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COVID-19 : expériences, craintes, ouf de soulagement…

À Maurice comme partout ailleurs, le coronavirus est suivi de très près. Un Mauricien qui devrait prendre l’avion ce dimanche soir pour rentrer à Maurice nous raconte son expérience à Shanghai. Et depuis lundi dernier, plusieurs familles ont retrouvé leurs proches, rentrés de France, où ils étaient en quarantaine. Zoom sur une nouvelle semaine vécue au rythme du COVID-19.

Dans l’ombre d’un virus

 

 

Il fait peur et il inquiète. Le nouveau coronavirus ne cesse de faire parler de lui. Deux mois après l’apparition du Sars-Cov2, le risque de contagion mondial est toujours présent. À Wuhan, dans la province chinoise de Hubei, l’épidémie n’est toujours pas circonscrite. Et de nouveaux cas apparaissent au Moyen-Orient, notamment en Iran. Selon l’Organisation mondiale de la santé, le virus a déjà contaminé plus de 76 000 personnes en Chine et 1 100 ailleurs dans le monde, et causé plus de 2 345 morts.

 

Après une relative accalmie, l’épidémie semble repartir, avec l’apparition de nouveaux foyers. Ainsi, une deuxième personne, testée positive au nouveau coronavirus, est décédée en Italie, où une trentaine de nouveaux cas ont été répertoriés. Ce qui inquiète davantage le monde, qui a les yeux tournés vers la Chine, où tout tourne autour de ce virus mortel. «À Shanghai, l’atmosphère n’est pas vraiment au top», nous confie Samuel Kees, jeune Mauricien, qui s’y trouve actuellement et qui devrait prendre l’avion aujourd’hui, dimanche 23 février, dans la soirée pour regagner Maurice.

 

Comme l’attestent divers articles de presse, Shanghai, avec ses 27 millions d’habitants, est devenue une ville silencieuse et déserte. Ce qui est surréaliste pour cette mégapole où le rythme en temps normal est effréné. «D’habitude, la ville roule 24/7. Mais avec le virus, cela a changé. Même si la situation n’est pas aussi alarmante comme dans d’autres villes, comme à Wuhan, les gens ici sont assez conscients et préfèrent prendre les précautions nécessaires», raconte Samuel Kees.

 

Depuis plusieurs semaines, le jeune Mauricien raconte avoir vu les effets que provoquent le spectre du coronavirus sur Shanghai. «Malgré tout ce que la présence du coronavirus a entraîné dans son sillage, la vie continue. Les supermarchés sont ouverts. On n’est pas en rupture de nourriture comme certains le pensent. Les transports en commun sont toujours de service, tout comme les restaurants et les magasins, entre autres, qui opèrent toujours mais pas jusqu’à fort tard», fait ressortir Samuel Kees.

 

De souligner cependant que «bien évidemment, il y a des thermomètres à chaque entrée pour contrôler la température de tous ceux qui passent leur porte. Même l’immeuble ou je vis contrôle la température des habitants à chaque entrée. Et bien sûr, toute la population est dotée d’un masque», poursuit le jeune Mauricien.

 

En plus de l’aspect sécuritaire, c’est surtout la façon de vivre des habitants dans son ensemble qui a été revue, explique-t-il. «Les écoles et les universités sont toujours fermées. Le online schooling a commencé récemment, ce qui est une très bonne chose. Bien sûr, tout ce réaménagement a changé le Shanghai que je connais. à 20 heures, tout est fermé. Ce qui n’était pas le cas auparavant. Même les chemins sont presque déserts, ce qui n’est vraiment pas normal ici.»

 

S’il prend l’avion ce soir pour regagner son île natale, Samuel sait qu’il n’oubliera jamais l’expérience qu’il a vécue à Shanghai, dans l’ombre du coronavirus. Ne sachant pas comment ça se passera une fois à Maurice, il est prêt, dit-il, à toute éventualité. «J’ai entendu parler de ce qui a été mis en place, comme les centres de quarantaine. Je me suis dit que ça va être OK, que ce sera une expérience à vivre. Je le prends positivement car c’est pour le bien être de notre petite île. Comme on dit : “Mieux vaut prévenir que guérir.” J’espère juste que tout ira pour le mieux…»

 


 

Quarantaine en France : la fin d’une épreuve pour 12 Mauriciens

 

 

Ils sont arrivés sains et saufs… Ces 12 Mauriciens faisaient partie des 70 personnes à avoir quitté Wuhan le 1er février pour être mis en quarantaine à Aix-en-Provence, en France, dans une école supérieure de sapeurs-pompiers. Ils ont atterri à Maurice ce lundi 17 février, un peu avant 11 heures, à bord du vol SS 952, en provenance de Paris-Orly. Retrouvant leurs familles respectives, nos compatriotes sont désormais «soulagés» d’être arrivés au bout de ce cheminement.

 


 

Nando Bodha explique

 

 

«L’État a prévu un budget de Rs 10 millions pour le rapatriement des Mauriciens se trouvant en Chine…» C’est ce qu’a déclaré Nando Bodha, ministre des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse au cours de la semaine écoulée. Selon lui, 268 compatriotes se trouvent actuellement en Chine. Parmi eux : des fonctionnaires, des étudiants, des vacanciers ou encore des businessmen. «La majorité des compagnies aériennes ont cessé leurs opérations. Emirates, Ethiopian Airlines et quelques compagnies de France maintiennent leurs vols vers Beijing. Nous travaillons sur leurs plans de vol», a expliqué le ministre.

 


 

Du côté du paquebot «Diamond Princess»

 

 

C’est une actualité qui retient aussi l’attention. En quarantaine depuis le 3 février, le paquebot Diamond Princess est immobilisé au large de Yokohama, au Japon, depuis que l’un de ses passagers a été testé positif au coronavirus après son débarquement à Hongkong. Au cours de sa conférence de presse cette semaine, Nando Bodha a précisé que les deux Mauriciens à bord se portent bien.

 


 

Pointe-Jérôme : des habitants «inquiets»

 

 

Des habitants de Résidence La-Chaux, à Mahébourg, s’étaient rassemblés en début de semaine devant le centre de formation de la jeunesse de Pointe-Jérôme. Ils contestent le fait que le centre accueille bientôt des personnes suspectées d’être infectées par le Covid-19 et qui y seront placées en quarantaine. Si certains disent être inquiets de par la proximité de leur maison avec le centre, d’autre soulignent que les autorités n’ont pas recherché leur avis avant de prendre cette décision.

 


 

Quand les chiffres parlent

 

Alors qu’un premier décès lié au le Covid-19 a été recensé en Europe, la Chine a annoncé hier, samedi 22 février, que le nombre de contaminations est en baisse. 397 cas ont ainsi été répertoriés samedi par la Commission nationale de la santé, contre près de 900 vendredi. Samedi, 109 nouveaux décès ont par ailleurs été recensés, contre 118 vendredi. Cela porte le total à 2 345 décès en Chine.

 


 

Veille sanitaire : la situation dans l’île

 

Selon des chiffres du samedi 22 février, au total, 23 personnes restent en observation au New Souillac Hospital.  18 personnes sont en quarantaine et cinq en isolement. La nouvelle personne en isolement à Souillac est un Mauricien rentrant de Chine, il avait été déjà été testé négatif au coronavirus, toutefois le ministère effectuera de nouveaux tests. Tous à Souillac sont en bonne santé. À noter que deux personnes en observation à Souillac ont été autorisées à rentrer chez elles. à Anse-la-Raie, il y a 18 personnes en observation au total. 11 nouveaux venus ont été transférés de Souillac. Ils sont tous en bonne santé. Au total 41 personnes restent en observation à Maurice et tous jouissent d’une bonne santé.