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Dans le cycle infernal du coronavirus

L'épidémie gagne à nouveau du terrain en France, au Royaume-Uni, en Espagne ou encore, plus près de chez nous, à La Réunion.

Même si les experts semblent en savoir plus sur le virus qui tient actuellement la planète en otage, la situation ne semble pas pour autant s’arranger. Bien au contraire, malgré les mesures instaurées dans plusieurs pays, une reprise épidémique inégalée vient à nouveau semer l’angoisse chez les habitants de plusieurs pays du monde, qui n’espèrent qu’une chose : sortir au plus vite de l’emprise de ce virus qui ne semble pas vouloir capituler.

Plus le temps passe, plus il se montre tenace. Il revient même en force après une période de répit qui avait fait naître de l’espoir dans le cœur de millions d’habitants à travers le monde, qui n’attendent qu’une chose : voir le virus reculer et la vie reprendre son cours normal... sans crainte d’être contaminés, sans peur de se retrouver dans une foule, sans tristes nouvelles liées à la pandémie qui, depuis son apparition, n’a cessé de faire des victimes et de briser des familles entières, ici comme ailleurs. Les attentes sont nombreuses. Les interrogations aussi. À quand la lumière au bout du tunnel ? À quand une lueur d’espoir, sous la forme d’un vaccin, d’un remède, qui pourrait mettre fin à ce cauchemar qui ne semble pas vouloir se terminer et qui a plongé le monde dans un cycle infernal où le virus dicte sa loi.

 

Car au fil des mois écoulés, le coronavirus, malgré les gestes barrières et autres mesures de protection et de prévention mises en place, semble infaillible. Tous les jours, les nouveaux chiffres démontrent que le virus continue de faire des ravages partout où il passe et semble ne pas vouloir capituler, se montrant, au contraire, plus d’attaque que jamais.

 

Malgré tout ce qui a été déployé à travers le monde, la Covid-19 ne montre pas de signe de faiblesse et continue à tenir plusieurs pays en otage. Ces derniers jours, l’Inde est devenu le deuxième pays le plus touché avec 4,2 millions d’infections – selon le ministère indien de la Santé –, derrière les États-Unis qui en compte 6,25 millions et devant le Brésil qui dénombre 4,12 millions de cas. La pandémie revient aussi en force dans plusieurs pays d’Europe, alors que leurs dirigeants croyaient avoir pris le dessus sur le virus et avaient, après une période de confinement, relancé petit à petit les activités sociales et économiques.

 

Face à une explosion de son taux d’infection, Israël est, lui, devenu le premier État, le dimanche 13 septembre, à reconfiner l’ensemble de son pays alors qu’en Australie, par exemple, la ville de Melbourne se retrouve, elle aussi, de nouveau en confinement. Tous les indicateurs pointent vers une reprise de l’épidémie dans de très nombreux pays, bien que les mesures de prévention contre le coronavirus ne cessent d’être renforcées.

 

Aux grands maux, les grands moyens. Si dans plusieurs destinations, le cours de la vie, ces dernières semaines, était revenu à la normale, le virus a vite fait de rappeler qu’une reprise comme avant son apparition n’est pas possible. Le Royaume-Uni a ainsi décidé d’interdire tous les rassemblements de plus de six personnes. En 14 jours, les Britanniques ont vu leur nombre d’infections augmenter de 142 %, se rapprochant de la barre des 370 000 cas. L’Espagne connaît, pour sa part, une reprise épidémique inégalée, avec un taux d’incidence de 238,94 cas pour 100 000 habitants. L’épidémie gagne également du terrain en France, avec près de 25 000 nouveaux cas en trois jours, dont un pic de 9 000 il y a quelques jours. Face à la situation inquiétante, les autorités françaises sont venues de l’avant avec de nouvelles mesures pour essayer de contenir la propagation du virus et plusieurs départements ont été classés zones rouges.

 

Abaissement à 1 000 personnes de la jauge pour les événements publics, restriction des visites dans les Ehpad, appels à limiter les rassemblements dans la sphère privée, pas plus de 10 personnes rassemblées dans les parcs, sur les plages ou les quais, soirées dansantes interdites dans les bars, fêtes étudiantes, Journées du patrimoine ou Foire de Marseille annulée, sorties scolaires suspendues, interdiction de consommer debout dans les bars, de consommer de l’alcool sur la voie publique… Ce sont autant de mesures qui ont été instaurées pour essayer de juguler la Covid-19. Si certaines régions classées zones rouges sont plus concernées que les autres, la situation pesante et les restrictions jouent sur le moral.

 

Angoisses

 

À La Réunion – aussi classée zone rouge à cause du nombre de personnes infectées –, l’espoir de pouvoir à nouveau sortir sans crainte fait plus que jamais battre les cœurs. «La situation sanitaire à La Réunion se dégrade et la vitesse de la circulation du virus est inquiétante. Les habitants sont très angoissés, surtout les parents dont les enfants sont scolarisés et ceux qui ont déjà planifié un événement, par exemple un mariage. On est tous dégoûtés car nous devons nous plier à des restrictions et il nous faut toujours être vigilants et rester sur nos gardes par rapport à la propagation du virus. Actuellement, la situation est fatigante et déprimante pour tout le monde», nous confie Nygel Evenor-Declerck, Mauricien installé à l’île sœur.

 

Impuissant devant ce qui se passe, il doit se plier aux paramètres qui ont été instaurés. «Le préfet de La Réunion a mis en place des mesures afin de freiner la propagation de l’épidémie dans l’île. Les protocoles ont été renforcés dans les établissements recevant du public comme les salles des fêtes, salles de spectacle, théâtres, etc. Le public devra être assis et il faudra diminuer les nombres de personnes. On n’a pas le droit de danser même dans les bars et restaurants qui doivent être fermés à 00h30. Et les boîtes de nuit sont fermées jusqu’à nouvel ordre. Les rassemblements de plus de 10 personnes dans les lieux publics sont aussi interdits jusqu’au 30 septembre, de même que dans les parcs, espaces verts, aires de pique-nique et à la plage. La consommation d’alcool sur la voie publique est interdite et, bien évidemment, le port du masque est obligatoire pour circuler sous peine d’amende.»

 

Comme beaucoup d’habitants de plusieurs pays, le jeune homme se retrouve à ajuster son existence par rapport aux mesures pour contrôler le coronavirus. «Je vis très mal cette situation parce que je suis encore jeune et que j’aime sortir avec des amis pour faire la fête. On ne peut hélas pas faire beaucoup de choses pour le moment par rapport à l’épidémie car il faut toujours faire attention, respecter les gestes barrières et éviter les rassemblements, que ce soit entre amis ou en famille, afin de se protéger et de protéger les autres en même temps. Avec le virus qui est actif dans l’île, les frontières sont fermées et ma famille me manque. Le mois prochain, ma famille de Maurice devait venir en vacances et aussi assister à un mariage familial mais elle ne pourra pas faire le déplacement, malheureusement», confie-t-il tristement. Il émet un souhait : «J’ai hâte que tout cela se termine et j’essaie malgré tout de rester fort car maintenant, on doit apprendre à vivre avec le virus en espérant que le nombre de cas diminue et que tout revienne vite à la normale...»

 

Un souhait que beaucoup partagent à travers le monde : être libérés du cycle infernal du coronavirus...