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Covid-19 : la vie sans restrictions

«Cela fait tellement longtemps que nous n'avons pas affronté la “vie normale” que j'ai honnêtement oublié ce que cela fait», confie notre compatriote Rhena Bunwaree.

Bien que le nombre de cas de coronavirus reste élevé dans le monde, plusieurs pays allègent ou lèvent les restrictions sanitaires pour un retour progressif à la vie normale. Pour expliquer cette décision, les dirigeants de ces pays mettent en avant la vaccination de leur population et une sévérité moindre du variant Omicron. Cap sur l'Angleterre où les habitants retrouvent leurs anciennes habitudes... 

C'est l'un des premiers pays à avoir renoué avec la vie normale... En abandonnant les restrictions qui avaient été jusqu’à présent mises en place pour contrôler la propagation du coronavirus, l’Angleterre reprend progressivement, depuis quelques semaines déjà (fin janvier), ses habitudes d’avant, loin du couvre-feu, du port du masque obligatoire et du confinement, entre autres mesures restrictives qui avaient été érigées comme barrières pour combattre la Covid-19. Cette semaine, soit ce lundi 14 mars, c’est la France qui a choisi d’enlever la majorité des restrictions anti-Covid. Le masque reste toutefois obligatoire dans les transports et les établissements de santé.

 

Mais revenons au Royaume-Uni qui, bien qu’il fasse partie des destinations qui ont été durement touchées par la pandémie avec plus de 160 000 morts, a été parmi les premiers en Europe à prendre la décision de lever toutes les restrictions qui y étaient en vigueur, s’appuyant sur une forte couverture vaccinale.

 

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a aussi annoncé récemment la fin de l’isolement obligatoire pour les personnes positives au coronavirus. Pour les autorités du pays, la population doit désormais s’habituer à vivre comme elle le fait avec la grippe. «Les restrictions ont un coût important pour notre économie, notre société, notre bien-être mental et les opportunités de nos enfants, et nous ne devons plus payer ce prix plus longtemps», a ajouté Boris Johnson, citant le succès de la campagne de vaccination et la capacité à «réagir rapidement en cas d’émergence d’un nouveau variant».

 

Depuis, la population retrouve certains réflexes disparus ces deux dernières années. Ainsi, certaines règles comme l’obligation du port du masque en intérieur dans les lieux publics et la nécessité d’un passeport vaccinal pour les événements accueillant un public nombreux ont disparu. «Les restrictions étant désormais levées, les gens souhaitent naturellement un retour progressif à la normale. Cela fait tellement longtemps que nous n’avons pas affronté la “vie normale” que j’ai honnêtement oublié ce que cela fait», nous confie la Mauricienne Rhena Bunwaree, installée en Angleterre et qui partage avec nous les jours d’après la levée des restrictions dans son pays d’adoption.

 

Si cette décision a été grandement saluée, beaucoup savourant une liberté retrouvée, cette fin des restrictions ne rassure pas pour autant tout le monde. Rhena fait partie de ceux qui continuent à porter le masque comme mesure de protection, bien que ce ne soit plus obligatoire. «Beaucoup de mes amis se sont en quelque sorte adaptés. Dès que les choses se sont débloquées, ils se sont dit : “J’ai hâte d’aller en boîte, j’ai hâte d’aller à des festivals ou de partir en voyage.” Et moi, je me suis dit : “Mon Dieu, je me sens anxieuse rien qu’à l’idée d’aller en métro à mon travail”», ajoute notre compatriote qui, comme beaucoup de personnes en ce moment, observe et suit de près les répercussions de ces nouvelles décisions.

 

Dans cette vie d’après les restrictions, Rhena s’est mise à se poser d’autres questions : «Maintenant, je pense à des choses comme : combien de temps vais-je rester dans l’avion si je dois voyager ? Combien de temps dois-je risquer d’être à l’aéroport ? Mon point de vue sur tout cela a changé et il s’agit de fixer des limites qui me mettent à l’aise, comme continuer à porter un masque et ne pas juger les autres pour les choix qu’ils peuvent faire également.»

 

Quoi qu’il en soit, elle sait qu’elle devra s’habituer à retrouver ses réflexes d’avant sans avoir peur et sans se poser de questions, comme elle avait dû s’habituer aux gestes barrières et autres mesures qui ont rythmé sa vie ces deux dernières années. «Cette pandémie est loin d’être terminée, et elle ne le sera certainement pas de sitôt mais elle est actuellement dépassée par la crise russo-ukrainienne dans l’actualité actuelle», souligne-t-elle. Ces derniers jours, en Angleterre, selon des études officielles, il semblerait que le virus regagne du terrain. Les plus récents chiffres du gouvernement indiquent que près de 400 000 cas ont été recensés entre le 5 et le 11 mars au Royaume-Uni, soit un bond de 56 % par rapport à la semaine précédente. À en croire des documents officiels, les scientifiques mettent ce regain de l’épidémie sur le compte de la levée des restrictions.

 

Est-ce que les choses risquent de s’aggraver  ? Pendant ce temps, les Anglais regoûtent petit à petit à la vie sans restrictions...