Il n'en démord pas. Les accusations portées contre lui et sa compagnie sont fausses et arbitraires. C'est ce qu'affirme Bissoon Mungroo.
Il se dit serein et déterminé à prouver que les accusations qui sont portées contre lui et sa compagnie sont totalement fausses. Bissoon Mungroo, directeur des compagnies Gitanjali Co. Ltd et Mungroo & Sons Ltd, a été arrêté sous une accusation de blanchiment d’argent, le jeudi 29 octobre, par l’Independent Commission Against Corruption (ICAC), dans le sillage de l’enquête sur l’achat d’équipements médicaux sous l’Emergency Procurement durant le confinement. Il a été libéré après avoir payé une caution de Rs 150 000 et signé une reconnaissance de dette de Rs 2 millions.
En juin, ses compagnies avaient obtenu deux contrats du ministère de la Santé pour la somme de Rs 10 millions pour la fourniture de masques. Et les enquêteurs estiment que la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering ainsi que l’Act Consumer Protection Regulations ont été enfreints. Selon l’acte d’accusation, la somme de Rs 4 950 000 découverte sur son compte bancaire en juin 2020 pourrait provenir d’un délit.
Face à ces accusations, Bissoon Mungroo, considéré comme un proche du pouvoir, se défend bec et ongles. «Tout est totalement faux. Tout a été fait selon les règles et j’ai les documents pour venir le prouver. J’ai zéro reproche à me faire. Si le gouvernement paie votre compagnie, verse l’argent à la banque et que vous l’utilisez, ça devient du money laundering ? Tout avait été déjà approuvé, que ce soit le prix ou la quantité. La somme a été payée officiellement par le ministère. Ce sont des faits.»
Ces «accusations infondées», dit-il, ne l’atteignent pas. «Je me sens bien, mieux qu’hier et avant-hier parce que dans quelques mois, l’ICAC devra baisser la tête devant moi. Je vais toucher à la loterie.» Alors que la motion qu’il a soumise pour radier la charge qui pèse sur sa compagnie sera entendue le 10 décembre, Bissoon Mungroo ne compte pas s’arrêter là. «Je ferai tout pour blanchir mon nom et ma compagnie. Je vais poursuivre l’ICAC et je vais servir une mise en demeure à son directeur général pour négligence. Je ne vais pas en rester là. Je prendrai toutes les actions légales nécessaires avec force et conviction.» Aujourd’hui, il est plus que jamais persuadé, souligne-t-il, que la vérité finira par triompher. «J’ai confiance en la justice.»
L’ICAC a procédé à deux autres arrestations cette semaine. Il s’agit de Deepak Bonomally, dont la compagnie avait décroché cinq contrats d’un total de Rs 309 millions pour des équipements médicaux, et de Hari Kistna Jagannada Reddi, dont la bijouterie Red Jewel Ltd avait fourni 100 000 masques KN 95 d’une valeur de Rs 9,4 millions.