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Covid-19 : la vie a repris mais...

«Je pense que le port du masque est toujours important car on ne sait jamais quelle nouvelle maladie peut encore apparaître», soutient Hannah Fatima Iqbal Jomeer, installée en Inde.

Les activités économiques et sociales ont repris après des mois d'arrêt dans plusieurs parties du monde. Mais peut-on dire pour autant que la pandémie est chose du passé ? Pas vraiment. Maria Van Kerkhove,  l'épidémiologiste responsable de l'unité des maladies émergentes à l’OMS, rappelle que la Covid-19 fait toujours 15 000 morts par semaine.

On parle moins d'elle mais elle est toujours là. De nombreux pays qui étaient sous l'emprise de la Covid-19 ces derniers deux ans ont retrouvé leur rythme de vie depuis quelque temps ; les activités sociales et économiques ayant redémarré. Mais le coronavirus, qui est toujours responsable de taux d'infections inquiétants dans certains pays où le cours de la vie a repris, continue de faire parler de lui.

 

Si dans un passé pas si lointain, la pandémie de Covid-19 avait entraîné le monde dans son cycle infernal – avec le quotidien de nombreux habitants de la planète qui s'était retrouvé bouleversé entre infections, décès, confinements et autres règles qui régissaient la vie, comme la distanciation sociale, la mise en quarantaine, l’auto-isolement et l’hygiène très stricte –, la fin des restrictions dans plusieurs pays a marqué un retour aux habitudes qui prévalaient avant l'apparition du virus.

 

Ainsi, dans diverses régions du monde, la circulation sans masque et sans l'obligation de présenter le pass sanitaire, est à nouveau possible. Les rassemblements publics sont de nouveau autorisés et les frontières ont rouvert, permettant à l'industrie du tourisme de reprendre son envol après de longs mois de paralysie. La vie culturelle a aussi repris ses droits, tout comme de nombreux secteurs d'activités qui étaient à l'arrêt avec le coronavirus qui est devenu plus ou moins contrôlable avec l'avènement des vaccins, même si son impact sur l'économie de plusieurs pays affecte un peu le retour à la vie d'avant la pandémie.

 

Mais la pandémie est-elle vraiment chose du passé ? L'Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle en tout cas à la vigilance. En France, par exemple, l'épidémie poursuit sa décrue après un pic de 150 000 contaminations par jour atteint au début du mois de juillet, selon des documents récents. Certes, les différents variants et sous-variants démontrent que la bataille n'est pas encore gagnée. Selon les dernières données disponibles, 36 830 Français ont été testés positifs à la Covid-19 au 16 août, ce qui constitue un chiffre bas et relativement stable ces derniers jours, en comparaison avec des chiffres inquiétants d'il y a deux ans. Ainsi, selon Santé publique France, le taux de contamination serait en recul avec un taux de positivité à 22,6 %. 

 

Mais tout n'est pas gagné. En Chine, par exemple, dans le cadre d’un regain de l’épidémie de Covid-19 dans certaines régions, 1,7 million d’habitants avaient été placés en confinement dans la province de l’Anhui (Est), où quelque 300 nouveaux cas de la maladie avaient été rapportés le 4 juillet. Ce regain épidémique qui survient au moment même où l’économie chinoise se remet du confinement de Shanghaï, levé début juin après plusieurs mois, rappelle en effet que la Covid-19 n'a pas encore dit son dernier mot. La communauté des scientifiques est ainsi unanime à dire que la fin de la pandémie n'est toujours pas en vue. La tâche reviendra à l'OMS de déclarer la fin officielle de la crise sanitaire. En ce moment, les indicateurs de pays en pays sont disparates et les conséquences d'une annonce prématurée seraient potentiellement lourdes.

 

Ainsi, les responsables de l'organisation attestent que même si les cas et les décès signalés de Covid-19 ont considérablement diminué, ce n’est pas le moment de baisser la garde. «Ce virus nous a surpris à chaque tournant – une tempête qui n’a cessé de déchirer les communautés – et nous ne pouvons toujours pas prédire sa trajectoire, ni son intensité», a déclaré, il y a quelque temps, le Dr Tedros Adhanom Gebreyesus de l'OMS. Dans un constat datant du 20 août, Maria Van Kerkhove, l'épidémiologiste responsable de l'unité des maladies émergentes à l’OMS, a rappelé que la Covid-19 faisait toujours 15 000 morts par semaine.

 

Quoi qu'il en soit, la reprise a bien été amorcée dans plusieurs parties du monde. L'Inde, par exemple, qui a été très durement touchée par l’épidémie de Covid-19 pendant plusieurs mois ces deux dernières années, a retrouvé son train-train quotidien. Notre compatriote Hannah Fatima Iqbal Jomeer, installée là-bas, peut en témoigner. Si elle note un retour à la vie comme avant la pandémie, la cherté de la vie l'interpelle toutefois. «La vie a définitivement repris mais à un coût plus élevé. Je pense que les gens ont pris la Covid comme excuse pour tout augmenter. Il n'y a plus de restrictions et tout dans le pays est à nouveau opérationnel. Les embouteillages monstres et la pollution... Tout a repris», nous confie la jeune femme.

 

Elle dit toutefois garder quelques habitudes héritées de la période où la Covid faisait rage dans son pays d'adoption. «Je pense que le port du masque est toujours important car on ne sait jamais quelle nouvelle maladie peut encore apparaître. Donc, je porte le masque, je fais en sorte de respecter le social distancing et je fais surtout attention à laver toutes les choses venant de l’extérieur que je dois stocker à la maison», nous explique Hannah Fatima Iqbal Jomeer, consciente que la vie a repris mais que la vigilance doit être de mise car le danger est toujours là...