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Décès d’Ino Nakeed : le bel hommage de ses amis artistes

Les funérailles du chanteur à Ste-Croix, mercredi dernier, ont fait le plein d'émotion et de musique.

Un artiste d’ambiance. Un ami. Ino Nakeed nous a quittés le mardi 28 juillet à l’âge de 58 ans. Ceux qui l’ont côtoyé de près reviennent sur l’homme aux nombreux tubes. 

Il y avait des larmes. Mais aussi de l’ambiance, au son des ravann. Car c’est ce qu'était aussi Ino Nakeed, le ségatier derrière Nacho Beti, Namaste Babooji et plus récemment la reprise de la chanson d’Alex Thermogen, Prem Chopra. Il mettait une sacrée faya avec ses chansons. Mais le mardi 28 juillet, cet habitant de Cité La Cure est décédé à 58 ans, des suites de complications de santé. Ses funérailles ont eu lieu le lendemain, entre larmes, recueillement et musique.

 

Ses amis artistes gardent de lui le souvenir d’un homme souriant, tout en énergie lorsqu’il prenait le micro et qui portait souvent un bandeau sur la tête.  Son amie la plus proche, autant sur scène que dans la vie, c’est Marie-Josée Couronne qui a baptisé un de ses enfants alors que lui a baptisé un des siens.  Depuis 1985, ils ont formé un duo et sorti des albums. «Mon cœur fait mal maintenant, c’est une personne de qui j’ai été proche pendant tellement d’années qui s’en est allée.» Silence. Elle se reprend et nous parle du passé.

 

Elle se souvient de leur rencontre en 1985 : «Je pense que ça devait être dans un fancy-fair à Roche-Bois. On s’est tout de suite bien entendus.» Aujourd’hui, Marie-Josée Couronne, que l’on connaît pour les titres Mo sime bien noir et Joyeux Anniversaire, a le cœur triste ; elle préparait un nouvel album avec son complice de plus de 30 ans, qui allait succéder à leur disque Sari en cado lamour pikan, sorti en 2016. Pour le moment, seuls quatre morceaux sont prêts, soit ceux que Marie-Josée Couronne interprète. Mais elle voudrait tout de même sortir le disque pour rendre hommage à Ino Nakeed. Celui-là même avec qui elle cartonnait dans les années 80 – le duo était accompagné de Balik Taroo –, avec des chansons comme Gamat Samedi Soir.

 

Autre témoin privilégié de cette époque et bon ami du défunt, l’incontournable Serge Lebrasse, 90 ans. D’une voix triste, il fait un bond dans le passé : «Je me rappelle bien des moments où on évoluait dans le circuit hôtelier. Le public adorait sa petite touche orientale, d’autant qu’il était toujours sympa avec tout le monde. Le plus triste, c’est de voir des amis comme lui et Marclaine Antoine partir. On sent une absence, une solitude terrible.»

 

Un sentiment également partagé par Gérard Louis. Car Ino Nakeed était un incontournable de ses concerts Nostalgie qui réunissaient d’autres artistes comme Georgie Joe et Jean-Claude Gaspard. «C’était un homme sincère, honnête, loyal, en plus d’être un immense artiste.» Ancien membre de Cassiya, Alain Ramanisum tient aussi à partager la contribution de monsieur Calouni et Mol Mole à sa carrière : «Ino Nakeed a été une influence majeure. Il a su apporter cette touche orientale au séga et c’est ce qui a fait sa renommée pendant toutes ces années. J’ai eu la chance de le côtoyer lors de nombreux concerts. C’était un homme super, qui avait un sacré talent pour mettre de l’ambiance.»

 

Les jeunes ne sont pas en reste. Outre les enfants d’Ino Nakeed (trois garçons et une fille, qui chantent et jouent de la ravann), il y a la relève du séga. Christopher Warren Permal, qui s’est fait connaître avec les tubes Agatha et Mo envi marye, voulait rendre hommage à Ino Nakeed. «Mais c’est dur de voir que ça ne pourra pas se faire. On voulait réunir plusieurs autres vétérans, comme Sylvio Louise, pour un événement autour des légendes vivantes du séga. Hélas, il ne sera pas de la partie (…) Pour moi, c’était un grand artiste aux chansons catchy, avec un mélange de séga et de musique orientale, tout en ambiance.»

 

Aimé de tous, Ino Nakeed laisse derrière lui un héritage musical à écouter et entonner à nouveau, comme les titres Nacho Beti et Namaste Babooji. L’artiste est mort mais que vive sa musique !