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[Que sont-ils devenus] Melody Selvon : ma mélodie du bonheur

Victoria, sa raison de vivre.

Une ex-reine de beauté, heureuse, sereine, apaisée... Retrouvailles avec celle qui, en 2006, devenait Miss Mauritius à 16 ans. Aujourd’hui épanouie, maman et médecin, la fille de Sydney et Danielle Selvon nous raconte sa nouvelle vie.

Tout commence comme dans les contes... avec une couronne de princesse. Puis, le cours de la vie fait le reste. On l’a connue adolescente avec ses sourires désarmants de tendresse. Melody Selvon avait 16 ans et venait tout juste d’être sacrée Miss Mauritius. On la retrouve 10 ans plus tard. Et la miss s’est muée en belle jeune femme, heureuse de vivre, amoureuse, maman, avec la volonté d’être un bon médecin, sa vocation.

 

Aujourd’hui, rien ne manque à son bonheur. La source principale de son équilibre : sa petite fille. Celle dont le prénom sonne comme l’un de ces refrains gorgés de soleil qui mettent tout de suite du baume au coeur. Et ça lui fait toujours le même effet quand elle regarde sa Victoria, un concentré d’amour qu’elle chérit avec son fiancé Stéphane.

 

Si elle a mûri avec les expériences de la vie, Melody avoue avoir gardé cette même douceur et cette bonne humeur qui avaient, à l’époque, instantanément séduit les jurés du concours Miss Maurice. «Pour une aventure, ç’en était une. Nous étions revenus à Maurice pour quelques mois, mon père, rédacteur en chef dans la presse anglophone au Canada, ma mère qui était dans l’enseignement, mes deux frères et moi-même. Des amis m’ont convaincue de participer au concours Miss Mauritius. La famille m’a soutenue jusqu’au bout, y compris ma grand-mère et ma tante, une industrielle, venues toutes deux de France. Je garde encore de bons souvenirs du concours.»

 

À l’époque, elle a terminé ses études secondaires et s’apprête à entrer à l’université. «Je venais de passer mon Higher School Diplomaau Canada et j’étais prête, avec mon frère aîné, à intégrer l’université pour mes études de médecine. Ma victoire au concours m’a revigorée après de dures études secondaires au Canada et à la veille de commencer mes études de médecine que j’ai réussies également – en même temps que mon frère. Trois victoires successives, dont deux aux examens et le titre de Miss Mauritius,font assurément de bons souvenirs de jeunesse», confie, pleine d’entrain, la jeune femme.

 

La Chine

 

Depuis, la Miss Maurice 2006s’applique à jouer une mélodie bien à elle. De nature ultra dynamique et bosseuse, elle dévore la vie à pleines dents : «Je n’ai aucunement changé pour ceux qui me connaissent. Je reste simple. J’ai retrouvé Maurice en 2013 avec beaucoup de plaisir, sauf que la Chine, où j’ai aussi vécu, me manque de même que la langue chinoise, le mandarin, que je parle et qui est à mes oreilles de la musique quand je l’entends dans les milieux des touristes chinois qui nous visitent.» 

 

Depuis son retour, la jeune femme avance et dit mener tranquillement sa petite barque : «Je prends plaisir à rencontrer les gens. Les gens me reconnaissent d’eux-mêmes, comme une ex-Miss Mauritiusou encore comme la fille de la députée Marie Danielle et du grand journaliste Sydney Selvon, des personnalités locales. Je suis au début de ma carrière et une certaine réserve s’impose, bien que je sois très ambitieuse comme ma mère que j’admire beaucoup et dont je veux suivre l’exemple.»

 

Pour le reste, précise-t-elle, les choses se font en toute simplicité : «Nous vivons une vie de couple avec notre superbe fille Victoria. Mon fiancé et moi aimons la bonne cuisine et nous allons aussi en boîte avec nos amis. Nous allons assez souvent chez mes parents. Entre-temps, j’attends d’être embauchée comme médecin.»

 

Son plus gros défaut ? «Je suis très impatiente et une fois que je commence quelque chose, je dois la terminer tout de suite et je veux des résultats rapidement.» Son entourage en est d’ailleurs témoin. Pour Melody, l’avis et le soutien de ses proches comptent aussi beaucoup : «J’ai la chance d’avoir une mère et un père qui ont réussi leur vie de couple et leur carrière, tout en se sacrifiant pour aider leurs enfants à suivre leur exemple. Ils sont des role models. J’avoue que j’aurais aimé être aussi charismatique que ma mère qui a un énorme succès auprès du public, partout où elle passe.»

 

Ses modèles

 

Bien évidemment, le parcours de ses parents ne la laisse pas insensible et la politique, tout comme d’autres sujets qui concernent la société, l’intéresse particulièrement : «Je trouve que la pauvreté et le chômage sont les problèmes qui vont menacer de plus en plus la stabilité sociale dans notre pays. Je rêve de suivre un jour l’exemple de ma mère. Elle est aimée par les gens, surtout les pauvres, parce qu’elle travaille pour l’intérêt public et non pour ses poches. J’avoue que j’aurais aimé être aussi charismatique et pleine d’énergie que ma mère pour pouvoir faire de la politique. Je soutiens son action politique, surtout sa décision de proposer à l’Assemblée nationale une motion d’une allocation mensuelle substantielle et décente pour les chômeurs.»

 

En attendant, c’est dans la médecine que celle qui déteste «le manque de courtoisie et de civilité»chez les autresespère faire son chemin : «Je voudrais au plus vite débuter ma carrière de médecin. Il y a trop de jeunes médecins qui attendent indéfiniment, désespérés, le feu vert pour commencer à pratiquer. Je suis rentrée à Maurice en 2013 et cela fait déjà trois ans que j’attends. Ils se demandent pourquoi on ne leur accorde  pas la reconnaissance dont ils ont besoin pour pouvoir travailler, soit dans le public, soit dans le privé, à Maurice ou à l’étranger. Ils restent bloqués et sans travail alors que la reconnaissance dans leur pays d’origine est cruciale pour être acceptés ailleurs.»

 

Mélodie ne reste pas pour autant les bras croisés à attendre. «Entre-temps, je fais du mannequinat et je m’occupe de ma fille. J’ai participé à plusieurs défilés et photoshoots. J’ai aussi récemment lancé un site : www.melodyselvon.com

 

C’est comme ça qu’elle joue sa mélodie du bonheur…