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Des touristes à la découverte d’un folklore

Béatrice et Michel, la famille Thomas, et Morgan et Adrien ont aimé découvrir l’île et ses couleurs politiques.

Il y a le ciel, le soleil, la mer et… des élections. C’est à la fois intrigués, amusés et curieux que des touristes qui se trouvent actuellement à Maurice se sont intéressés à l’actualité politique de l’île.

S’ils n'ont d'abord d'yeux que pour nos plages, nos bons petits plats et nos beaux paysages, certains se sont aussi posé des questions par rapport à ce qui se passe dans le pays. «Quand on vient visiter un pays, il faut qu’on s’intéresse à tout qui s’y passe. J’avoue qu’au moment de préparer mes vacances, je ne me suis pas intéressé à avoir des informations sur le système politique de votre belle île. Mais c’est la troisième fois que je viens et je suis très content d’être là au moment où l’avenir politique du pays se joue. Je trouve que c’est l’occasion de découvrir une nouvelle facette d’un si beau pays», confie Andrew, de Londres, en vacances dans l’ouest de l’île avec son épouse et ses enfants.

 

«La dernière fois qu’on est venus, on a découvert la fête du pèlerinage vers le lac sacré. Et là, on peut voir comment cela se passe en période électorale», souligne Abbie qui dit aimer «la touche colorée» des élections. Pour Andrew, qui a hâte de savoir qui a gagné, «une élection, c’est sérieux, c’est même pénible quand on est harcelés par les candidats. Or, chez vous, je trouve que ce côté folklorique, avec des oriflammes de plusieurs couleurs, donne une image moins pénible à cet enjeu de taille pour un pays». Il poursuit avec le sourire : «Comme tout est très visuel et comme les gens ici sont très passionnés, j’ai pu avoir des informations sur les différents adversaires. Je sais, par exemple, qu’il est question de dynastie dans certains partis.»

 

D’un point à l’autre de l’île, cap sur le Nord, précisément sur Grand-Baie. Nous y rencontrons Michel et Béatrice, d’Angers en France. À quelques mètres d’un marchand de poissons sur la plage de Grand-Baie, où pêcheurs et clients discutent, actualité oblige, de politique, le couple ne peut s’empêcher de commenter ce qu’il appelle un sujet passionnant. «On a très vite compris que la politique intéresse beaucoup de monde dans votre petite île. C’est étonnant, surtout quand on sait que ce milieu est souvent très décrié. N’empêche, c’est une bonne chose que les citoyens s’y intéressent», confie Michel, en savourant une mangue.

 

«C’est tout cela Maurice, ajoute Béatrice. Vous avez des mangues succulentes et vous avez aussi une façon de faire de la politique très joyeuse. On a vu vos ronds-points décorés et très colorés, et on a aussi vu les affiches. D’ailleurs, sur l’un d’eux, on s’est rendu compte que nous comprenons le créole : «Ensam tou posib» (rires). Le message ne peut pas être plus clair. On a aussi vu les véhicules d’où émanaient musique et slogans, c’est très atypique et ça nous a fait sourire. Cela nous fait une belle expérience à vivre. Chez nous, ce n’est pas comme ça du tout. C’est vraiment calme et très formaté.» Elle a aussi été étonnée de la facilité avec laquelle les gens parlent de politique : «C’est généralement un sujet difficile mais ici, les gens en parlent et nous expliquent tout avec le sourire. C’est un chauffeur de taxi qui nous a parlé des différents candidats. On avoue que la première fois, on croyait que les décorations, c’était pour Divali…»

 

Un peu plus loin, la famille Thomas, qui vient de France, a aussi été interpellée par le côté festif de ces élections : «Toutes ces couleurs sont vraiment attrayantes. On a ainsi appris qu’ici, vous élisez le Premier ministre alors que chez nous, c’est le président. C’est une belle façon d’en apprendre davantage sur votre pays», raconte Thierry. Tout comme la famille Thomas, Adrien et Morgan, de France également, garderont de beaux souvenirs de leur passage à Maurice en période électorale. Le couple regagnera son pays avec plein de couleurs – un peu d’orange, de bleu ou encore du rouge – dans les yeux.