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Accidents fatals : Sept autres familles plongées dans le deuil

Outre les quatre amis qui sont morts quand la voiture dans laquelle ils se trouvaient a pris feu, la route a fait sept autres victimes durant la semaine écoulée. Des drames qui laissent un grand vide dans la vie de leurs proches. Récit.

Le caporal Manoj Kumar Cowlessur décède après 15 jours

 

 

«C’est très dur…» De l’émotion dans la voix, Rishi Cowlessur revient sur les 15 jours les plus pénibles de sa vie. Depuis le début de l’année, toute sa famille est plongée dans un véritable cauchemar. Alors que les cœurs vibraient encore au rythme de la période des fêtes, les Cowlessur vivaient un drame. Un des leurs, le caporal Manoj Kumar Cowlessur, âgé de 52 ans, un habitant de Mamzel-Jeanne à Goodlands, a été victime d’un hit-and-run, le 3 janvier. Deux semaines plus tard, le vendredi 18 janvier, il a rendu l’âme.

 

«Ces derniers jours ont été difficiles», nous confiait Rishi peu après les funérailles de son frère, le samedi 19 janvier. Le jour du drame, le caporal Cowlessur, marié et papa de deux filles, avait prévu de réunir toute la famille et avait enfourché sa moto pour aller acheter de la viande pour le repas. En route, il a été percuté par une voiture qui ne s’est pas arrêtée. Hélas, celui que beaucoup décrivent comme quelqu’un de «bon» et «dévoué» n’a pas survécu à ses blessures.

 

Ce qui affecte d’autant plus la famille, c’est que le chauffeur qui a ôté la vie au caporal Cowlessur n’avait pas de permis. «Ce n’est pas normal que ce genre de chose arrive. Le chauffeur n’avait pas de permis et le véhicule n’était pas enregistré. Mon frère pouvait parler le jour où il a été admis puis son état de santé s’est détérioré», nous a confié, Soorooj, un autre frère de la victime. Le conducteur ayant causé l’accident, un homme de 20 ans, habitant Goodlands a été arrêté. Plusieurs charges pèsent sur lui : (i) Involuntary wounds and blows by imprudence, (ii) Culpable omission, (iii) Driving motor vehicle without licence, (iv) Failing to report accident within one hour delay et (v) Using undeclared motor vehicle. Il a été libéré sous caution le 9 janvier.

 

Christophe Karghoo

 


 

Presley Isabelle meurt en allant s’acheter des «mines»

 

 

Elle ne peut arrêter le torrent de larmes baignant son visage. Corinne, 43 ans, est effondrée depuis le décès tragique de son concubin dans un accident. Presley Isabelle traversait l’autoroute, à hauteur de Riche-terre, vers 22h20, le vendredi 18 janvier, lorsqu’il a été renversé par une fourgonnette. Il est mort sur le coup.

 

Ce soir-là, l’habitant de Roche-Bois, âgé de 36 ans et plus connu sous le sobriquet de Garse, était sorti s’acheter des mines pour son dîner, explique Corinne. Elle était déjà au lit lorsqu’un proche est venu lui annoncer la terrible nouvelle. «J’ai eu un terrible choc. Ce qui est triste également, c’est que sa dépouille est restée sur l’asphalte pendant une trentaine de minutes avant qu’une ambulance ne l’emporte.»

 

Plus tôt, ce jour-là, Presley était allé ramasser des bouteilles en plastique au dépotoir de Roche-Bois comme à son habitude avant d’aller faire quelques travaux chez son patron. «Sa mem travay li ti pe fer toulezour», précise Corinne. Ensuite, il est allé nettoyer le parc d’un éleveur de la région avant de rentrer à la maison prendre une douche. «On s’est brièvement parlé. Il est sorti peu après pour prendre un verre avant de rentrer pour le dîner. Mais comme il ne voulait pas manger du riz, il est à nouveau sorti pour aller s’acheter des mines.»

 

Sur les circonstances de l’accident, elle n’a pas beaucoup de détails : «Monn aprann ki li ti pe traverse pou retourn lakaz kan van la inn tap ek li dan sa nouvo lane ki pankor large la. Mo bien trist. Fer plis ki 8 an nou ansam. Li bien dir pou mwa.»

 

Le chauffeur du van, un homme de 62 ans, habitant Grand-Baie, a subi un alcotest qui s’est révélé négatif. La police l’a toutefois placé en détention policière. Il fait l’objet d’une charge provisoire d’homicide involontaire.

 

Jean Marie Gangaram

 


 

Azhar Magdoume plonge sa famille dans une profonde tristesse

 

 

Le cœur de Noorjah saigne. Cette habitante de Plaine-des-Papayes refuse de croire que son fils aîné, Azhar Magdoume, un maçon de 23 ans, n’est plus de ce monde. Son époux Ibrahim est également anéanti. «Li difisil pou aksepte lamor mo garson me mo respekte volonte bondie», lance-t-il. Le jeune homme a eu un tragique accident, le dimanche 13 janvier. Vers 17h20 ce jour-là, il a été retrouvé inconscient et blessé sur la route principale à Morcellement St-André. Il se trouvait à côté d’une mobylette qui appartient à un ami, selon son père.

 

Azhar a été transporté à l’hôpital SSRN par le personnel du SAMU. Mais son décès a été constaté peu après. «Bann dokter ek infirmie inn fer tou pou sov lavi mo garson», souligne Ibrahim. C’est par le biais d’un ami qu’il a appris la terrible nouvelle. Ibrahim participait alors à une khatam, soit une séance de prière spéciale en mémoire de son défunt beau-frère, il y a quelques semaines. Son épouse Noorjah était également présente.

 

Ibrahim s’est alors rendu sur les lieux de l’accident. Le SAMU était déjà sur place, dit-il. «J’ai suivi leur ambulance. Mon fils avait déjà sombré dans le coma. Il est mort peu après. Il m’est très difficile d’accepter sa mort. Il n’a pu réaliser ses rêves», regrette Ibrahim. Sa famille et lui veulent maintenant savoir comment ce malheureux accident s’est produit : «Nou kont lor lanket lapolis. Ziska ler zis bondie ek li kone kinn arive.»

 

Jean Marie Gangaram

 


 

 

Ritesh Naikoo laisse derrière lui une femme et trois jeunes enfants

 

 

Le cœur de Noorjah saigne. Cette habitante de Plaine-des-Papayes refuse de croire que son fils aîné, Azhar Magdoume, un maçon de 23 ans, n’est plus de ce monde. Son époux Ibrahim est également anéanti. «Li difisil pou aksepte lamor mo garson me mo respekte volonte bondie», lance-t-il. Le jeune homme a eu un tragique accident, le dimanche 13 janvier. Vers 17h20 ce jour-là, il a été retrouvé inconscient et blessé sur la route principale à Morcellement St-André. Il se trouvait à côté d’une mobylette qui appartient à un ami, selon son père.

 

Azhar a été transporté à l’hôpital SSRN par le personnel du SAMU. Mais son décès a été constaté peu après. «Bann dokter ek infirmie inn fer tou pou sov lavi mo garson», souligne Ibrahim. C’est par le biais d’un ami qu’il a appris la terrible nouvelle. Ibrahim participait alors à une khatam, soit une séance de prière spéciale en mémoire de son défunt beau-frère, il y a quelques semaines. Son épouse Noorjah était également présente.

 

Ibrahim s’est alors rendu sur les lieux de l’accident. Le SAMU était déjà sur place, dit-il. «J’ai suivi leur ambulance. Mon fils avait déjà sombré dans le coma. Il est mort peu après. Il m’est très difficile d’accepter sa mort. Il n’a pu réaliser ses rêves», regrette Ibrahim. Sa famille et lui veulent maintenant savoir comment ce malheureux accident s’est produit : «Nou kont lor lanket lapolis. Ziska ler zis bondie ek li kone kinn arive.»

 

Jean Marie Gangaram

 


 

 

Nicholls Cader ne pourra profiter de sa retraite

 

 

Il comptait les jours avec impatience. Pour cause : il devait bientôt prendre sa retraite. Mais Louis Nicholls Cader ne connaîtra jamais ce plaisir. Cet homme de 65 ans, habitant Belle-Mare, est mort après un tragique accident de la route, le dimanche 13 janvier. Une voiture conduite par un Tchèque de 33 ans l’a heurté sur la route côtière de sa localité. Grièvement blessé, le sexagénaire a été transporté à l’hôpital de Flacq où son décès a été constaté.

 

Ce jour-là, Nicholls avait enfourché sa moto vers 11h15 pour se rendre à l’hôtel Long Beach où son épouse Carmen travaille comme jardinière. Quelques minutes plus tard, c’est le drame. «Loto-la inn sorti dan so gos ek tap ek mo papa dan so lane. Mo papa inn mor zis apre. Se mo frer kinn donn nou sa move nouvel-la. Li ti pe sorti travay lotel li osi ler linn trouv motosiklet mo papa», explique Pamela, la fille aîné de Nicholls. Il est aussi le papa d’une autre fille et de deux fils.

 

«Notre père ne méritait pas de mourir de cette façon. En plus, cette année, il allait prendre sa retraite après de longues années de dur labeur. Il travaillait comme vigile dans une usine depuis 10 ans. Son patron lui avait demandé de rester encore un peu et il avait accepté. Auparavant, il avait travaillé comme vigile sur la propriété Constance», confie Pamela.

 

Le Tchèque qui conduisait la voiture qui a heurté la moto de Nicholls en est à sa première visite à Maurice. Il logeait à l’hôtel www et était en compagnie de son épouse au moment de l’accident. Interpellé par la police, il a été soumis à un alcotest qui s’est révélé négatif. Il a été relâché sur parole, peu après. Il a dû comparaître devant le tribunal de Flacq le lendemain où il fait l’objet d’une charge provisoire d’homicide involontaire.

 

Jean Marie Gangaram

 


 

 

Pavlavi Jhurry ou le destin tragique d’une jeune fille brillante

 

 

Elle avait 18 ans, des rêves plein la tête et un avenir prometteur devant elle. Pavlavi Jhurry, élève du collège Hamilton à Mahébourg, venait de réussir haut la main ses examens du School Certificate (SC). Elle avait obtenu cinq credits et devait poursuivre ses études dans le même collège. Mais sa jeune vie s’est arrêtée brutalement.

 

Le jeudi 17 janvier, elle était à moto avec son père Rishi, quand l’engin s’est retrouvé subitement au sol après que le repose-pied s’est brisé et est entré dans la roue. Pavlavi et son père ont alors été projetés à terre. À ce moment-là, ils revenaient de Plaine-Magnien. Plus tôt, la jeune fille était allée récupérer ses résultats de SC.

 

Grièvement blessée, l’habitante de Trois-Boutiques a reçu les premiers soins à Rose-Belle avant d’être transféré à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Jeetoo. Son père est rentré à la maison après avoir reçu des soins. Il a subi un alcotest qui s’est révélé négatif. Hélas, deux jours plus tard, le 19 janvier, Pavlavi a rendu son dernier souffle.

 

Depuis, son père, sa mère Lalita ainsi que son frère et sa sœur sont inconsolables. Tout leur entourage est également anéanti par ce terrible drame. La victime, «très appréciée» par tous ceux qui la connaissaient, avait beaucoup d’ambition. «Outre ses études secondaires, elle suivait des cours. Elle avait décroché un diplôme au Mahatma Gandhi Institute et voulait devenir prof d’hindi», confie Rishi. Le destin en a décidé autrement, la privant d’un bel avenir et ses proches d’un être cher.

 

Jean Marie Gangaram

 


 

 

Sailesh Deegum succombe à ses blessures à la tête

 

 

Tous croyaient qu’il allait s’en sortir. Hélas, ses blessures ont eu raison de lui après 14 jours d’hospitalisation. Nishan Kumar Deegum, 40 ans, aussi connu comme Sailesh, s’est retrouvé à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Jeetoo après avoir fait une sortie de route, le 30 décembre 2018. Après avoir lutté durant plusieurs jours, cet habitant de Laventure a poussé son dernier soupir le 13 janvier.

 

Dhanraj, le père de Sailesh, explique que son fils revenait du travail – il était salesman chez Eastern Mix – en compagnie de deux collègues lorsque la voiture dans laquelle ils se trouvaient a dérapé. Les deux autres s’en sont sortis avec des blessures sans gravité. Ce qui n’a malheureusement pas été le cas pour Sailesh.

 

Il laisse derrière lui une fille de 13 ans qui vit avec sa mère depuis la séparation de ses parents, il y a deux ans. «Li ti gagn so papie divors lavey li fer aksidan. So separation ti afekte li bokou. So latet ti mari fatige. Nou bien trist pou li», confie Dhanraj d’une voix tremblotante.

 

Jean Marie Gangaram