Un petit bout de femme qui n’a pas froid aux yeux. Surtout quand il faut relever des défis. Mayesha Paratian, 27 ans, est pétillante, avec ses boucles qui valsent au gré de ses mouvements, son charme au naturel. Et sa voix gorgée de soleil contraste avec la grisaille de Curepipe, tout comme le produit qu’elle commercialise depuis peu à Maurice. Une pommade jaune d’origine africaine, à la senteur soutenue : «Le beurre naturel de karité est un vrai trésor.»
C’est avec enthousiasme qu’elle nous parle de son business, lancé il y a trois semaines, Karité Zil Moris. «Mes parents ont toujours utilisé des produits naturels pour mes cheveux. Par la suite, un de mes oncles, qui est d’origine africaine, m’a ramené du beurre de karité naturel et je suis tombée sous le charme. Quand j’ai voulu en avoir sur le marché mauricien, j’ai vu que ceux commercialisés étaient bourrés de produits chimiques. J’ai alors commencé à réfléchir à un moyen de faire découvrir ce produit aux Mauriciens qui sont nombreux aujourd’hui à chercher des produits d’origine naturelle.»
Mayesha fait venir du karité brut du Togo, qu’elle travaille ensuite patiemment pour avoir le beurre qui est commercialisé sur sa page Facebook Karité Zil Moris. «Je reçois beaucoup de commandes même si certaines personnes jugent que c’est cher. Car elles ne réalisent pas que c’est un travail de longue haleine et, surtout, que c’est naturel à 100 %. Mais cela ne me décourage pas car j’ai beaucoup de retours de clients satisfaits», explique-t-elle, tout sourire. Certains de ses clients, poursuit-elle, utilisent le beurre de karité pour les enfants, pour la barbe mais aussi pour les vergetures.
Cette passionnée des produits naturels d’origine africaine, souhaite élargir la gamme qu’elle propose. «Ça ne fait que trois semaines que Karité Zil Moris existe, mais j’ai déjà des plans d’avenir. Je chine sans cesse sur les blogs et youtube pour connaître les produits d’origine naturelle qui sont en vogue. Le prochain qui arrivera bientôt est le beurre de cacao et je suis persuadée qu’il y en aura bien d’autres. Car nous sommes très liés à l’Afrique et les produits sont adaptés pour nous.» Quoi qu’il en soit, Mayesha compte bien continuer son bonhomme de chemin en alliant passion, patience et gagne-pain.