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Contamination locale : les Mauriciens entre calme et prudence

Le dernier cas local de Covid-19 a créé un vent de panique chez les Mauriciens qui se sont tout de suite remémorés les mauvais souvenirs liés à la crise sanitaire. Si depuis, l’angoisse s’est un peu estompée grâce aux tests effectués par le ministère de la Santé, la vigilance, disent-ils, restent plus que jamais de mise. 

Nuvneet Jettoo, entrepreneur : «Sensibiliser davantage la population»

 

«Avoir de nouveau un cas local n’est pas une surprise pour moi. C'est pourquoi, je m'assure de toujours porter mon masque lors de la livraison de nourriture et je rappelle à mon personnel de respecter les mesures sanitaires. En tant que jeune entrepreneur, je dois admettre qu'une autre vague de contamination serait catastrophique car un autre confinement signifierait la fermeture temporaire de mon café. Étant donné que nous venons d'ouvrir après la levée du premier confinement, il est difficile de savoir si mon plan financier résistera à un verrouillage si cela devait arriver bientôt.

 

Si la situation s'aggrave, le café perdrait définitivement la saison des fêtes tant attendue, une période cruciale pour les petites entreprises comme la mienne pour générer des revenus. Je pense que le gouvernement doit sensibiliser davantage la population à l'importance de respecter les mesures sanitaires et la distanciation sociale car cela reste le seul moyen de se protéger mutuellement et d'assurer que l'économie et la vie sociale soient aussi sûres que possible.»

 

Nilesh Gopaul, Medical Laboratory Technologist : «Un certain relâchement»

 

«Le nouveau cas local inspire un certain degré d’inquiétude. Ce que nous avons vécu en mars avec le confinement et tout ce que cela a engendré reste un mauvais souvenir pour beaucoup. Je pense que personne ne veut revivre ce cauchemar. On ne doit pas oublier les personnes qui ont perdu la vie à cause de la Covid-19. Personne ne veut que ça se reproduise. Du coup, nous devons tous rester soudés et prendre plus de précautions pour se protéger soi-même et ceux qui nous entourent. Il faut avouer que ces derniers mois, il y a eu un certain relâchement chez les Mauriciens.

 

Beaucoup ont lâché prise. On ne porte pas le masque comme il le faut, on oublie la distanciation sociale. Il faut se ressaisir et reprendre les bonnes habitudes : se laver les mains régulièrement, bien se couvrir le nez et la bouche avec son masque. Nous avons appris toutes ces règles sanitaires lors du dernier confinement, il faut simplement les mettre de nouveau en pratique et tout devrait bien se passer.»

 

Amy Kamanah-Murday

 

Aurélie Fleury, maman de quatre enfants : «C’est vraiment dur financièrement»

 

«Un choc ! Mais ça ne m’a pas surprise. Malheureusement, on devra vivre avec ce virus. Je suis triste de constater les incohérences concernant la quatorzaine dans les explications des autorités. Tout cela m’angoisse. En tant que maman, cela me fait extrêmement peur car nous pouvons le dire ; nous sommes moins vigilants.  Mon grand de 10 ans, Kenzo, qui passe ses examens la semaine prochaine, remet tout en question, il se demande ce qui va se passer. Il a dû se battre pour être au niveau ces derniers mois. Mon époux et moi, nous sommes entrepreneurs et pour mon mari, cela ne fait que deux mois qu’il a vraiment recommencé à travailler et on ne veut absolument pas penser à un autre confinement. Honnêtement, ce sera vraiment fini pour nous et avec quatre enfants, c’est vraiment dur financièrement. On a l’impression que tout est remis en question alors qu’on voyait enfin la lumière au bout du tunnel et que nous avions prévu un Noël différent pour permettre à nos enfants d’oublier cette année pas comme les autres.»

 

Yvonne Stephen

 

Ashfaq Allgoo, dans le domaine de l’événementiel : «C'est très stressant à deux semaines de mon prochain événement»

 

«Il ne faut pas se voiler la face. Tôt ou tard, le virus allait revenir. On connaît la suite… C’est très stressant de mon côté à deux semaines de mon prochain événement – il est le Managing Director d’Adrenaline Factory et co-directeur de Yooo – le 28 novembre à L’Aventure du Sucre. Si l’épidémie redevient incontrôlable et même s’il n’y a pas de lockdown, les public gatherings seront les premiers à être interdits. Je pense que ce sera encore plus difficile pour le secteur de se relever, alors qu’il tourne uniquement à 20 % en ce moment. Avec l’annonce du vaccin de Pfizer, cela change la donne mais on a encore un an et demi à attendre au mieux afin d’en bénéficier. Tout reviendra à la normale pour le secteur de l’événementiel uniquement quand la population sera immunisée.»

 

Christophe Karghoo

 

Kursley Poisson, Sales Team Leader : «Une frayeur indescriptible»

 

«C’est avec tristesse que j’ai appris le cas local détecté à Maurice. Étant dans le secteur touristique, la peur s’est également installée. Cette industrie ne génère aucun revenu depuis mars. J’ai dû faire certains sacrifices financiers pour mon foyer. Nous sommes aidés par le gouvernement au niveau du salaire mais jusqu’à quand ? La caisse de l’État pourra-t-elle soutenir cela pendant encore longtemps ? Une frayeur indescriptible s’installe. Ayant contracté des prêts pour un toit et avec une famille à nourrir, un cas détecté est un cas de trop car nous savons tous à quelle vitesse ce virus peut se propager. Nous sommes toujours traumatisés par le confinement. Un deuxième n’est pas le bienvenu. Ce sera certainement une catastrophe au niveau de l’emploi. Je souhaite de tout cœur que ce cas reste contenu. L’île ne pourra pas faire face à une deuxième vague. Beaucoup de gens vont souffrir.»

 

Valérie Dorasawmy

 


 

Un cas local et tout s’enchaîne

 

On retient toujours notre souffle. À travers un communiqué émis hier matin, le ministère de la Santé explique que, dans le cadre d’un exercice de contact tracing, 400 personnes ont été testées négatives au test PCR. Celles-ci avaient été directement ou indirectement en contact avec un père et son fils, récemment testés positifs à la Covid-19. À l’heure où nous mettions sous presse, cet exercice se poursuivait…

 

En tout cas, c’est une sacrée fin de semaine qui a tenu en haleine tout le pays ! Le jeudi 12 novembre, la nouvelle se propage : à la clinique Muller, à Curepipe, un patient admis, un homme de 61 ans rentré récemment d’Australie, aurait été testé positif au nouveau coronavirus. Cela, malgré un traitement à l’ENT de Vacoas où il a été testé positif une première fois, puis testé négatif deux fois, d’où le fait qu’il soit considéré comme guéri et qu’il ait pu rentrer chez lui. Très vite, c’est la panique, tout un dispositif est mis en place.

 

Dans l’après-midi, le comité de crise anime une conférence de presse pour confirmer les faits, annonçant que le fils de ce patient, un jeune homme de 29 ans, a également été testé positif. Le contact tracing est enclenché et des résultats tombent dès le lendemain. Le restaurant Seb’s Kitchen, à Grand-Baie, ferme ses portes temporairement et le personnel – testé négatif – est placé en quarantaine car le jeune homme de 29 ans s’y serait rendu. Branle-bas également du côté du Super U Grand Baie, avec 213 personnes en quarantaine et testés. Un nombre qui n’a cessé de grandir le samedi 14 novembre, avec le communiqué du ministère de la Santé qui faisait état de près de 400 personnes testées négatives après les premiers tests PCR. 

 

Les gestes barrières et le port du masque sont plus que jamais d’actualité.

 

Stephane Chinnapen

 


 

Gestes barrières : n’oubliez pas les bonnes habitudes

 

Depuis le jeudi 12 novembre, Maurice compte un nouveau cas local de Covid-19. Si nous avions quelque peu mis de côté les mesures de précautions au cours de ces derniers mois, cette nouvelle contamination locale vient remettre à l’ordre du jour ces mesures sanitaires qui doivent, aujourd’hui plus que jamais, être respectées rigoureusement. Voici un petit rappel des gestes barrières à observer pour empêcher la propagation du virus.

 

◗ Portez le masque en couvrant correctement la bouche et le nez lorsque vous sortez et que vous êtes en contact avec d’autres personnes.

 

◗ Évitez les embrassades, accolades et poignées de mains.

 

◗ Respectez la distanciation sociale en gardant au moins un mètre de distance avec toute autre personne.

 

◗ Lavez-vous régulièrement les mains pendant plusieurs minutes avec du savon et de l’eau. Vous pouvez aussi utiliser une solution hydroalcoolique.

 

◗ Évitez de vous toucher les yeux, le nez et la bouche lorsque vous sortez.

 

◗ En cas de toux ou d’éternuement, couvrez-vous le nez et la bouche à l’aide d’un mouchoir. Si vous toussez, utilisez le pli de votre coude. 

 

◗ Si vous ne vous sentez pas bien, restez chez vous et évitez de rencontrer du monde. Si ça ne va toujours pas mieux, consultez un professionnel de santé au plus vite.

 

AKM