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En cinq jours, il perd sa fille dans un accident et sa femme d’une maladie | Ignace Bothille, 80 ans : «Je suis effondré…»

Ignace et sa petite-fille Stacy sont affligés par la perte tragique de leurs proches.

Sa douleur est immense. En l’espace de quelques jours, l’univers d’Ignace Bothille a été chamboulé à jamais. Le samedi 19 septembre, il a perdu sa fille unique, Suzy, dans un accident de la route à Fuel. Et cinq jours plus tard, c’est son épouse Suzette qui a rendu l’âme des suites d’une longue maladie. Doublement bouleversé, c’est avec le coeur lourd qu’il se confie...

«J’ai perdu mon âme soeur et mon bras droit... Je suis effondré…» Les mots d’Ignace Bothille, 80 ans, contiennent toute sa douleur face à un cruel coup du sort qui l’a frappé en plein coeur. Qui l’a dévasté, anéanti. Le samedi 19 septembre, il a perdu sa fille unique, Suzy, son principal soutien dans la vie, dans des circonstances tragiques et inattendues. Cette dernière, âgée de 50 ans, était en voiture avec son fils Steeven, qui tenait le volant, lorsqu’ils ont été victimes d’un accident à Fuel. Un terrible choc pour Ignace et toute sa famille. Mais à peine commençait-il à comprendre qu’il ne reverrait plus sa fille bien-aimée que l’autre femme de sa vie, son épouse Suzette, est décédée, cinq jours plus tard, à l’âge de 78 ans. Admise à l’hôpital de Flacq depuis le 6 septembre, la septuagénaire a succombé à une longue maladie le jeudi 24 septembre. Envahi par une multitude d’émotions – le choc, la douleur, la tristesse mais aussi le soulagement que son épouse ne souffre plus –, le vieil homme tente tant bien que mal de garder le cap et s’accroche avec ténacité à l’idée que son petit-fils, grièvement blessé et toujours hospitalisé, sera très bientôt sur pied.

 

Les épreuves qu’a traversées Ignace Bothille récemment sont vraiment lourdes à porter pour ses frêles épaules. Cette année, ce policier à la retraite aurait célébré son 51e anniversaire de mariage avec Suzette, son âme soeur. Des décennies remplies de bonheur, même si les choses n’ont pas toujours été roses pour ce couple toujours soudé, surtout ces 15 dernières années qui ont été parsemées d’épreuves. «Il y a 15 ans, ma femme a appris qu’elle souffrait d’un cancer. Elle a connu les séances de chimiothérapie, a dû subir une ablation mais j’ai toujours été à ses côtés. Je l’ai toujours épaulée», raconte l’octogénaire. Bien que remise de cette douloureuse maladie, Suzette a par la suite souffert de Parkinson et commençait, petit à petit, à perdre la mémoire. Son état de santé ne cessant de se détériorer, elle a été admise à l’hôpital de Flacq, le 6 septembre. «Je lui ai rendu visite tous les jours, même si, au fur et à mesure que le temps passait, elle réagissait de moins en moins.»

 

Interrogations

 

Dans cette épreuve difficile, Ignace Bothille a toujours pu compter sur le soutien inconditionnel de sa fille Suzy ; son fils étant établi en Australie. «Elle a été mon support. Elle était aux petits soins, elle s’inquiétait toujours pour moi et veillait à ce que je ne manque de rien.» Mais alors que les choses étaient déjà bien compliquées pour lui, le destin est venu lui arracher sa fille chérie au moment où il avait le plus besoin d’elle. Le samedi 19 septembre, alors qu’il était à peine rentré de l’hôpital après avoir rendu visite à sa femme, il a reçu un appel téléphonique inquiétant. Au bout du fil, une femme dont il ne connaît pas l’identité l’informait que son petit-fils avait été conduit à l’hôpital après avoir été victime d’un accident à Fuel (voir hors-texte) et que les pompiers étaient en train d’extirper sa fille de la voiture. «J’étais sous le choc. À chaque fois qu’un problème survenait, je me tournais vers ma fille. Mais cette fois, cela la concernait. Je n’ai pas tout de suite su comment réagir, je ne savais pas quoi faire», lâche Ignace, ému.

 

Submergé d’interrogations, il s’est alors rendu à l’hôpital de Flacq afin d’en apprendre plus. Une fois sur place, se remémore-t-il, il a aperçu son petit-fils et sa fille, tous les deux inconscients, avec de graves blessures. «Quand j’ai indiqué au personnel que j’étais de la famille, ils m’ont demandé de patienter. Ils m’ont expliqué que ma fille avait été conduite au bloc afin qu’on lui fasse une radiographie.» Quant à son petit-fils, il avait été admis au département des soins intensifs dans un état critique. Au bout de quelques minutes, la terrible nouvelle est tombée. «Avant même qu’on m’annonce son décès, j’ai compris qu’elle nous avait quittés en voyant un policier et un infirmier regarder dans ma direction.» C’est ainsi qu’en une fraction de seconde, le monde d’Ignace s’est écroulé.

 

Le décès tragique et inattendu de Suzy a été un coup terriblement dur à encaisser pour sa fille Stacy Poulay, âgée de 19 ans. «C’est au téléphone qu’on me l’a appris. Mon grand-père m’avait contactée pour me l’annoncer mais était bien trop accablé pour pouvoir dire quoi que ce soit. C’est finalement un officier de la National Coast Guard qui m’a expliqué ce qui s’était passé. J’étais bouleversée», lâche-t-elle. D’autant que sa mère et elle étaient très complices. «Depuis que j’ai quitté Flacq pour m’installer à Baie-du-Tombeau l’an dernier, nous sommes devenues encore plus proches. Elle m’appelait tous les jours pour prendre de mes nouvelles et me raconter sa journée. Ma mère était une bonne vivante, toujours souriante. C’était une combattante qui, malgré les hauts et les bas, était toujours présente pour ses enfants.» Le jour du drame, dit-elle, sa mère et son frère s’étaient rendus à Quatre-Bornes en voiture pour passer une commande de gâteau pour le baptême de son fils de 3 mois – l’unique petit-fils de Suzy –, prévu le 11 octobre. «Elle avait déjà acheté les dragées, les vêtements ; elle avait déjà tout préparé pour l’occasion», se désole Stacy.

 

Inquiétudes

 

Après le décès de sa fille, Ignace Bothille n’a pas arrêté de se rendre au chevet de son épouse, dont l’état de santé ne cessait de se détériorer. «À chaque fois que je rencontrais les médecins, ils me disaient qu’il n’y avait aucune amélioration. Ils avaient prévu d’avoir recours à une transfusion sanguine mais je savais que cela n’aurait servi qu’à la maintenir en vie», reconnaît-il. C’est finalement sans avoir jamais appris que sa fille n’était plus de ce monde que Suzette est partie à son tour le jeudi 24 septembre. «Le personnel de l’hôpital nous a soutenus jusqu’au dernier moment. Bien que cela m’attriste beaucoup d’avoir perdu mon épouse, je m’y étais préparé. J’éprouve même un léger soulagement car cela me faisait de la peine de la voir souffrir autant au cours de ces dernières années», confie Ignace, tout en regardant avec nostalgie ses vieux albums-photos ; les seuls souvenirs des deux femmes de sa vie auxquels il puisse encore s’accrocher.

 

D’épreuve en épreuve, les inquiétudes et les espoirs des membres de cette famille se portent désormais sur Steeven, le fils de Suzy, toujours hospitalisé à l’heure où nous mettions sous presse. Le vendredi 25 septembre, le jeune policier – affecté à la National Coast Guard de Trou-d’Eau-Douce – a été transféré de l’hôpital de Flacq à l’hôpital Jeetoo, au département neurologie. «D’après les médecins, son état de santé est désormais stable. Il a commencé à réagir mais ne peut, pour l’heure, prononcer que quelques mots parce qu’il est bien trop affaibli», explique Stacy Poulay. Les appréhensions de l’entourage du jeune homme sont multiples. Ses proches redoutent, notamment, le moment où il réclamera sa mère. «Nous avons choisi de ne rien lui dire pour le moment parce que nous ne voulons pas qu’il culpabilise», explique sa soeur. Ignace Bothille préfère, lui, «qu’il s’en rende compte par lui-même. D’autant qu’il sera doublement bouleversé en apprenant que sa grand-mère nous a aussi quittés». Vu son état de santé, Steeven ne pourra pas non plus être le parrain de son neveu, comme l’avait prévu la famille au départ.

 

Après avoir traversé tellement d’épreuves douloureuses en si peu de temps, c’est désormais en s’accrochant à l’espoir que son petit-fils sera très bientôt sur pied qu’Ignace Bothille - ainsi que toute sa famille - se tourne difficilement mais courageusement vers l’avenir.

 


 

Plusieurs blessés dans le carambolage de Fuel

 

C’est aux abords de la route principale de Fuel qu’est survenu cet accident fatal, le samedi 19 septembre. Ce jour-là, un carambolage impliquant deux voitures et un minibus est survenu aux alentours de 17 heures. Dans le premier véhicule, une Nissan, se trouvaient Suzy Bothille et son fils Steeven qui était au volant. La deuxième voiture, une Mercedes, était conduite par un habitant de Mont Ida âgé de 48 ans. Il avait, avec lui, deux passagers de 15 ans. Alors que le minibus était conduit par un habitant de Dagotière âgé de 24 ans. Ce dernier était accompagné de la receveuse, une jeune femme de 24 ans. Après la collision, qui était d’une rare violence, les pompiers ont dû intervenir afin d’extirper Suzy Bothille et son fils à l’hôpital, où la quinquagénaire a rendu l’âme peu de temps après. Quant aux trois passagers de la Mercedes, également blessés, ils ont été admis dans une clinique. La receveuse du minibus, de son côté, a subi de légères blessures. Après avoir reçu les soins nécessaires, elle a été autorisée à rentrer chez elle. Une enquête est actuellement en cours afin de déterminer dans quelles circonstances s’est produit l’accident. La police attend que les conducteurs des deux voitures impliquées se remettent pour obtenir leur version des faits.

 


 

Un mort et plusieurs blessés dans une collision : Surendra Bhoobun décède à l’aube de ses 40 ans

 

 

Dans moins d’un mois, il aurait célébré son anniversaire et non des moindres : il allait avoir 40 ans. Mais le destin en a voulu autrement pour Surendra Bhoobun, affectueusement appelé Rajiv par son entourage, un habitant de Camp-de-Masque. Le jeudi 24 septembre, il a perdu la vie dans des circonstances tragiques, ayant été victime d’un grave accident de la route. Sérieusement blessé, il a rendu l’âme à l’hôpital de Flacq quelques minutes à peine après la collision.

 

Le drame s’est joué aux abords de la route principale de Camp-de-Masque, à quelques mètres de la station-service Shell, vers 13 heures. Alors qu’ils circulaient à moto en direction de Camp-de-Masque-Pavé, Surendra Bhoobun et son épouse Mohini ont été heurtés de plein fouet par une voiture. L’impact a été d’une telle violence que le couple a été projeté sur l’asphalte. Blessés, le motocycliste et sa femme ainsi que l’un des passagers de la fourgonnette impliquée – une habitante de St-Julien-d’Hotman de 28 ans –, ont été conduits à l’hôpital dans un véhicule du Samu.

 

Après avoir reçu les premiers soins, Mohini Bhoobun a été admise en salle. Son état de santé n’est pas jugé préoccupant. Alors que la passagère de la fourgonnette a, elle, été autorisée à regagner son domicile après avoir été examinée. Au grand désespoir de ses proches, Surendra Bhoobun a eu moins de chance. Il a rendu l’âme moins d’une heure après la collision. «Il laisse derrière lui une famille anéantie. Nous ne nous attendions pas à le perdre dans de telles circonstances. Nous avons toujours du mal à réaliser ce qui lui est arrivé, c’est dur à accepter», confie son frère aîné. Une autopsie a été pratiquée et a attribué le décès de la victime au choc de ses multiples blessures.

 

D’après les recoupements de la police, l’accident se serait produit au moment où les feux de signalisation ont viré au vert. La victime aurait doublé un autobus se dirigeant vers Fuel et aurait emprunté une route latérale, sur la droite, lorsqu’elle a été heurtée par la fourgonnette qui circulait en sens inverse. Testé négatif à l’alcootest, le conducteur du véhicule impliqué a été libéré sur parole après avoir donné sa version des faits à la police. Il a comparu en cour le lendemain et une accusation provisoire d’homicide involontaire a été logée contre lui.

Drame routier à Baie-du-Tombeau : Roshini Lallchand perd la vie en se rendant au travail

 

 

Elle a connu une triste fin. Le mercredi 23 septembre, Roshini Lallchand – une habitante de Calebasses âgée de 56 ans – a trouvé la mort dans des circonstances tragiques. En retard pour se rendre au travail à l’usine St-Malo, elle avait demandé à son fils de l’y conduire. Mais elle a été victime d’un terrible accident à quelques mètres de sa destination, en face de l’hôtel Le Cocotier, sur la route principale de Baie-du-Tombeau. Elle est morte peu après.

 

L’accident, survenu peu avant 8 heures, s’est produit lorsque la moto que conduisait le fils de la victime est entrée en collision avec une voiture. Alertées, les forces de l’ordre n’ont pas tardé à arriver sur les lieux où elles ont trouvé la passagère de la moto gisant inerte sur l’asphalte. Cette dernière a été conduite à l’hôpital SSRN dans une ambulance, alors que son fils de 21 ans, également blessé, y a été transporté dans un véhicule de police. Sur place, les médecins n’ont pu que constater le décès de la quinquagénaire. Une autopsie a conclu qu’elle avait succombé à un shock due to chest injuries. Quant à son fils, il s’en est sorti avec de légères blessures.

 

D’après les recoupements de la police, l’accident se serait produit lorsque le motocycliste a essayé de doubler la voiture, qui avait ralenti, et a percuté une muraille. Les deux véhicules impliqués ont été conduits au poste de police pour les besoins de l’enquête qui suit son cours.

 

Chouramunnee Quedou meurt après neuf jours d’hospitalisation | Sa fille Preety : «Le perdre dans ces circonstances est vraiment difficile»

 

 

Il n’était plus tout jeune mais jouissait tout de même d’une santé de fer. Âgé de 72 ans, Chouramunee Quedou – un habitant de Grand-Baie – n’éprouvait aucune difficulté à enfourcher sa moto au quotidien pour aller faire ses courses. Le samedi 12 septembre, alors qu’il était sorti pour aller acheter du pain dans la localité, le septuagénaire a été victime d’un terrible accident de la route. Après que son deux-roues et une voiture se sont heurtés, il a subi de graves blessures et a été conduit à l’hôpital SSRN, où il a été admis. Il y a rendu l’âme neuf jours plus tard, au grand désespoir de ses proches.

 

Durant de nombreuses années, Chouramunee Quedoo, affectueusement appelé Suresh Minis, a gagné sa vie comme tailleur. Et quand il a atteint l’âge de la retraite, racontent ses proches, le septuagénaire n’a pas voulu rester inactif. Depuis, il tenait une blanchisserie dans la localité avec son épouse. Père de trois filles – dont l’une est décédée il y a trois ans – et d’un fils, qui vit en France, il est décrit par Preety, son aînée, comme un homme «calme, tranquille, qui aimait passer du temps avec sa famille». Elle poursuit, très émue : «Après le décès de ma soeur, notre famille est devenue encore plus soudée vu que nous ne sommes déjà pas nombreux. Il était notre pilier. Le perdre dans ces circonstances, alors qu’il ne souffrait d’aucun problème de santé, est vraiment difficile.»

 

L’accident dont a été victime Chouramunee Quedou est survenu vers 17 heures, le samedi 12 septembre, aux abords de la rue Salette, à Grand-Baie. Informés par une connaissance du septuagénaire, ses proches se sont immédiatement rendus à l’hôpital pour s’enquérir de son état de santé. «Il souffrait énormément mais était conscient. Il avait perdu beaucoup de sang à cause de sa blessure à la jambe. Mais il a pu nous raconter dans quelles circonstances s’était produit l’accident ; il nous a dit qu’il roulait du bon côté de la route», confie Preety. Malgré les soins qui lui ont été attribués, il a fini par rendre l’âme. Une autopsie a attribué son décès à des chest injuries.

 

Dans sa déclaration, le conducteur de la voiture impliquée – un habitant de Pointe-des-Lascars, Rivière-du-Rempart, âgé de 19 ans – a déclaré aux enquêteurs qu’il circulait à 20 km/h, sur la route allant de Super U à Sunset Boulevard, au moment des faits. Il a indiqué que c’est lorsqu’il prenait à droite, à proximité du Village Hall de la localité, que le motocycliste a heurté son véhicule et s’est retrouvé sur l’asphalte. Suite au décès du septuagénaire, il a dû comparaître en cour où une accusation provisoire d’homicide involontaire a été logée contre lui.