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Décès du chanteur de «Gangta's Paradise» - le Mauricien Judex Rose : «Le jour où j'ai partagé la scène avec Coolio»

«Cette expérience avec Coolio était magnifique. En musique, la magie peut se produire à tout moment», nous confie Judex Rose.

Il a fait danser et chanter toute une génération. Son flow et son style faisaient de lui un artiste complet. Le rappeur américain Coolio, connu pour son méga tube Gangsta’s Paradise sorti en 1995 et pour lequel il avait remporté un Grammy Award, est décédé le mercredi 28 septembre à l’âge de 59 ans.

À l'heure où nous mettions sous presse, les circonstances entourant sa mort n'étaient pas encore connues. Son manager Jarez Posey a déclaré, sur le site TMZ, que le chanteur se trouvait chez un ami à Los Angeles au moment de son décès. Selon ce témoignage, Coolio se serait rendu aux toilettes et ne le voyant pas revenir après un «long moment», ses amis auraient enfoncé la porte et l’auraient trouvé inanimé sur le sol.

 

La nouvelle de la mort du rappeur a provoqué une vive émotion dans l'univers de la chanson et chez ses fans. Parmi ceux qui sont très touchés par cette disparition, figure le Mauricien Judex Rose, chanteur et musicien installé à Melbourne, en Australie. Il salue la mémoire d'un grand artiste et se souvient surtout, avec nostalgie, du jour où il a partagé la scène avec le talentueux chanteur. «C'était l'année dernière. Je jouais avec mon groupe Rasjahknow Band à l'International Roots Reggae Music, Jamaican Music and Food Festival à Seaworks Williamstown, à Melbourne. Nous faisions la clôture de ce festival et il y avait une grande foule comme d'habitude. Coolio était à Melbourne à ce moment-là et il a entendu parler du festival. Il a ainsi décidé d’y venir avec toute sa sécurité et son équipe. Notre groupe jouait déjà quand il est arrivé en coulisses. En fait, nous ne savions pas qu'il était dans la région», nous confie avec émotion Judex Rose qui se souvient de ce moment avec précision.

 

«Magnifique expérience»

 

«Au milieu de notre set, Stick Mareebo, le plus grand promoteur de la culture jamaïcaine à Melbourne, est monté sur scène pour annoncer que Coolio était venu visiter le festival. Il a bondi sur scène et la foule est devenue folle. C'est alors qu'il nous a spontanément demandé si nous pouvions jouer Gangsta's Paradise car il allait l'interpréter en live avec nous. Nous avons commencé la chanson sans aucune répétition et le reste était juste magique», poursuit notre compatriote qui s’avoue privilégié d'avoir vécu une telle expérience.

 

Ce titre Gangsta’s Paradise partagé sur scène résonne encore en lui. Le morceau, qui sample la chanson Pastime Paradise de Stevie Wonder, est extrait de la bande originale du film Esprits rebelles, dans lequel joue Michelle Pfeiffer. Le tube s'est vendu à des millions d'exemplaires dans le monde entier, atteignant le sommet des classements de musique pop dans 16 pays. Cette chanson avait évidemment une place importante dans le coeur du rappeur américain. «Je n'ai pas écrit Gangsta's Paradise. C'est elle qui m'a écrit... C'était sa propre entité, là-bas dans le monde des esprits, qui essayait de se frayer un chemin vers le monde, et elle m'a choisi comme vaisseau. Je n'aurais jamais pensé que la chanson se diffuserait comme elle l'a fait, touchant tous les âges, les races, les genres, les pays et les générations», avait déclaré Coolio dans une interview.

 

En tout cas, le souvenir d’avoir partagé cette chanson avec le one & only Coolio est gravé à jamais dans la mémoire de Judex Rose. «Nous sommes très chanceux avec le Rasjahknow Band. Nous sommes parmi les musiciens les plus compétents de l'industrie. Cette expérience avec Coolio était magnifique. En musique, la magie peut se produire à tout moment. Il suffit d'avoir de la chance et d'être au bon endroit au bon moment. Coolio était une personne très terre à terre, très humble. J'étais encore en solo sur l’outro quand il est venu me faire un gros câlin», raconte celui qui, grâce à son métier, a aussi pu côtoyer d'autres vedettes.

 

Son échange avec Coolio lui rappelle d’ailleurs un autre beau moment. «J'ai eu la même expérience lorsque le boss, M. George Benson lui-même, m'a envoyé une invitation pour venir le rencontrer pour une conversation privée. J'ai passé un moment fantastique avec le génie musical qu'il est et j'ai eu l'occasion de lui poser de nombreuses questions et de partager avec lui des idées musicales.»

 

Se remémorant ces parenthèses de bonheur, Judex, qui «étudie à temps plein pour obtenir un diplôme en musique à l'Université de Victoria», fait un gros salut à Coolio qui, espère-t-il, continue désormais à faire le show au... paradis.