• Boxe thaï : première édition de «La Nuit des Nak Muay»
  • Badminton : les Internationaux de Maurice à Côte-d’Or
  • Trois univers artistiques à découvrir
  • Handicap et vie professionnelle : un pas de plus vers l’inclusion
  • Mayotte au rythme des crises
  • Une rare éclipse totale traverse l’Amérique du Nord : des Mauriciens au coeur d’un événement céleste spectaculaire 
  • World Thinking Day : les guides et la santé mentale
  • Mama Jaz - Sumrrà : prendre des risques musicaux avec le jazz
  • Karine Delaitre-Korimbocus : Kodel, une nouvelle adresse dans le paysage de Belle-Rose
  • Oodesh Gokool, le taximan attaqué au couteau : «Mo remersie piblik»

Nazeem et Anousha Junggee : SAKILI, leur ode à l’écologie

Le couple se lance dans une nouvelle aventure.

L’initiative se veut écologique et citoyenne. Et comme l’entrepreneuriat créatif, ça les connaît, Nazeem et Anousha Junggee, fondateurs de Nineteen-Fifty Design & Print Co Ltd, ont récemment lancé SAKILI, des posters convertis en sacs.

Partenaires en affaires et dans la vie. Voilà l’histoire de Nazeem et d’Anousha Junggee. Ils sont partis de rien. Mais aujourd’hui, avec 1950 Design & Print Co Ltd, leur entreprise de design, spécialisée dans la création de banners, de posters, d’habillage pour véhicules et de produits personnalisés, ils gagnent de plus en plus du terrain. Leur visage ne vous est peut-être pas inconnu. Ils proposent, principalement à l’occasion de la Saint-Valentin, des tasses, des sacs, des réveils et des portefeuilles personnalisés dans les centres commerciaux. 

 

Aujourd’hui, le couple se lance dans une nouvelle aventure. Un nouveau projet qui lui trotte dans la tête depuis plus de cinq ans et qu’il a nommé SAKILI. Il s’agit en fait de sacs 100% écologiques et recyclés, fabriqués à partir de banners. Une façon différente et originale de faire du neuf avec du vieux. 

 

Avec 1950 Design & Print Co Ltd, le couple imprime quotidiennement des bannières publicitaires qui, au bout de quelques jours, deviennent obsolètes. Pour ne pas les jeter puisque leur matière, le PVC, est très résistante au soleil et à la pluie, Nazeem imagine alors de les transformer en sacs. Le duo commence ainsi à collecter ces bannières avant de leur donner une seconde vie en les transformant en sacs à provisions, sacs de gym, sacs fourre-tout, sacs à dos, sacs de maquillage et tant d’autres choses. 

 

SAKILI, accompagné du slogan Once A Billboard, Now A Bag, a été officiellement lancé, avec le soutien de l’ambassade américaine, le vendredi 21 avril, au Dias Pier, au Caudan Waterfront. Une exposition s’y tiendra jusqu’au vendredi 28 avril. Ancien participant au Mandela Washington Fellowship for Young African Leaders aux états-Unis, Nazeem Junggee a remporté une subvention de 25 000 dollars de l’United States African Development Foundation pour financer son projet. Un sérieux coup de pouce qui a permis à Nazeem et son épouse de réaliser leur projet. «C’est une idée de Nazeem à laquelle j’ai tout de suite adhéré. Nous avons essayé de lancer le projet avant mais cela demandait un important financement. Malgré les difficultés, il ne s’est jamais découragé. Je suis fière de lui et j’admire son dévouement et son sens de la créativité», confie Anousha. 

 

Cette ténacité a payé au bout de plusieurs années. Si les sacs sont destinés aux particuliers, ils le sont aussi aux entreprises. «C’est un moyen de se positionner comme une entreprise écologique, d’aider à réduire et éliminer l’empreinte carbone, de participer à la révolution économique durable qui se fait actuellement dans le monde. Les entreprises partenaires peuvent aussi renforcer et contribuer directement à l’économie mauricienne et à la croissance de l’emploi», souligne-t-il.  

 

Convaincus qu’avec SAKILI ils pourront davantage soutenir des valeurs sociales et environnementales, Nazeem et Anousha Junggee continuent à surfer sur la vague du succès. Récemment,  ils  se sont rendus à un événement d’Enterprise Mauritius en Tanzanie et en Zambie afin de promouvoir le savoir-faire mauricien. Aujourd’hui, ils n’ont plus qu’une hâte : faire connaître leur concept aux Mauriciens et l’exporter vers d’autres pays du continent africain.