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Indar Babooa : Diplomatique globe-trotter

Après une riche carrière à l’étranger, il est rentré au pays.

Après des années passées au sein de l’Union africaine, l’homme reprend du service. Il est observateur pour les élections générales qui se tiendront dans quelques jours en Algérie.

Dans ses bagages, des centaines d’anecdotes. Dans son cœur, tout autant de rencontres. Des visages croisés. Des amitiés liées. Des moments historiques partagés. Indar Babooa ne s’arrête jamais. Et cela, même s’il est en congé préretraite depuis quelque temps. Ce diplomate s’est envolé, il y a quelques jours, pour l’Algérie où il est observateur au sein de la délégation africaine, dans le cadre de l’élection présidentielle prévue dans ce pays pour le 17 avril. Un retour dans ses souvenirs : il y était déjà pour les législatives de 1995. Il a hâte de voir les changements qui ont eu lieu dans cette terre riche d’histoire.

À quelques heures du grand départ, ce mercredi 9 avril, Indar Babooa est détendu. Il est un habitué des terminaux d’aéroport, des heures d’attente et, bien sûr, des préparatifs nécessaires avant de s’envoler vers un autre pays. Il est devenu un expert dans l’art de faire des valises. D’ailleurs, il n’a pas de chérie pour lui donner un coup de pouce. «Je suis toujours sur le marché. Dieu m’a tout donné sauf une épouse», confie-t-il avec une pointe d’humour et de malice dans les yeux. Il y a quelques années, il est rentré au pays après avoir assumé les fonctions d’adjoint au directeur du protocole de la Commission de l’Union africaine (UA) de 1982 à 2010.

Après tout ce temps passé à Addis-Abeba, en Éthiopie, là où se trouve le siège social de l’UA, il est retourné dans son village natal, à Vieux-Grand-Port. Il n’a pas voulu vivre ailleurs : «Je m’y sens bien.» Il y a bien longtemps, il a quitté ce village du Sud pour rejoindre les Nations unies en tant qu’officier : «L’offre d’emploi avait été publiée dans les journaux. J’ai tenté ma chance, passé des examens et eu la possibilité de pouvoir obtenir ce job.» Avant ça, il s’était engagé dans la force policière locale en 1969, à l’âge de 19 ans, après des études secondaires au Mauritius College : «C’était la misère noire. Il n’y avait pas beaucoup de choix de carrière.»

 

Avec l’ex-chef d’État controversé de la Libye, Muammar Kadhafi.

Quitter son île, s’envoler vers l’ailleurs et l’inconnu… À 28 ans, Indar Babooa n’avait absolument pas peur de faire le grand saut. Il savait déjà, certainement, qu’il brillerait ailleurs que sur son petit bout de terre échoué dans l’océan Indien. Mais il ne savait certainement pas qu’il rencontrerait Yasser Arafat, Nelson Mandela, Muammar Kadhafi et José Manuel Barroso, président de la Commission européenne. Ou encore que, comme un globe-trotter, il parcourrait le monde dans l’exercice de ses fonctions : «En tant que directeur adjoint du protocole, on est appelé à assister à de nombreux sommets, à suivre le président de la Commission dans ses déplacements, entre autres… C’était très challenging.»

Le retour au pays n’a pas été dur : «Je m’y étais préparé. Rien n’est éternel. Et tout se passe bien.» D’ailleurs, il a décidé de servir Maurice, en s’engageant au sein du MMM. Il évolue dans la circonscription Rose-Belle/Vieux-Grand-Port (le nº 11) et siège au sein du Comité central de ce parti. Actif sur le terrain, il sait qu’il écrit, encore une fois, une nouvelle page de son histoire. Et qu’il remplira ses bagages de beaux souvenirs et d’anecdotes.

 

En compagnie de Yasser Arafat qui est décédé en 2004.