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Jean-Michel Coret : Ma participation aux Victoires de la musique

Le musicien accompagnera Jain à L’Olympia les 6 et 7 mars prochain.

Chaque année depuis 1985, cet événement, cité comme l’équivalent français des Grammys aux États-Unis, récompense des artistes du monde de la musique. Il est également considéré comme le pendant musical des César pour le cinéma ou encore des Molières pour le théâtre. Jean-Michel Coret, un Mauricien musicien en France, raconte son expérience de la dernière édition.

Et l’artiste féminine de l’année est… Jain ! La scène se déroule au Zénith de Paris, le vendredi 10 février. Il est un peu plus de minuit. La 32e cérémonie des Victoires de la Musique bat son plein. Les acclamations fusent. La jeune Toulousaine de 25 ans, qui surfe depuis plusieurs mois en tête des charts avec son album Zanaka – un mélange de pop, d’electro et de rythmes africains –, double disque de platine (200 000 ventes), et une tournée à travers la France, s’avance et prend possession de sa récompense. 

 

«Très sincèrement, je ne m’y attendais vraiment pas du tout. Ce n’est pas du tout pour faire semblant. Je pensais vraiment que Véronique Sans on allait l’avoir. Je suis hyper honorée, ça a une grosse signification, dans le contexte actuel, que le clip Makeba ait une Victoire. Merci beaucoup pour cette année incroyable, merci aux Victoires qui m’ont fait découvrir au grand public l’année dernière et qui m’ont beaucoup aidée. Merci à ma famille, à mes parents, à mes soeurs», lâche la jeune femme (au bord des larmes) qui est aussi repartie avec la Victoire du vidéo-clip pour Makeba. 

 

Pour l’événement, très suivi dans le milieu artistique – le palmarès a été établi d’après les votes de 600 professionnels représentant la filière musicale –, une trentaine d’artistes étaient en lice, alors que seulement 12 prix ont été remis. Si de nombreux spectateurs et des miliers de téléspectateurs assistent à ce «grand moment» dans la vie des artistes en France, un Mauricien est, lui, aux premières loges. Voire carrément sur la scène, pour vivre le sacre de Jain. Il s'agit de Jean-Michel Coret. Et l’émotion de Jain, il l’a vécue à ses côtés. Sa Victoire de la musique, il l’a tenue entre les mains. «C’est une très bonne et belle expérience, Jain est une chanteuse très gentille. C’est le premier concert qu’on fait ensemble. On va commencer les répétitions bientôt pour une tournée en France», confie le musicien qui a déjà joué aux Victoires de la Musique avec Asa, la chanteuse nigérienne avec qui il était venu à Maurice pour le festival Sakifo. 

 

Pris entre les répétitions, le musicien, qui est natif de Curepipe et vit en France depuis l’âge de 12 ans, sera également sur scène à l'Olympia les 6 et 7 mars aux côtés de l’artiste féminine de l’année : «Le fait qu’elle ait gagné va augmenter les dates de concert !»

 

Mais la somme de travail ne fait pas peur au musicien chevronné et au passionné qu’il est : «Aujourd’hui, cela fait pas mal d’années que je suis dans le métier.» Christophe Maé, Axel Red, Taio Cruz, Katie Melua, Amel Bent, La Compagnie Créole, Cyndi Lauper, Eddy Mitchell ou encore Asa sont, entre autres, les artistes avec lesquels il a eu l’occasion de travailler au fil de sa carrière. Et il est loin d’être un novice, lui qui vit aujourd’hui de son don. Il a tout connu : les grandes scènes, les super shows, les grandes salles de concerts, les  superstars, les foules en délire… 

 

Le show-biz français n’a plus de secret pour le musicien et bassiste de formation. Ce touche-à-tout évolue dans plusieurs styles. Il vit et respire la musique et a été, au fil de sa vie et fort de sa passion musiciale, au cœur de plein de moments magiques, comme la tournée mondiale avec les Babylon Circus, un groupe de ska et de rock festif, entre autres. 

 

Chaque concert est, dit-il, un moment riche en émotions, en souvenirs et en rencontres. D’ailleurs, il y a quelques années encore, il nous racontait comment il avait vécu intensément sa rencontre avec Jennifer Lopez.

 

Bien qu’il évolue sous d’autres cieux, Jean-Michel Coret n’a jamais oublié ses racines. Il a d’ailleurs sorti un single, une façon pour lui de vivre une nouvelle étape de sa carrière : «C’est un nouveau style de séga que j’ai appelé “Nu sega”.» Le plus grand souhait de ce papa de trois enfants est d’aider à populariser davantage le séga en France : «J’aimerais bien que mon projet fonctionne à Maurice comme en France.»

 

Entre deux shows, c’est à cet autre projet qu’il consacre son temps. «C’est un mélange de séga et de dance. Nu sega = new séga. C’est un séga avec des sons actuels. C’est disponible sur Deezer et sur iTunes. Le morceau a été enregistré dans mon studio, Ministud, accompagné du groupe New Sega Generation. Il a été mixé par Didier Thery, ingénieur de son de Shaka Ponk, au studio Teriferic.»

 

En attendant, c’est le boulot qui l’appelle afin d’être au top pour la tournée avec l’artiste féminine de l’année.