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Covid-19 : l’espoir des beaux jours

«Les gens vont de nouveau voyager et avoir de grands repas en famille pour Thanksgiving. On aura les parades pour Halloween et les préparatifs pour Noël ont déjà commencé. Les centres commerciaux vendent déjà des sapins et tout le tralala», confie la Mauricienne Jenilaine Moonean, en évoquant la reprise aux États-Unis, son pays d’adoption.

Même si le coronavirus continue de frapper, plusieurs pays – forts de la progression des campagnes vaccinales – assouplissent les restrictions et vont de l’avant avec la reprise des activités qui étaient à l’arrêt. Cap sur les États-Unis...

Elle est ravivée. La lueur d’espoir que les prochains mois seront meilleurs, que le retour à la vie normale se poursuivra à plusieurs niveaux, fait renaître des sourires dans plusieurs parties du monde. Même si le virus continue de frapper les plus vulnérables, la progression des campagnes de vaccination, l’assouplissement de plusieurs restrictions, les réouvertures des frontières et la reprise de plusieurs activités restées pendant de longs mois à l’arrêt, permettent aux diverses populations de croire au retour des jours meilleurs.

 

Même si la Covid-19 n’est toujours pas maîtrisée et continue à faire des ravages en faisant des victimes, les termes «apprendre à vivre avec le virus» sont désormais une réalité un peu partout dans le monde et le train-train quotidien reprend de plus en plus. Cela, malgré plusieurs signaux d’alerte du virus. Car s'il y a quelques mois, beaucoup tendaient à être positifs avec l’arrivée des vaccins, plusieurs éléments sont venus assombrir ce tableau d’espoir, notamment l’apparition de variants deux fois plus virulents ou encore la baisse de l’efficacité des vaccins après un laps de temps. Toutefois, plusieurs pays ne veulent pas se résigner face à une crise sanitaire qui, pour le moment, semble sans fin.

 

Aux États-Unis, par exemple, les mois très sombres de ces deux dernières années, avec un nombre de décès alarmant, ne semblent pas priver les habitants du désir de regarder vers l’avant. Lorsque la Mauricienne Jenilaine Moonean, installée à Loudoun, en Virginie, pense à l’année écoulée, elle ne peut s’empêcher de revenir sur le bouleversement que la pandémie a provoqué. «Je me souviens encore que j’étais dans une succursale d’AT&T à m’acheter un téléphone quand le gouverneur a ordonné le shut down. Je suis tout de suite allée faire du grocery shopping chez Wegmans car j’ignorais totalement pendant combien de temps le lockdown allait durer. C’était la folie. Les gens vidaient les étagères», confie notre compatriote. Aujourd’hui, poursuit-elle, tout est plus maîtrisé : «Je peux dire que les choses sont retournées à la normale. Les salles de cinémas sont ouvertes, les concerts ont repris, les restos sont opérationnels et les personnes vaccinées n’ont plus à porter le masque. Mais bon, en même temps, il n’y a personne qui vérifie qui a une carte de vaccination ou pas. Moi, je suis fully vaccinated depuis le début de cette année.»

 

Une bouffée d’oxygène

 

Après les jours tristes de 2020 et du début de 2021, notre compatriote s’attend à vivre une fin d’année avec plus de couleurs. «L’année dernière, le tout dernier événement avant le lockdown était le St Patrick’s Day et le lendemain, c’était la catastrophe. Puis, il n’y a pas eu de grosses festivités comme Thanksgiving, la parade d’Halloween ou les festivités traditionnelles de Noël ou du Nouvel an. Mais cette année, c’est un peu un retour à la normale. Les gens vont de nouveau voyager et avoir de grands repas en famille pour Thanksgiving. On aura les parades pour Halloween et les préparatifs pour Noël ont déjà commencé. Les centres commerciaux vendent déjà des sapins et tout le tralala...»

 

Pour la jeune Mauricienne, renouer avec la vie culturelle est aussi une bouffée d’oxygène : «Le dernier concert que j’ai vu avant la pandémie était celui de Tool à Washington DC. Je devais par la suite voir Evanescence mais tout a été reporté. Or, depuis deux mois, les concerts reprennent. Ici, aux States, ce n’est pas comme en France, par exemple, où on vérifie que tu es vraiment vacciné avant d’avoir accès à un concert ou autre. Ici, on te croit plus sur parole. Si tu ne portes pas le masque, c’est assumé que tu es vacciné. J’ai toujours ma carte de vaccination dans mon sac, just in case.»

 

La reprise des activités aux USA, raconte Jenilaine Moonean, se traduit aussi par les voyages qui reprennent : «La pandémie a affecté les voyages à l’étranger, certes, mais pour ce qui est des voyages inland, il n’y a pas vraiment eu de changement.» Puis, souligne la Mauricienne, il y a toutes ces habitudes qui font désormais partie du nouveau monde. «On a vu l’explosion d’Instacart pour les achats en ligne dans des groceries et la livraison à domicile. Pareil pour Doordash avec la livraison des menus restaurants. J’ai utilisé ces services à plusieurs reprises au début. Pendant plus d’une année, j’ai bossé à la maison et les réunions se faisaient via Zoom. Et quand je sortais, il n’y avait pas un jour sans manifestation. Toujours la même histoire : “La pandémie c’est un hoax”, “On nous vole nos droits” et, par la suite, “On est contre le vaccin”. Mais heureusement, de plus en plus de gens se font vacciner.»

 

Même si la reprise a été amorcée dans plusieurs pays, la pandémie a quand même chamboulé la vie de tous. «Le virus a changé beaucoup de choses. Il y a toujours des gens qui refusent de retourner au travail, qui portent le masque et qui ont peur de reprendre leur vie. De mon côté, petit à petit, je sors, je fais attention, je garde mes distances mais je vais aux concerts, au ciné, au resto. Je pensais que les choses n’allaient plus jamais revenir à 100 % comme avant. Aux States, il y a deux extrêmes : ceux qui ne croient pas au virus et ceux qui pensent que c’est une arme de destruction massive. Et puis, il y a moi, qui fais partie de ceux qui rationalisent et pensent que c’est un cap à passer, comme quand il y a eu la polio ou d’autres virus à l’époque. J’espère juste que les anti vax se feront vacciner et que le vaccin marche contre les variants. Mon plus grand souhait, c’est qu’à la fin de 2021, on puisse enfin mettre la Covid-19 derrière nous une bonne fois pour toutes...»

 

Un souhait que beaucoup à travers le monde ont dans leur coeur…