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Confinements, couvre-feux, restrictions... : quand la Covid-19 règne sur le monde... et qu’il faut s’adapter

Les Mauriciens Yvans Brochier et Brigitte Philippe racontent leur réalité en France, leur pays d'adoption.

«Ma vie sociale a complètement changé. Je ne vois plus mes amis comme avant. Je ne vais plus au restaurant, je ne fréquente plus les terrasses, ni les cinémas, ni d'autres activités culturelles et sportives. Ça fait drôle !» Le Mauricien Yvans Brochier nous raconte comment il fait face et avance avec le coronavirus qui continue de paralyser la vie en France, son pays d’adoption. Une réalité que connaissent aussi bien d'autres pays...

Il est actuellement le sujet qui rassemble le monde. Hélas, pas de façon positive. Il sème la peur et la tristesse. Il rime avec détresse, séparation, quarantaine, couvre-feux et restrictions. Il paralyse des secteurs entiers : la culture, l’aviation, la santé... Et met à mal l’économie de tous les pays où il s’est invité. Voilà plus d’une année que ça dure ! Depuis de longs mois, le coronavirus règne sur le monde et dicte ses règles, devenant l’ennemi public n° 1 qui a poussé toute la planète à unir ses forces pour mener – à coups de gestes barrières, de confinements et de campagnes de vaccination – une véritable bataille contre ce mal qui ne semble pas capituler pour l’instant.

 

Sur tous les continents, les mêmes préoccupations et les mêmes mots d’ordre. Plus que jamais, le «restez chez vous» est devenu comme un cri de guerre et les mesures de restrictions comme les habitudes et les réflexes sont en vigueur pour continuer à vivre dans ce «nouveau monde» où il faut faire avec le virus qui circule toujours. Et dans plusieurs grandes villes, ce sont les confinements et les couvre-feux qui sont actuellement utilisés comme moyens efficaces pour contenir la propagation du virus.

 

Dans certains endroits de la planète, les habitants sont même régis par le confinement et le couvre-feu à la fois. En Espagne, par exemple, un couvre-feu a été instauré entre 22 heures et 6 heures pour l’ensemble du pays et des confinements locaux sont en vigueur dans 15 des 17 communautés autonomes. En République tchèque, la vie continue également au rythme d’un confinement et d’un couvre-feu de 21 heures à 5 heures. Les déplacements sont limités et les commerces non-essentiels sont fermés, de même que les bars et les restaurants. Les écoles et les établissements secondaires et supérieurs sont aussi fermés pour le moment et les rassemblements sont limités à deux personnes. Chaque région est classée selon un niveau d’alerte de 1 à 5 (de vert à violet) sur des critères sanitaires à points et, actuellement, toutes les régions sont classées au niveau 5.

 

Vivre avec le virus

 

Depuis quelque temps, il est ainsi de plus en plus question de vivre avec le virus. Chaque pays essaie de s’adapter pour que les activités redémarrent. En Suisse, par exemple, les magasins, musées et bibliothèques sont ouverts alors que les restaurants et autres sont clos. Concernant le secteur de l’éducation, l’enseignement à distance est en vigueur dans le secondaire et le télétravail est obligatoire quand c’est possible. Les rassemblements sont limités à 15 personnes en extérieur et 10 à l’intérieur, et le port du masque est obligatoire à partir de 12 ans dans les lieux publics et les espaces intérieurs. Au Royaume-Uni, le virus a une nouvelle fois fait savoir que c’est lui qui a les cartes en main. Car alors que le pays avait levé son confinement le 2 décembre 2020, d’autres restrictions sont venues paramétrer la vie des Anglais. Le 22 février, le Premier ministre Boris Johnson a annoncé un déconfinement progressif et que les restrictions devraient être levées finalement le 21 juin.

 

En attendant que le virus soit sous contrôle, c’est entre confinement local, couvre-feu et (re)confinement que les habitants de plusieurs pays essaient d’avancer en essayant de faire en sorte que le virus ne prenne pas le dessus, même si la situation dans bien des cas est inquiétante et ne semble pas s’améliorer. En France, par exemple, beaucoup se rendent compte que l’avenir risque d’être très éloigné de ce qui était «normal» avant la crise. Ainsi, il est de plus en plus question de s’adapter au changement. Pour Yvans Brochier, un compatriote installé à Chambéry, la Covid fait désormais partie de son quotidien en ce moment, dicté par un couvre-feu. «La Covid-19 a changé ma vie, que ce soit sur le plan personnel ou professionnel. Ma vie sociale a complètement changé aussi. Je ne vois plus mes amis comme avant, je ne vais plus au restaurant, je ne fréquente plus les terrasses, ni les cinémas et autres activités culturelles et sportives. Ça fait drôle, vraiment drôle», nous confie le jeune Mauricien qui a vu son train de vie être chamboulé.

 

Toutefois, il ne peut que se plier aux exigences sanitaires : «Je bosse dans l'hôtellerie, un secteur qui a connu une grande baisse d’activité. Ce qui fait que je bosse à temps partiel et me retrouve avec un revenu qui a baissé à la hauteur de 16 %. Ma région est épargnée pour le moment du confinement mais le couvre-feu reste en vigueur sur tout le territoire. Je m’organise afin de pouvoir respecter ce couvre-feu qui est passé à 19 heures récemment. J’ai tellement hâte d’être vacciné et de retrouver ma vie d’avant et surtout, de voyager et de revoir ma famille et mon île natale. En ce qu’il s’agit du vaccin, je ne suis pas sur la liste des prioritaires, donc ce n’est pas demain la veille que je pourrai le faire. Une chose est sûre : la Covid-19 a changé la vie de tout un chacun dans mon entourage.»

 

Puis, il y a aussi ceux qui n’en peuvent plus de cette triste actualité. Brigitte Philippe, une Mauricienne également installée en France, trouve la situation pénible. Ayant contracté la Covid-19 en octobre 2020, elle a livré un véritable face-à-face avec le virus. Voit-elle la vie différemment maintenant ? «Non ! Pas du tout. Sauf qu’on garde des séquelles pendant très longtemps : coups de fatigue et courbatures, et surtout, on peut faire une rechute. Ce qui est dangereux.» Quoi qu’il en soit, elle s’est remise debout : «Il nous faut apprendre à vivre avec le virus.» La Mauricienne ne cache pas être préoccupée par la situation actuelle dans son pays d’adoption : «En ce qu’il s’agit du confinement, honnêtement pour nous, ici à Paris, on n’appelle pas ça un confinement. Tout le monde est dehors. On en a marre. Les hôpitaux sont saturés. En 24 heures, il y a eu récemment plein d’admissions en réanimation. On a atteint le pic de la deuxième vague et on approche de la troisième vague. La situation devient chaotique et même les jeunes sont atteints du variant anglais. Des lycéens sont atteints de même que les profs», lâche-t-elle en s’indignant de la façon dont les autorités gèrent les choses. Ce qu’elle souhaite de tout cœur : une vie libérée des confinements, couvre-feux et autres restrictions...