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Ces moments conviviaux 2.0 pour s’évader... de l’enfermement

Joël et Florent racontent leur expérience de l’apéro virtuel.

S’offrir un peu de légèreté dans un climat ultra-anxiogène... Ne pas penser pendant quelques minutes à ces chiffres qui donnent froid dans le dos (le nombre de malades et de décès constamment en hausse) et aux mauvaises nouvelles de ces derniers jours... S’évader du confinement tout en restant chez soi et en sécurité en se protégeant et en protégeant ses proches... Voilà ce que quelques Mauriciens ont essayé de faire à travers des outils technologiques qui permettent de retrouver la famille et les amis qui sont loin en ces temps de crise. Comme cela est tendance en Europe et dans tous les pays qui sont sous l’emprise du coronavirus, l’apéro virtuel - ces visio-rencontres qui sont devenues des moyens de préserver la convivialité et de rompre l’isolement - gagne nos côtes et a déjà quelques adeptes.

 

Il n’a fallu que de quelques jours de confinement pour que ce nouveau rituel social s’impose. Dans plusieurs pays, l’apéro virtuel a le vent en poupe. Et dans notre île aussi, l’idée fait son chemin, à travers Skype et Messenger, entre autres. «Mes amis et moi sommes de gros fêtards, nous travaillons beaucoup toute la semaine et nous profitons du week-end pour faire la fête car aucun de nous n’est encore parent. Avant le confinement, c’était soirée entre amis, bars et boîtes de nuit le vendredi et le samedi, en soirée. Du coup, avec l’annonce du confinement, nous avons compris que nos habitudes allaient changer. En plus de s’appeler assez souvent en FaceTime, nous avons eu l’idée de nous fixer un rendez-vous à une heure précise pour faire des apéros en visio, histoire de rigoler entre potes autour d’un verre. Il est vrai que ce n’est pas comme un véritable apéro mais ça reste une façon de rester en contact et d’être ensemble dans un esprit festif, tout en respectant les consignes de sécurité», nous confie Joel Lecordier, dit Jojo, qui surfe sur cette nouvelle tendance avec ses proches pour essayer d’égayer un peu les journées de confinement.

 

Une petite évasion le temps d’un apéro virtuel en attendant des jours meilleurs, Florent Didier Marcel et ses amis l’ont aussi essayée. Ce nouveau rite est pour lui une façon de garder le contact avec des proches car si le choc du confinement peut être contraignant, l’apéro virtuel, ou les échanges vidéos en groupe, permet d’alléger un peu l’atmosphère pesante. «Avec mon groupe d’amis, on a l’habitude de se faire une petite soirée ensemble chaque mois. Et vu le confinement, on a transformé notre groupe Facebook en apéro virtuel. Après un premier essai concluant, on a agrandi le groupe et l’avons relancé le week-end dernier», déclare Florent qui a trouvé en ces moments conviviaux 2.0 un moyen de s’évader du confinement.

 


 

Des applaudissements pour des héros

 

 

Les images sont poignantes, porteuses d’espoir... En hommage au personnel soignant, des citoyens d’Europe ont eu l’idée de se réunir chaque soir, sur leur balcon ou terrasse, et de faire résonner des applaudissements pour saluer le travail des médecins et infirmiers, entre autres, évoluant dans le milieu hospitalier et qui sont en première ligne dans cette bataille contre le Covid-19. Comme en Italie ou en France, cette action citoyenne a aussi lieu dans notre île lieu depuis plusieurs jours, particulièrement à l’avenue Berthaud, Quatre-Bornes, à 19 heures. «À la base, j’avais vu le mouvement des applaudissements sur le JT de TF1.Puis, le week-end dernier, je me suis dit, pourquoi ne pas en faire de même à Maurice pour encourager le personnel soignant et saluer leur travail. J’ai fait une vidéo de lancement qui a été postée le lundi 23 mars. Depuis, je le fais tous les soirs avec ma mère. Au début, on était les seuls. Puis, une voisine nous a rejoints, puis un autre voisin et c’est devenu viral dans le quartier», raconte Florent Didier Marcel. Depuis, chaque soir, les applaudissements, les tintements des ustensiles de cuisine et des mercis criés à tue-tête envoient de bonnes ondes au personnel soignant du pays qui est au front dans la guerre contre le Covid-19.