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Josianne, la mère de Kevin Razy : «Mon fils, ce comique !»

Mère et fils sont très complices.

Kevin à la maternelle, Kevin qui passe son bac, Kevin et sa timidité… Quand Josianne raconte son fils, c’est une bouffée d’oxygène et d’amour.

Il est grand, il a un regard pénétrant, un visage sympathique et est très amical. Et à la première question, il donne le la. Quelle est la première chose qu’il a faite en arrivant à Maurice ? «Monn manz enn bon gajak !» lance l’humoriste Kevin Razy. À l’heure où nous mettions sous presse, il allait donner, hier soir, son premier one-man-show dans son île. Cette réplique ne manque pas de faire sourire celle qui a vu son comique de fils faire ses débuts. «Il est comme ça. Il est adorable et il a toujours été dans l’humour depuis sa tendre enfance», confie sa mère Josianne, une habitante d’Albion. Elle ne cache pas non plus sa fierté : «Kevin s’est construit tout seul.»

 

Cette mère de trois enfants – deux filles et un fils – se souvient d’un petit Kevin toujours drôle de par ses actions et répliques. «Quand il était petit, il était costaud et, avec ses yeux, on lui disait toujours qu’il allait faire tomber des filles. Un jour, alors qu’il était à la maternelle, sa maîtresse m’a dit : “Je ne sais pas ce qu’il a mais Kevin n’arrête pas de bousculer les filles.’’ Il s’était souvenu qu’on disait de lui que c’était quelqu’un qui allait faire tomber les filles», raconte Josianne qui est un visage connu du monde la pub. «Le monde du spectacle, c’est peut-être dans le sang», ajoute-t-elle avec le sourire, les yeux remplis d’amour pour son fils qui s’est déjà bâti une solide réputation dans le monde de l’humour en France.

 

«La culture mauricienne»

 

Josianne se souvient aussi de son fils comme quelqu’un qui était très timide. «Il n’aimait pas sortir. Une fois, on avait prévu d’aller dîner chez des proches et il ne voulait pas venir. Je lui ai alors dit que je ne pouvais pas le laisser tout seul mais finalement, comme il ne voulait pas venir, je lui ai donné des consignes. Je me souviens lui avoir dit de n’ouvrir à personne mais lui m’a regardée en disant : “S’il y a le feu, je fais comment ?” Il avait à peine 10 ans.»

 

Elle a, dit-elle, tout fait pour que ses enfants connaissent l’effort du travail. «Je voulais qu’il passe d’abord le bac et ensuite, je l’ai laissé vivre ses expériences. Pour moi, c’était important que mes enfants sachent ce que c’est que de gagner leur vie. Après l’école, ils posaient leurs sacs et s’adonnaient à des petites tâches. Par la suite, je leur donnais un petit argent de poche. Ils ont grandi en France mais ont baigné dans la culture mauricienne.» Des anecdotes, elle en a plein : «Le jour de son bac, Kevin est arrivé en classe, tout le monde était stressé mais pas lui. Ses copains lui ont demandé comment il faisait pour rester cool. Et il a répliqué : ‘‘Je ne m’inquiète pas, ma mère va mettre une bougie pour moi.’’»

 

Après son bac, raconte Josianne, son fils a voulu faire une fac de cinéma : «On avait payé pour l’année mais après quelques cours, il a décidé d’abandonner. Par la suite, il a travaillé pour une compagnie d’assurance et c’est à ce moment-là qu’il a commencé à faire des petites scènes.» C’est avec beaucoup d’admiration qu’elle a suivi le parcours de son Kevin : «Tout s’est enchaîné mais lui n’a jamais brûlé les étapes.» Même si elle vit aujourd’hui à Maurice, loin de lui, elle ne rate jamais une occasion de crier son amour pour son comique de fils.