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365 Days : this Day | Bien éro mais pas topo

Et voici donc le retour de Massimo et Laura dans leurs aventures bien olé olé. 365 Days : This Day, suite du fameux 365 dni, est donc de sortie sur Netflix depuis fin avril. Dans ce deuxième volet, on nous apprend le mariage entre Massimo et Laura, sauf que le couple va commencer à battre de l’aile et que l’irruption sensuelle d’un beau jardinier ténébreux va tout bouleverser. Sinon, il y a beaucoup de scènes de sexe et des chansons pour accompagner le scénario. Nos deux interlocutrices, l’une qui a vu le film avec une approche de divertissement et l’autre qui a plus voulu lire entre les lignes, nous donnent leur avis sur 365 Days : This Day.

Linda B, secrétaire : «Too much !»

 

«Quoi que c'est pas trop ma tasse de thé (je suis plutôt fan de films policiers, d’action et de thriller), j’avais bien aimé le premier film : l’intrigue, l’histoire, l’obsession de Massimo, sa fragilité par rapport à son amour pour Laura, c’était sympa, mise à part la fin, où l’on supposait la mort de Laura. Alors oui, un plaisir de voir que finalement, elle est toujours vivante et qu’ils se marient…

 

Mais c’est juste too much ce deuxième volet ! Il y a beaucoup de scènes érotiques. Un peu trop même. Non pas que l’érotisme me dérange, c’est juste que c’est une impression de remplissage avec de longues scènes de sexe, comme s’il n’y avait pas suffisamment de matière pour l’intrigue ou qu’on préférait nous abreuver de sexe plutôt que de nous raconter une histoire ! Malgré cette sensation de too much, je l’ai quand même regardé jusqu’à la fin car quand je commence un film, j’aime bien voir comment ça se termine, même si dans ce cas-ci, c’était d’un ennui et j’ai eu envie d’arrêter tellement de fois. Et la fin ne m’a pas plu du tout !»

 

Alisha Kistoo, étudiante en droit : «On glorifie l’objectification de la femme» 

 

«Ce deuxième opus a tout de la glorification de l’abus de la femme, après un premier volet qui n’était pas plus fun ou divertissant. En des mots plus simples : ‘‘Just awful !’’ Définitivement, le réalisateur et l’équipe veulent quelque chose de plus érotique et explicite qu’un 50 nuances de Grey mais ils ratent le coche. On ne peut pas tabler uniquement sur des scènes de sexe (encore que c’est limite du sex abuse ici) pour rendre un film potable, ce qui équivaudrait presque à de la pornographie sur un site de streaming aussi mainstream que Netflix, à moins que l’équipe du film veuille briser des tabous… Mais même un thriller érotique a besoin d’une intrigue bien construite qui tient en haleine le spectateur jusqu’au bout.

 

Ici, on n’a qu’une vaine approche du sexe et des relations sentimentales qui est malsaine, qui glorifie et justifie même l’objectification de la femme ! Le film décrit aussi les différentes formes de contrôle, de domination et d’abus sur une femme, le tout mis en scène comme des sortes de fantasmes, avec d’interminables chansons pop.

 

Et finalement, pour avoir lu les livres, il faut avouer que le film n’en a tiré que l’aspect sexe, occultant toutes les intrigues et tous les développements des personnages, des aspects bien présents dans les livres. À l’écran, ce ne sont que des intrigues plates, mal construites, des scènes de sexe qui mettent en avant objectification, sadisme, humiliation et gratification sexuelle…»