• La jalousie amoureuse : quand ça va trop loin…
  • Disparition du vol Malaysia Airlines MH 370 : c’était il y a 10 ans...
  • 13es Jeux d’Afrique : «Moris casse paquet» avec 25 médailles
  • Laura Mooneesamy : quand Gold Models va d’aventure en aventure
  • Accidents fatals : quatre familles pleurent leurs proches partis trop tôt
  • «Ratsitatann» : un pièce mauricienne/malgache pour «enlever le flou»
  • The Two : explosion de blues créole bientôt
  • Un jeune couple crie à la négligence médicale après le décès de son nourrisson - Kimy et Julien : «Deziem tibaba nou perdi par fot lopital»
  • Maurice vs Tchad : le Club M compte sur le soutien de son public
  • Agression mortelle à Cité Mangalkhan - Læticia Laviolette : «Lion Vibe ti deza menas mo konpanion Damien»

Breach of ICTA - Farihah Ruhomally : «C’est de la persécution»

L'internaute a été arrêtée suite à une plainte de Tania Diolle.

Pour elle, une chose est sûre : «Notre liberté d’expression est en danger.» Farihah Ruhomally a été arrêtée le 23 juillet après une plainte déposée par la députée et PPS Tania Diolle. Celle-ci lui reproche d’avoir publié sa photo et des propos insultants à son encontre sur les réseaux sociaux. Des policiers ont alors débarqué à son domicile aux petites heures du matin pour procéder à son arrestation. Elle a été finalement libérée le même jour après avoir fourni une caution de Rs 7 000 et signé une reconnaissance de dette de Rs 50 000. Ce n’est pas la première fois que Farihah Ruhomally se retrouve dans un tel scénario. En 2016, avec son époux Hassenjee Ruhomally, elle avait fait face à une accusation provisoire après avoir partagé un post contre l’ex-ministre du Logement et des terres, Showkutally Soodhun.

 

Cette fois encore, la jeune femme n’en démord pas. C’est une mauvaise expérience qu’elle a vécue comme de la persécution. «Il semble que l’ICTA est taillée sur mesure pour protéger les membres du gouvernement et que les critiquer est devenu une offense. Pour moi, c’est de la persécution contre les internautes. Nous sommes des Tax Payers et nous avons le droit de dire qu’ils font mal leur travail. Je n’utilise pas de fake profile pour propager des fake news. Je base mon opinion sur les coupures de presse et sur ce qui se passe au Parlement. Comment est-ce que je peux déranger quelqu’un quand je ne fais qu’émettre mon opinion ? C’est de l’oppression, tout simplement.»

 

Ces dernières semaines, en effet, les internautes sont sur la sellette. Outre Farihah Ruhomally, un homme a été arrêté durant la semaine écoulée pour diffusion de fake news sur la Covid-19. Et un deuxième membre du gouvernement, soit la ministre de l’Égalité du genre, Kalpana Koonjoo-Shah, a consigné une déposition au Central Criminal Investigation Department contre un autre internaute à qui elle reproche d’avoir publié un article de presse qui aurait engendré des propos insultants en commentaire. L’affaire a été référée à la Cyber Crime Unit. 

 

Il y a quelques jours, Karishma Randhay a, elle, été jugée coupable sous l’accusation de «using an information and communication service for purpose of causing inconvenience to a person» en vertu du Computer Misuse Act. En 2018, elle avait posté une photo du Premier ministre sur sa page Facebook, accompagnée de propos jugés injurieux.

 

Pour l’avocate Melany Nagen, il est important de faire attention aux garde-fous de l’Information and Communication Technology Act de 2001. «Nous avons des droits constitutionnels qui nous garantissent la liberté d'expression et le droit d’avoir des opinions. Cependant, il y a des garde-fous dans la loi. L’Information and Communication Technology Act a été amendé à plusieurs reprises. La dernière fois, c’était en 2019 pour rendre plus stricts ces garde-fous, au point de limiter le droit à la liberté à un strict minimum.» Il est donc important, poursuit-elle, de faire attention de «ne pas froisser autrui en usant de son droit à la liberté d'expression» lorsqu’on poste sur les réseaux sociaux.