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Comment votons-nous ?

Poudinn maniok, poudinn may ? Les préférences, ça s’explique. Tout comme les décisions de vote des Mauriciens. Qu’est-ce qui les motive ? Quelques explications.

Enn zafer fami. Zaynab votera pour la première fois. Elle le dit sans détour, sa famille appartient à une… famille politique depuis des générations et elle ne compte pas déroger à la règle : «On a grandi ainsi. La loyauté est une valeur importante.» Les partis traditionnels ont leurs ultra-fidèles et cette adhésion est générationnelle, comme un héritage. Pas toujours, explique Anne : «Mes parents votent toujours pour un parti particulier, c’est comme ça. Mais je ne pense pas que je ferai de même. Je pense que notre pays a besoin d’une vraie rupture.»

 

Enn kestion «ki mari dir». Demandez à Marielle pour qui elle va voter et, cette dernière, se tourne automatiquement vers son bonom. La cinquantaine bien entamée, elle laisse ces décisions, qu’elle estime «de couple», entre les mains de son mari : «On a toujours fonctionné ainsi.» Pour le meilleur et pour le… vote.

 

Blok se blok… il n’y a plus d’espoir ? Pour Nishi, pas de doute, quand on aime un parti politique on vote pour lui sans se poser de questions : «Les candidats m’importent peu, moi je choisis une équipe.»

 

Pou mett deor. Murday, profession libérale, penseur, intellectuel et un peu marxiste sur les bords, votera, lui, contre le gouvernement. Pourquoi ? Non, il n’a pas d’affinités avec Navin Ramgoolam ou Paul Bérenger. Pour lui, dans le système actuel, le pouvoir du citoyen ne se résume qu’à une chose : «Couper les tentacules qui se sont installées pendant cinq ans et qui aspirent tout de notre pays.» Et refaire la même chose dans cinq ans : «Pour que le pillage ne soit pas ininterrompue.» Joyeux.

 

Lor ki pou ganye. «Avek gouvernma pann gagn nanye.» Et cela malgré les promesses des députés de l’alliance dirigeante de la localité. Alors, Soobash n’a pas d’autre choix, estime-t-il, que de vire mam dans le sens qui lui conviendra le mieux : «Mon fils attend toujours un emploi dans la fonction publique.»

 

Dan «pa kone». Foule d’informations, de mesures, de promesses… Et Alain ne s’y retrouve plus «Mo pa kone ki pou vote.» Rien de plus énervant pour celui qui croit en le pouvoir d’un programme et en la qualité des candidats et qui ne s’est jamais attaché à un parti particulier : «Mais là je ne vois rien qui sort du lot. Il faudra pik poul et espérer le meilleur.»

 

Pou enn nouvo souf. Changer le système, one step at a time. Ou alors espérer que le changement vienne subitement. Pour Sailesh, il faut bien commencer quelque part, c’est pour ça que ce jeune de 22 ans ne votera pas pour les partis traditionnels : «Ni en bloc. Je donne ma voix à ces indépendants qui ont à cœur les sujets qui me préoccupent moi aussi.»