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«Covid long» ou les effets à rallonge d’un virus

«Effectivement, on entend beaucoup parler des séquelles de la Covid-19», témoigne Brigitte Philippe.

Il y a de plus en plus de témoignages dans ce sens... Selon une analyse regroupant plusieurs études sur le «Covid long» dans le monde, 54 % des personnes ayant contracté le virus présentent encore des symptômes six mois après l’infection. «J’ai toujours des séquelles par moments. Je ressens une fatigue et des courbatures quelques fois», nous confie la Mauricienne Brigitte Philippe, installée en France.

Deux mots qui en disent long... Et depuis quelque temps, le terme est partout. Le «Covid long» est, en effet, au cœur de plusieurs articles et est associé à ces personnes ayant contracté le virus et qui présentent «des troubles persistants plusieurs mois après». Plusieurs études ont estimé qu’environ un tiers des malades développeraient le fameux «Covid long» . Cette tendance a été revue à la hausse par une analyse regroupant l’ensemble des études sur ces symptômes à long terme, dont la majorité des personnes étudiées ont été hospitalisées à cause de la Covid. Publiée le 13 octobre dans le journal JAMA Network Open, cette nouvelle estimation souligne que la moitié des personnes avec la Covid-19 présenteraient des symptômes six mois après l’infection.

 

La Mauricienne Brigitte Philippe, installée en France et qui a chopé le virus, ne dira pas le contraire. «Effectivement, on entend beaucoup parler des séquelles de la Covid-19. Moi, je les ai toujours par moments. Je ressens une fatigue, des courbatures quelques fois et mes proches qui ont chopé le virus aussi», nous confie-t-elle.

 

Selon des recherches, les symptômes de «Covid long» sont très variés et peuvent affecter une grande partie du corps des patients. Les plus fréquents, selon des données compilées, sont «la fatigue ou la faiblesse musculaire (38 %), entraînant un déclin dans la mobilité (20 %) ou le fonctionnement général de la personne (44 %)». Certains patients guéris présentent aussi, à long terme, «des problèmes respiratoires (30 %) et des troubles cardiaques ou digestifs, ainsi que des irritations cutanées ou même la perte de cheveux (21 %)». Même si les observations sont toujours en cours, il semblerait aussi que «certains des symptômes les plus fréquents concernaient des troubles neurologiques, comme des difficultés de concentration (24 %) et des problèmes de mémoire (19 %), ou psychologiques, notamment de l’anxiété (30 %), des troubles du sommeil (27 %) et la dépression (20 %)».

 

Quoi qu’il en soit, selon notre compatriote Brigitte, la Covid laisse de mauvais souvenirs à tous ceux qui l’ont côtoyée de près : «J’ai une cousine qui est décédée de la Covid en mai, sans avoir eu de symptômes. Elle était âgée de 55 ans. Et le lendemain, sa mère, donc ma tante, qui est âgée de 82 ans, a été intubée pendant 15 jours et s’est aussi retrouvée dans un coma artificiel. À ce jour, elle est rentrée chez elle mais souffre de beaucoup de séquelles. C’est devenu un handicap pour elle. Ce qui est très dur, c’est qu’elle n’a pas pu voir sa fille une dernière fois ni même assister à ses obsèques.»

 

Que ce soit la Covid elle-même ou le «Covid long», une chose est sûre : le virus a chamboulé bien des vies...