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Fusillades au Canada : le Mauricien Josian Cadine, dont le fils de 17 ans est l’une des dernières victimes : «C'est dramatique...»

«Cette information a circulé dans les médias dans le monde entier.  C'est difficile de revivre cela...  Imaginez ce par quoi je passe...» nous a confié Josian Cadine, le père de Jérémy, 17 ans, victime de la fusillade à Montréal-Ouest.

«C'est difficile de revivre cela...» C'est ce que nous a déclaré du Canada Josian Cadine dont le fils est mort après avoir été touché lors d’une fusillade à Montréal. Ces tristes actualités de plus en plus fréquentes dans ce pays et plusieurs autres à travers le monde interpellent et plongent de nombreuses familles dans le deuil...

Elles font souvent la Une des médias internationaux. Et quand on parle d'elles, il est toujours question de bain de sang, de choc, de larmes, de terreur. En effet, au fil des années, les tueries par armes à feu gagnent du terrain dans certains pays. Et ces tristes actualités, avec les drames qui en résultent en termes de perte de vies humaines, sont bien souvent associées aux débats autour du port d'armes.

 

Il y a un peu plus d’une semaine, soit le jeudi 28 juillet, c'est la ville de Montréal, au Canada, qui a été secouée par une fusillade avec un triste bilan : Jeremy Cadine, un jeune Mauricien de 17 ans (installé au Canada avec sa famille depuis cinq ans), est venu allonger la liste noire des adolescents victimes de meurtre en l’espace de 18 mois, lorsque la voiture dans laquelle il se trouvait (comme passager) a été criblée de balles à Montréal-Ouest. Quelques heures plus tard, l'adolescent a rendu l'âme à l'hôpital.

 

Cette disparition et la façon dont c'est arrivé plongent, bien évidemment, toute une famille dans le désarroi le plus total. Sollicité, Josian Cadine, le père de l'adolescent décédé, nous a fait la déclaration suivante : «Cette information a circulé dans les médias dans le monde entier. C'est dramatique. C'est difficile de revivre cela... Imaginez ce par quoi je passe...» Le père meurtri n'a pas souhaité s'étendre davantage sur ce moment pénible qui l'affecte terriblement ainsi que tous ses proches.

 

Dans Le Journal de Montréal en date du 29 juillet, Josian Cadine décrit son fils comme «un bon garçon» et confie ses états d'âme. «On est venus de loin en ne pensant jamais qu’une chose comme ça arriverait à nos enfants dans un pays comme le Canada», témoigne-t-il. Durant la semaine écoulée, le média La Presse de Montréal a aussi fait état de ce triste constat qui endeuille des familles et provoque également la peur en titrant «Trois fusillades en trois heures». L'article parle notamment de l'impact que provoque ce genre de drames. «L’événement a suscité l’inquiétude dans le petit secteur résidentiel, où se trouvent de nombreux logements et une garderie», décrit le reportage qui publie aussi un témoignage : «On est rendus habitués d’entendre ça à Montréal mais trois fusillades d’un coup, c’est quand même inquiétant. C’est sûr qu’on s’arrange pour ne pas sortir tard le soir.»

 

D'autres articles ces derniers jours évoquent également des fusillades dont l'une a fait deux morts à Vancouver. Un autre article du Journal de Montréal de ce mercredi 3 août titre : «Deux innocents tirés en pleine rue à Montréal» et fait le récit de «deux meurtres qui ont semé l’inquiétude dans le voisinage» et qui «auraient été commis en l’espace d’environ une heure par le même suspect, et à 2-3 km de distance».

 

Comme dans tous les pays affectés par ces tristes actualités, les habitants se sentent très concernés. Notre compatriote Shirley Sanhye, installée au Canada avec sa famille, ne peut rester insensible à la tragédie qui a touché une famille mauricienne dans son pays d'adoption. «Quelle triste nouvelle pour cette famille mauricienne arrivée ici il y a cinq ans. Depuis quelques mois, il y a eu des fusillades tuant les ados de toutes les communautés dans plusieurs faubourgs et alentours de Montréal. Certaines restent inexpliquées car ces jeunes ne sont pas reliés à des gangs mais d'autres ont des connexions avec des groupes de malfaiteurs. La police contrôle beaucoup les possessions d'armes à feu illégales ici mais c’est difficile de tout contrôler. Je suis de tout coeur avec la famille Cadine et aussi avec toutes les autres familles qui ont perdu leurs enfants», nous confie Shirley Sanhye, en revenant sur cette triste histoire qui a fait la Une des journaux internationaux.