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Ces pays rattrapés par le coronavirus

Rosie Bordet, installée en France et fondatrice de l'agence Rb & Associés Communication, un cabinet de conseils, nous raconte sa réalité.

Avec le nombre de personnes contaminées qui repart à la hausse, plusieurs pays reviennent avec des mesures drastiques pour tenter de contenir la propagation du virus. Plus que jamais, la vigilance s'impose et baisser la garde face à ce danger qui rôde toujours n'est pas d'actualité. Entre apprendre à vivre avec la Covid-19 au quotidien et le monde du travail qui s'adapte, c'est tout un changement qui s’opère...

Il revient... au galop. Après un court répit, même s'il était toujours dans les parages, le coronavirus fait un comeback fracassant. Si dans plusieurs pays, la vie avait repris son cours de plus belle ces dernières semaines malgré la présence du virus, ce dernier est venu démontrer qu'il est bel et bien là et que les mesures barrières doivent être plus que jamais d'actualité pour éviter une propagation à grande échelle. Les chiffres viennent témoigner que la Covid-19 continue à faire des ravages.

 

La pandémie a fait plus d’un million de morts dans le monde depuis la fin de 2019, selon des données de l'Agence France-Presse (AFP). Les États-Unis restent le pays comptant le plus de morts (209 734), devant le Brésil (146 352), l’Inde (102 685), le Mexique (79 088) et le Royaume-Uni (42 350). Si pendant quelque temps, certains pays ont maintenu la reprise des activités, une résurgence dans le nombre de personnes contaminées les a ramenés à la triste vérité : le virus n'est pas encore K.-O. La ville de New York a ainsi refermé les écoles, le mardi 6 octobre, dans neuf quartiers de Brooklyn et du Queens où le nombre de cas de coronavirus est en forte hausse. Tout cela démontre qu’il ne faut absolument pas baisser la garde au risque d'être rattrapé par le coronavirus.

 

Et c'est ce qui arrive en Islande. Depuis le lundi 5 octobre, salles de sport, bars et discothèques sont à nouveau fermés, et les rassemblements de plus de 20 personnes sont interdits pendant au moins «deux à trois semaines».

 

Même revirement de situation au Liban qui craint un scénario catastrophe. Le pays fait face à un pic de propagation qui fait craindre le pire ainsi que des retombées dramatiques comme en Europe. Le pays avait pu juguler l’épidémie grâce à un confinement largement respecté mais le nombre d’infections à la Covid-19 est reparti à la hausse avec le déconfinement estival.

 

En France également, la situation secorse et les autorités ont dû venir de l'avant avec certaines mesures drastiques pour contenir la propagation du coronavirus. Selon l’agence Santé publique France, le bilan français, selon des chiffres de ce lundi, se porte à près de 32 300 morts depuis le début de l'épidémie. Après Marseille, Aix-en-Provence et la Guadeloupe, Paris et les trois départements de la petite couronne ont été placés en zone d'alerte maximale en raison de la circulation accrue de l'épidémie.

 

De nouvelles restrictions ont ainsi été annoncées et dureront au moins 15 jours ; les bars et cafés seront fermés alors que les restaurants pourront rester ouverts à Paris mais aussi partout en France, y compris à Aix-en-Provence et Marseille où ils avaient dû baisser le rideau il y a une semaine. Pour les commerçants, c'est un nouveau coup dur avec la crise économique qui sévit, bien que ces décisions ont été prises en espérant qu'elles puissent ralentir la progression de l'épidémie de Covid-19 et éviter une surcharge des hôpitaux, ce qui est un enjeu crucial.

 

Ce qui se passe témoigne que le monde devra compter pour un bout de temps encore avec le coronavirus. Bien évidemment, plusieurs secteurs du monde des affaires subissent les effets de la crise économique et doivent s’adapter à la situation, tout comme la société dans son ensemble. Une situation qu’analyse la Mauricienne et femme d’affaires Rosie Bordet, installée en France : «Je pense que chaque génération a vécu son lot de changements et que le coronavirus, au-delà de son aspect sanitaire, apporte un bouleversement dans l'organisation de notre société. Le confinement a clairement permis de ralentir notre cadence de vie et encore plus dans une grande ville comme Paris. Aujourd'hui, avec le recul, beaucoup souhaitent revenir à des essentiels comme être présents auprès de leur famille ou encore revoir les habitudes de travail en intégrant, de manière plus pérenne, le télétravail. J’observe également que le digital, qui tenait une place importante dans notre vie avant la crise, tend à prendre encore plus de place. Est-ce une bonne chose ? Si le digital reste un outil au service de l’homme, en tant que professionnelle de la communication et chef d’entreprise, je suis convaincue que cela représente une réelle opportunité pour développer de nouveaux modèles de collaboration.»

 

Notre compatriote a fondé, en 2012, l'agence Rb & Associés Communication, un cabinet de conseils. «Nous accompagnons des dirigeants, des décideurs, hommes et femmes politiques, des cabinets d’avocats, des organisations publiques et privées, et des institutions dans la stratégie, la communication, les relations presse et les relations publiques. Nous avons une clientèle internationale. Nous organisons également des événements», nous explique-t-elle. Forcément, avec ce qui se passe, l'univers du travail a été chamboulé, et Rosie Bordet est aux premières loges de ce repositionnement : «Nous travaillons depuis de nombreuses années avec des acteurs à l’international.

 

Nous avions déjà mis en place, avec ces clients, des procédures telles que des réunions Skype ou encore le partage de données via un Cloud et, de ce fait, la fermeture des frontières a eu peu d'impact sur notre relation avec ces derniers. La réouverture des frontières est un signal positif qui a annoncé la reprise de l’économie. Une reprise qui s'annonce lente. Cependant, nous remarquons que ces derniers bouleversements ont conduit les chefs d'entreprise à revoir leur positionnement sur la nécessité de communiquer et de rester visibles malgré cette crise.»

 

Et alors que plusieurs pays sont rattrapés par le virus après avoir essayé de reprendre le cours normal des choses, notre compatriote est d’avis qu'il faudrait apprendre à vivre avec ce coronavirus qui ne semble pas faiblir : «L’homme a cette fabuleuse capacité de s'adapter à toutes les situations. Après une période de flou, avec des consignes gouvernementales pas toujours adaptées à la réalité du terrain, nous voyons le masque, les gestes barrières et la distanciation sociale comme faisant partie intégrante de notre quotidien. Au sein de l'agence, nous adaptons l'espace et les postes de travail.

 

Notre métier est basé sur la relation. J’observe également que cette relation évolue. Par exemple, de plus en plus de journalistes demandent à assister aux conférences de presse depuis leur bureau via un dispositif de rediffusion ou encore les rencontres se font de moins en moins en présentiels. Le virus est présent et continue de faire des victimes. Malgré cela, la vie continue. À nous de nous adapter pour poursuivre nos objectifs personnels et professionnels.»

 

En attendant des jours meilleurs, le virus s'accroche et continue à dicter ses règles...

 


 

Rosie Bordet, une Mauricienne à l'honneur en France

 

Une compatriote qui brille. Rosie Bordet a eu l'honneur d’être récompensée pour son parcours. «Un prix coup de coeur m’a été décerné par Les influentes de l’Association Expressions de France, le 2 octobre, au Sénat. C’est un prix qui s’intitule Les Venus de la RÉUSSITE. C’est la première fois que l’association décerne ce prix coup de coeur. C’est pour mon parcours et mon implication auprès des jeunes filles. Ce prix me tient particulièrement à coeur car je partage et porte les messages et les valeurs que cette association incarne, à savoir l’égalité des chances, la citoyenneté et montrer à la génération à venir que tout est possible», nous confie la femme d'affaires. Le président de l’association, Ismael Mbaye, n’a pas manqué de faire les éloges de notre compatriote : «Rosie est une femme inspirante, son implication et son travail formidable et sans faille méritent très largement ce prix.»