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Eid-Ul-Fitr : sous le signe de la réjouissance et du partage

Zarine, ici avec son époux Umar, concoctera des mets succulents pour ses clients.

Séances de prière, repas familiaux, échanges de cadeaux… Cette année encore, la joie sera au rendez-vous au cœur des familles mauriciennes de foi islamique à l’occasion de la fête Eid-Ul-Fitr. Mais avant les célébrations, l’heure est aux préparatifs…

 Il est synonyme de renouveau, de purification mais aussi de réjouissance pour les Mauriciens de foi islamique. Depuis le 14 avril, ces derniers observent le jeûne du ramadan. Un mois sacré qui prendra fin le 13 ou le 14 mai (dépendant de la visibilité de la lune), avec la fête Eid-Ul-Fitr. La joie et le partage seront bel et bien présents en ce jour spécial. En attendant, les préparatifs et la planification de cette journée vont bon train.

 

Chez Umar Ooriah et Zarine Oozeerally, Eid, cette année, sera très particulière. «Mon épouse s’y prend toujours en avance pour le shopping et c’est un avantage», nous confie Umar. Car si cette année, Zarine passera la matinée en cuisine après la prière du matin, les plats préparés ne garniront pas sa table comme à l’accoutumée mais celle de ses clients. «Nous avons tous deux connu une reconversion professionnelle depuis que l’entreprise où nous travaillons a eu des difficultés avec la crise sanitaire», souligne Umar.

 

Zarine explique qu’elle s’est lancée dans la confection de tableaux islamiques (Zarine's Brush) durant le ramadan de l’année dernière et que cette année, son époux et elle ont ajouté une nouvelle corde à leur arc en lançant Zarine’s Kitchen : «Nous faisons le briyani et aussi le kunaffa, un dessert palestinien. Cette année pour Eid, je m’organise avant tout pour honorer les commandes de mes clients. Que ce soit pour les tableaux que beaucoup offrent en cadeau ou les plats.»

 

Le jour d’Eid-Ul-Fitr, ils seront invités pour le déjeuner et profiteront ensuite de la journée pour faire une sortie en famille. Umar avoue tout de même être triste de ne pouvoir prier en congrégation à l’occasion de cette fête spéciale en raison des restrictions sanitaires.

 

Eid est aussi une fête très attendue par Jaleel Gunglee, de Grand-Bel-Air, d’autant que cette célébration sera très significative cette année.  «C’est mon dernier ramadan et ma dernière Eid à Maurice avec ma famille car je m’envole bientôt pour l’étranger. C’est pourquoi je profite de chaque instant de ce ramadan mais aussi des préparatifs pour Eid qui est un jour de joie et de partage avec la famille. Nous préparons actuellement des food packs qui seront distribués ce jour-là aux personnes dans le besoin.»

 

Le jeune homme souligne aussi que cette dernière semaine du ramadan est consacrée au nettoyage et à l’embellissement de la maison, et à l’achat des habits de fête. «Ainsi, le grand jour, après la grande prière, toute la famille se réunira pour déguster le vermicelle et d’autres friandises que confectionnera ma maman. Ensuite, les oncles s’attelleront à la préparation des steaks de viande pour le midi et du briyani pour le dîner. Nous irons aussi saluer nos proches.»

 

Les réjouissances seront définitivement au rendez-vous pour célébrer Eid après ce mois de sacrifice et de purification. Eid Mubarak !

 

Valérie Dorasawmy

 

Où accomplir la «namaz Eid» ?

 

C’est la question que se posent de nombreux Mauriciens de foi islamique. Car habituellement, le namaz Eid (prière spéciale en congrégation accomplie dans la matinée) est dite dans les mosquées ou en plein air dans un grand espace. Mais malgré le déconfinement, les lieux de culte sont toujours interdits d’accès, comme c’était le cas pour l’Eid-Ul-Fitr de l’année dernière qui tombait en plein lockdown.

 

Dans cette optique, la Jummah Masjid a demandé officiellement au gouvernement d’autoriser l’accès des fidèles aux mosquées dans le respect strict des règles sanitaires. Cette demande a été formulée durant la semaine, suivant la deuxième phase de réouverture. Dans la foulée, la Jummah Masjid a mis en place un système de laissez-passer pour permettre aux musulmans dûment enregistrés d’avoir accès aux mosquées pour accomplir leurs prières. À l’heure où nous mettions sous presse, les autorités n’avaient pas encore donné suite à la demande de la Jummah Masjid.

 

Rehade Jhuboo