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Coalition de l’opposition : Navin Ramgoolam, la clé… ou pas

Les leaders veulent dessiner la physionomie de l'opposition parlementaire.

Pour un retour de l’entente, il faudrait qu’il parte. Le fera-t-il ? Son parti le souhaite-t-il ? Le leader des Rouges est au cœur de tout. 

L’Undesirable nº 1, c’est lui. Pour consommer l’indigeste scénario servi par l’opposition ces derniers jours, il faut une dose de magie et une petite référence à Harry Potter. Même si vous n’êtes pas un/une fan des mythiques romans mettant en scène le jeune sorcier, vous ne serez pas lésé pour la suite. Pour la nouvelle «alliance» en vue (MMM - Reform Party - PMSD), l’indésirable du moment, c’est bien Navin Ramgoolam. Pour que le PTr ne soit plus mis à l’écart des rangs du nouveau trio de choc, il faudra que le parti lâche l’homme, du moins en ce qui concerne sa présentation comme Premier ministre aux prochaines élections… générales. Et il semblerait que, pour l’instant, il s’agisse d’une condition sine qua non pour une nouvelle réunification des formations de l’opposition traditionnelle. Et, contre toute attente (ou pas), elle plaît assez bien à de nombreux… Rouges !

 

Paul Bérenger, en conférence de presse ce samedi 27 février, en a parlé encore une fois (après le point de presse du trio cette semaine) afin de mettre, comme il le dit, «les points sur les i». Il a également évoqué le poste de leader de l’opposition : «Le PMSD et le MMM ont plus de députés que le PTr, mais nous ne demandons pas à Arvin Boolell de step down. Son poste n’est pas menacé. Nous faisons preuve de patience et de courtoisie.» Jusqu’au mardi 2 mars ? Jour où aura lieu le comité élargi du Labour ; ce qui permettrait une prise de décision concernant Navin Ramgoolam ? La pression mise par Bérenger & Co a-t-elle hâté cette grande rencontre ? Au niveau des Rouges, certains n’en sont pas persuadés. «On va discuter de l’avenir de notre parti avec Navin Ramgoolam, un point c’est tout. C’est lui notre leader», confie un membre proche de l’ancien Premier ministre. Mais ce n’est pas le seul discours – et de loin ! – dans les rangs du PTr.

 

Shakeel Mohamed a dit comprendre la demande de Bérenger-Duval-Badhain dans la presse du samedi (Le Défi). Il s’interroge néanmoins sur le «timing» de l’improbable Famous Three et de sa façon irrespectueuse de procéder ; les élections générales n’étant pas pour demain et il y avait, estime-t-il, d’autres plateformes pour discuter de cette question épineuse. Le samedi 27 février, Arvin Boolell a, sur sa page Facebook, lancé un appel à faire front et à laisser de côté les embruns d’incompréhension : «I make an appeal a solemn appeal to all people of good will, to the opposition parties, to the citizens forces to come together and more than ever put up a common front to save our soil, our motherland. Differences always exist and we agree to disagree but we have to stand up and be counted.»

 

Un discours d’apaisement par celui qui traîne dans son sillage une rumeur persistante, venant du Labour. «On entend dire qu’il y a une possibilité qu’Arvin quitte le PTr de Navin pour former un nouveau PTr si jamais Ramgoolam refuse de s’écarter. Il pourra ainsi rallier la coalition de l’opposition. Si c’est le cas, moi je le suis sans aucune hésitation», avoue un des jeunes du parti. Il est un peu déboussolé par la montée en puissance d’un certain Danesh Damry, présenté par la vieille garde (un peu agacée) de Navin Ramgoolam comme le prochain leader.

 

Notre interlocuteur estime que celui qui est considéré comme un important «bailleur de fonds» n’a jamais travaillé autant que lui sur le terrain : «Je pensais que la loyauté et les sacrifices avait un prix dans ce parti.» Rumeurs et jalousie. Guerres claniques et éternelles. La réunion de mardi devrait apporter des réponses sur la prise de position du parti par rapport à l’exigence de la nouvelle coalition. Navin Ramgoolam lâchera-t-il l’affaire ? Ou sera-t-il forcé à le faire ? Ces prochains jours seront décisifs pour le leader qui ne serait pas prêt à courber l’échine face aux exigences du trio.

 

Dans la genèse de ce qui se trame, les propos d’Eshan Jumman concernant la force de frappe du Labour ne serait donc, au final, qu’anecdotique. Paul Bérenger l’a dit : ça fait un moment que la présence de Navin Ramgoolam, présenté comme futur Premier ministre, gêne Xavier-Luc Duval et, dans un deuxième temps, Roshi Badhain. Avant même qu’un événement vienne troubler l’échiquier politique, laisse-t-il entendre. Mais pour les Rouges, la démission de Nando Bodha et l’envie du leader du MMM de faire de lui le nouveau premier-ministrable a tout précipité : «Paul Bérenger fait preuve d’hypocrisie. Nous connaissons tous la vraie raison de ce retournement de situation. Nous sommes habitués à ses koustik. Nou pa pou kile», assure ce die-hard rouge. L’Undesirable nº 1 ne serait donc qu’un indésirable de circonstance…

 


 

Paul Bérenger : politique, élections, vaccin

 

Le leader du MMM a abordé plusieurs sujets lors de sa conférence de presse. Une communication plus longue que d’habitude, actualité politique oblige. Il a évoqué sa rencontre du lundi 1er mars avec Nando Bodha, a parlé du poste de leader de l’opposition en assurant qu’il y aura des changements si le PTr ne fait pas ce qu’il faut (concernant Navin Ramgoolam) et a assuré que le trio MMM-PMSD-Reform Party iront ensemble aux élections municipales. Paul Bérenger s’est aussi appesanti sur le manque de réactivité du gouvernement face à la nouvelle variante de la Covid-19, s’est interrogé quant à la campagne de vaccination et a assuré respecter la Constitution mais souhaiter que les législatives arrivent au plus vite.