu une réalité de nos jours et c'est une tendance émergente à travers le monde.» Un challenge pour les apprenants mais aussi pour ceux qui enseignent : «Personnellement, je le prends comme un défi et je sais qu’avec l’aide de notre personnel et de nos professeurs expérimentés, c’est tout à fait réalisable.»

 

Hyacinthe Rouillard, manager de Terra Marketing, est un des étudiants de la GBS. Il y prépare un MBA. Le confinement lui a permis d’apprivoiser ce new normal... qui avait déjà débuté à l’annonce du confinement, comme le précise Viraj Fulena : «En tant que prestataire d'éducation responsable, nous avions pris toutes les mesures nécessaires pour que nos étudiants ne manquent pas leurs cours, ce qui a impacté sur nos coûts d’opération. Nous avons effectué une transition très fluide vers une plateforme en ligne. Nos cours en Masters, en collaboration avec l’Edinburgh Business School et l’Heriot Watt University, offrent l’accès à une Online Learning Platform parmi les plus avancées au monde.» Pour Hyacinthe Rouillard, la découverte s’est faite sans grands heurts. «On a continué nos cours via Zoom, ça a demandé un temps d’adaptation, parce que ce n’est pas quelque chose que l’on faisait habituellement mais ça s’est bien passé. Ça forme partie des changements. Avec l’université, il n’y avait rien à signaler, leur plateforme en ligne est efficace et on avait les réponses à nos questions rapidement.»

 

Néanmoins, de retrouver les bruits du couloir, c’est une toute autre expérience…

 


 

Questions à…

 

Viraj Fulena : «Augmenter la valeur du human capital»

 

Quelle est la situation financière de Glamis, aujourd’hui ?

 

Comme beaucoup d’entreprises à Maurice et ailleurs, nous avons subi une diminution importante de nos activités, particulièrement durant les mois de mars, avril et mai. Les campagnes de recrutement pour les cours en Masters in Business Administration, MSc et Finances (CFA) ont dû être reportées. Nous entamons actuellement les enregistrements et nous proposons des offres earlybird sur les frais d’inscriptions. Nous étions également dans l’impossibilité de dispenser des formations aux entreprises durant la période de lockdown. Ces formations spécialisées en customer care, finance, leadership et autres, sont, dans le contexte économique actuel, d’une importance primordiale pour les entreprises. Les formations tailor-made que nous offrons, permettent aux entreprises d’obtenir et de maintenir un competitive advantage dans leurs marchés respectifs.

 

Quelles sont les conditions dans lesquelles la PME peut survivre ?

 

Le gouvernement devrait s’assurer que les règles du jeu soient équitables pour tous les acteurs du secteur tertiaire. On devrait aussi encourager les diplômés et les professionnels à acquérir plus de compétences grâce à un programme de développement continu. Étant donné que nous proposons des cours postgraduate et professionnels à des cadres, le gouvernement pourrait mettre en place des mesures pour rendre ces formations plus accessibles aux professionnels et diplômés. Cela leur permettrait d’acquérir de nouvelles compétences et ainsi de progresser dans leur carrière. Par exemple, offrir des facilités comme des rebate schemes aux entreprises afin de les encourager à financer les études de leurs employés serait un grand pas dans la bonne direction. Sur un plan national, cela aiderait à augmenter la valeur du human capital du pays.

 

Comment pensez-vous avoir géré cette période difficile ?

 

Nous n’avons rencontré aucun problème majeur concernant les cours en ligne. Nous avons bien géré la situation. L’un des principaux défis était que les heures de travail de certains étudiants ont été affectées par le confinement. Nos cours se déroulent principalement les samedis et malheureusement, certains de nos étudiants ont travaillé les samedis pendant la période de confinement et n’ont pas pu suivre les cours. Nous avons veillé à ce que les enregistrements des cours étaient mis à leur disposition.

 

Quels ont été les plus de cet enseignement en confinement ?

 

L’enseignement doit permettre aux élèves et aux enseignants de bénéficier de l’apport des technologies innovantes dans le domaine éducatif et contribuer, à travers l’école, à mieux se servir du Web comme outil pédagogique. L’éducation en ligne présente de nombreux avantages comme la flexibilité dans votre gestion du temps. Ça permet également aux étudiants qui travaillent de consulter les enregistrements ultérieurement. Un aspect important de l’enseignement en ligne est qu’il rend l’éducation plus accessible à tous. Il prône aussi un processus d’apprentissage continu, ce qui signifie consulter des cours en ligne à partir de votre foyer ou tout autre endroit qui vous convient.