C’est quoi une élection générale ? C’est la question que nous avons posée à quelques petits Mauriciens qui nous disent ce qu’ils pensent de cette actualité qui tient le pays en haleine…
À cet âge, ils sont curieux de tout et ont beaucoup d’interrogations. Cherrylane Amene, 10 ans, ne fait pas exception à la règle. Et sa grand-mère Marie-Josée en sait quelque chose. «C’est quoi ça ?», «Pourquoi c’est comme ça ?», «Pourquoi on fait ça ?» sont des questions qu’elle se pose souvent.
Alors que la fillette profite déjà de ses vacances scolaires, même si l’école n’est pas officiellement en congé, les petites promenades sont de rigueur. Et impossible pour elle de ne pas être intriguée pas les oriflammes, banderoles et autres drapeaux de couleurs différentes qui ont pris d’assaut les paysages des villes et villages… campagne électorale oblige. Si Cherrylane a remarqué l’ambiance très particulière qui règne sans le pays, elle est surtout amusée par le côté «festif et coloré» de cet événement qui est capital pour le pays.
À la question, «c’est quoi une élection ?», la fillette, d’abord timide, se laisse vite prendre au jeu. «Je ne comprends pas trop ce qui se passe exactement mais je sais que ce n’est pas quelque chose qui se passe souvent. Par exemple, je vois qu’il y a un peu partout des drapeaux de toutes les couleurs. Je trouve que c’est joli», lâche-t-elle en regardant une oriflamme qui est sortie de son attache et qui se laisse porter par le vent. Même si elle ne peut pas l’expliquer clairement, elle sait toutefois que, ce qui se passe est important pour le pays : «Je vois qu’on parle de ces élections aux informations et j’ai compris que c’est comme ça qu’on a un Premier ministre et que celui qui gagne va en Inde.»
Pour une autre petite, Navisha Gunga, 9 ans, c’est aussi le folklore, avec les affiches, fanions et autres, qui retient son attention. «J’aime bien regarder les décorations de toutes les couleurs. Je n’ai pas l’habitude de voir cela et, en ce moment, il y en a partout. C’est comme une fête», nous confie la fillette, une habitante de Plaisance, Rose-Hill. Avant d’ajouter qu’elle sait pourquoi un tel exercice a lieu : «Pour moi, une élection, c’est pour les ministres comme Pravind Jugnauth qui est, lui, Premier ministre.» Et compte-t-elle aller voter le 7 novembre ? «Je suis trop petite pour cela», lâche-t-elle avec un grand sourire : «Ce sont les grands qui vont voter.»
Janisha Seenundun, 8 ans, est également au courant de cet impératif pour pouvoir voter : «Je ne peux pas voter parce que je n’ai pas 18 ans. Il faut être grand pour pouvoir voter.» C’est en ces termes que la fillette nous explique ce qu’elle comprend par une élection : «C’est quand un adulte ‘‘like’’ quelqu’un. Il lui donne un ‘‘like’’, donc, il vote pour lui. C’est comme ça qu’on a le Premier ministre du pays.»
Il y a les timides, ceux qui hésitent et il y a aussi ceux qui ont la langue joliment pendue. Ayush Hurdeal, 9 ans, semble, de son côté, être très informé de l’actualité. «Je sais pourquoi il y a toutes ces couleurs, c’est parce qu’il y aura les élections. Une élection, c’est quand les gens votent pour avoir un gouvernement qui va contrôler le pays. Et c’est seulement pour les grandes personnes. Aujourd’hui, je suis trop petit pour voter mais un jour, je vais voter», assure-t-il, de la conviction dans la voix.
Du haut de ses 10 ans, Himanshi Rughoonundun s’intéresse également à l’actualité qui monopolise beaucoup l’attention. «J’aime bien regarder les rallyes. J’aime beaucoup aussi toutes ces couleurs qu’on voit un peu partout», lance la fillette qui sait que ce n’est pas une ambiance que le pays vit souvent. «Ce n’est pas comme tous les jours !» Si elle ne sait pas comment expliquer l’importance d’une élection, elle sait toutefois qu’il est question de… ministre : «Pour moi, une élection, c’est pour choisir les ministres et ce sont les grands qui font ça. Je connais un ministre, Pravind Jugnauth. Il est le Premier ministre de Maurice. C’est lui qui dirige le gouvernement. Moi, je ne peux pas voter parce que je suis petite», lâche-t-elle avec son innocence d’enfant…