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Coronavirus | Des Mauriciens en Italie : la peur aux frontières

Le quotidien n’est pas forcément perturbé. Mais il est difficile de ne pas s’interroger sur l’avenir…

Il y a de l’inquiétude dans l’air. Une prise de conscience, une entrée brutale dans la réalité qui touchait, jusque-là, principalement la Chine. Désormais, l’Italie côtoie le coronavirus, le Covid19, au quotidien, devenant le pays européen le plus touché par l’épidémie, alors que l’Organisation mondiale de la Santé dit craindre la pandémie. La France a compté ses premiers morts, l’Angleterre, ses premiers cas.

 

Depuis cette fin de semaine, les passagers en provenance de l’Italie ne sont plus acceptés sur le sol mauricien (ceux venant d’Iran sont également concernés). Si dans un premier temps, seules certaines provinces (où la vie est très perturbée) étaient concernées par cette interdiction, le ban s’est étendu à tout le pays. Les Mauriciens qui y vivent (et à qui nous avons pu parler) suivent, eux, pour l’instant, la progression de la maladie et tentent de se protéger au mieux, tout en rassurant leur famille.

 

Jean Ruddy Château se trouve à Palerme, en Sicile. Il a quitté sa région, Baie-du-Cap, pour offrir un «meilleur avenir» à son fils, il y a plusieurs années. Dans sa région, explique-t-il, il y a quelques personnes qui ont été placées en quarantaine dans un centre, loin des habitations : «Mais ces personnes étaient en vacances chez nous. Elles viennent du nord de l’Italie.» Pour l’instant, confie-t-il, il ne s’inquiète pas vraiment : «Tout est normal. Il n’y a pas de grand changement. C’est juste que les écoles sont fermées et que mon fils est à la maison. Au garage où je bosse, je porte des gants mais c’est tout.» Dans les rues, quelques personnes ont sorti le masque mais elles ne sont pas nombreuses : «C’est vrai que c’est le sujet de conversation mais le quotidien suit son cours. Moi, je fais attention à me protéger, c’est tout. Il faut attendre de voir.»

 

À Florence, P. S. (c’est comme ça qu’elle souhaite qu’on la présente) a un peu peur. Mais pas pour elle. Pour ses enfants : «Comme ils vont à l’école, I’m a bit scared for them.» Les classes sont maintenues, même si toutes les sorties scolaires ont été annulées, précise-t-elle. Ce vendredi 28 février, elle a eu la surprise de tomber sur un tram complètement vide alors qu’elle se rendait au travail : «Normalement, il est plein à craquer.» Tous les jours, elle croise des personnes qui portent des masques. Néanmoins, c’est une denrée rare dans sa localité : «Ça fait deux semaines que je cherche des masques et des sanitizers, il n’y en a plus dans les supermarchés ou les pharmacies.» Au quotidien, elle suit les nouvelles, se tient informée : «Les universités américaines ont fermé. Un étudiant norvégien a été testé positif au coronavirus.»

 

Pour rassurer la famille, les messages s’échangent via les réseaux sociaux et les proches à Maurice suivent la situation de près : «Je suis en constante communication avec ma sœur. Elle nous rassure. Pour l’instant, chez elle, ça va», confie Anee, dont la sœur se trouve à Milan. Malgré tout, elle ne peut s’empêcher de s’inquiéter.

 


 

Arabie saoudite : le remboursement en question

 

Il se peut que le remboursement ne concerne que les billets d’avion. Néanmoins, comme la situation est inédite, les procédures à mettre en place le sont aussi. Les membres de l’association des organisateurs du hadj et de l’Oumra travaillent actuellement sur une formule depuis que l’Arabie saoudite a fermé ses frontières aux pèlerins se rendant à la Mecque. Plusieurs Mauriciens ont déboursé de fortes sommes pour effectuer l’Oumra et sont en attente d’une réponse.

 


 

Les Italiens et les Coréens pas contents

 

La Corée du Sud est devenue, cette semaine, le pays le plus touché, après la Chine. C’est ce qui a motivé la décision des autorités de renvoyer chez eux des Coréens, venus principalement pour leur lune de miel, cette semaine. Les nouveaux chiffres provenant de l’Italie ont également été la source de la décision du renvoi des passagers d’Alitalia dans leur pays. Dans les deux cas, de retour dans leur pays respectif, les voyageurs n’ont pas été tendres envers notre pays.

 


 

Les autorités mauriciennes rassurent

 

«Contrôles très agressifs.» C’est ce que promet le ministre de la Santé, le Dr Jagutpal, concernant les touristes qui sont venus d’Italie, cette semaine, et ceux qui viennent de Singapour, de la Malaisie, de la Thaïlande et du Japon. Il assure qu’il n’y a pas de cas confirmé de Covid19 à Maurice – malgré les différents messages qui circulent sur WhatsApp, entre autres – et que les autorités font tout ce qui est en leur pouvoir pour protéger l’île. Un bateau de croisière a accosté l’île le samedi 29 février et les autorités affirment que toutes les mesures nécessaires ont été prises.

 

Des mesures strictes, des défis à venir. C’est ce qu’ont déclaré le Premier ministre, Pravind Jugnauth, et le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, cette semaine. Le coronavirus est un défi pour l’économie du pays. Les acteurs des différents secteurs – tourisme, exportation, aviation – ont exprimé leur point de vue et ont parlé, comme le chef de gouvernement, du besoin de solidarité ces derniers jours.