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Divali : La famille au cœur des traditions

Les Jeetun  et les Sagum se réjouissent  de passer  une aussi belle fête  en famille.

Ils sont de ceux qui illuminent encore leur maison avec des lampes de terre et qui préparent eux-mêmes les gâteaux. Pour les Jeetun et les Sagum, la fête de Divali se célèbre dans la pure tradition, agrémentée de quelques touches de modernité.

C’est l’un des moments les plus merveilleux de l’année. Cette fête de la Lumière, célébrée le mercredi 7 novembre, les Jeetun et les Sagum ne sauraient la manquer. À la tête de la petite tribu, Chaya et Ishwar, les parents. De cette union sont nés Meenakshi, Veena, mariée à Rishi et avec qui elle a une fille Isha, et Ravi, marié à Pooja et papa de Vaishnavi.

 

Ensemble, ils vivent, disent-ils, comme une vraie famille étendue au sein de laquelle les traditions ont toute leur importance. Dans la maison familiale, à Engrais-Martial, les préparatifs vont bon train. À quelques jours de la fête de la Lumière, il ne leur reste que les derniers détails à finaliser. «Nous avons pratiquement fini le grand nettoyage et nous avons aussi presque tous nos vêtements», lance Veena.

 

Comme lorsqu’ils accueillent le Nouvel An, ils ont mis la maison à neuf et sortiront les nouveaux habits pour accueillir la lumière au sein de leur foyer. Connue comme l’une des célébrations les plus importantes du calendrier hindou, Divali symbolise la victoire du bien sur le mal et de la clarté sur l’obscurité. Au-delà du fait d’éclairer sa maison, de préparer les gâteaux et de les partager, il est surtout question, avance Chaya, d’honorer la mémoire du dieu Rama qui est à l’origine de cette fête. «Il était marié à Sita. Ils étaient très amoureux mais il y avait un démon appelé Ravana qui la voulait comme épouse. Alors, un jour, il l’a kidnappée pour l’emmener dans la forêt. Rama l’a cherchée pendant des jours et des jours avant de finalement la retrouver. Il a combattu le démon et a délivré son épouse. Dans son village, tout le monde était heureux. Ils ont allumé des lampes de terre partout pour les guider sur le chemin du retour et les accueillir.»

 

Depuis, la mémoire de ce jour perdure. Tous continuent d’allumer les lampes de terre ou d’autres plus modernes pour célébrer la victoire du bien sur le mal. Évidemment, les Jeetun et les Sagum ne dérogeront pas à la tradition. «Nous mettrons des lampes de terre partout. En plus, aujourd’hui, on en trouve de toutes sortes et de toutes les couleurs. Nous allons aussi mettre des illuminations électriques mais le plus important, ce sont les lampes traditionnelles», lance Rishi. Célébrer Divali est, pour eux, une évidence. Les deux seules raisons qui les contraignent à ne pas fêter, c’est lorsqu’il y a une mortalité ou une naissance dans la famille. «Pour une mortalité, c’est un an de deuil. Par contre, pour une naissance, on ne doit rien faire pendant 40 jours», lance Pooja.

 

Comme à chaque fois, afin de respecter la coutume, ils prépareront eux-mêmes leurs gâteaux. La vedette des sucreries de Divali est sans aucun doute, lance Chaya, le fameux gato patat. «À l’époque, tout le monde était pauvre et il n’y avait que de la patate, alors nos parents et grands-parents ont trouvé cette recette. Aujourd’hui, même s’il y a une variété de sucreries, le gato patat patate reste très apprécié.»

 

Mercredi matin, après une séance de prière matinale, tous se retrouveront dans la cuisine pour mettre la main à la pâte. «Il faut bouillir les patates, les écraser, les mélanger avec de la farine pour en faire une pâte et faire le gâteau en plusieurs étapes. Ça prend du temps mais quand on est plusieurs, ça va vite», lance Chaya. Il y aura aussi des rasgoola et des barfi. Même les enfants s’y mettent, surtout Vaishnavi qui aime non seulement les préparer mais aussi, et surtout, les manger.

 

Illuminations

 

Lorsque le soleil ira se coucher, tous, dans leurs habits neufs, se prépareront au moment le plus important de la journée. «Nous allons allumer nos lampes vers 18 heures, avant qu’il ne fasse complètement nuit. Nous allons sortir avec nos gâteaux pour les distribuer à la famille et aux voisins», lance Veena.

 

Faire du porte-à-porte pour distribuer les gâteaux, ça aussi c’est une tradition que la famille n’omet pas. «Ça fait partie de notre culture, de notre folklore. Il y a une ambiance spéciale, ce jour-là. Après tout, Divali c’est aussi la fête du partage et de la joie. Nous faisons les gâteaux pour les partager avec les autres en signe de notre amitié et de la joie qui nous anime. Tout cela fait partie des valeurs de Divali», explique Pooja. Et une fois la tournée des voisins terminée, c’est pour un autre tour que la famille embarquera. «Chaque année, nous prenons la voiture pour aller faire un tour dans la localité et voir les illuminations.»

 

Chaya se fera une joie, dit-elle, d’aller en famille à la Divali Night, une nouveauté qu’elle prend plaisir à découvrir. «Avant, il n’y avait pas ce genre de fêtes. Tout le monde restait à la maison mais maintenant on sort, on rencontre des gens et c’est très bien.» Si au fil des années, la modernité a quelque peu pris le pas sur les traditions, les Jeetun et les Sagum ont trouvé le juste milieu entre ce qui se fait aujourd’hui et ce que leur ont laissé leurs aînés en héritage. Des traditions qu’ils transmettent aujourd’hui à leurs enfants.