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Harry Mootoosamy : L’as des portraits

Les portraits d’Harry Mootoosamy témoignent de son talent et de son savoir-faire.

Entre ses doigts, son crayon va et vient. De haut en bas, il trace les lignes, les traits, les courbes. Très vite, on distingue le nez, le menton, la bouche, les fossettes, les rides. Pour Harry Mootoosamy, chaque détail, même le plus insignifiant, revêt toute son importance. Derrière son uniforme de policier, se cache l’artiste. Un artiste dont le cœur ne bat que pour les portraits. En effet, on ne le voit jamais sans ses crayons. Ce photographe et portraitiste au sein de la force policière, où il évolue depuis 26 ans, est un mordu du dessin.

 

Lorsqu’il n’est pas au travail, à photographier des scènes de crime et à réaliser des portraits-robots des suspects, il se laisse transporter par ce monde de créativité dans lequel il prend plaisir à se perdre. «Je réalise des portraits de plusieurs personnalités, comme Bob Marley ou encore Kaya. Il me suffit d’une photo pour les réaliser.» D’ailleurs, l’un d’eux a récemment été remis au Premier ministre de l’Inde, Narendra Modi.

 

Tout a commencé lorsqu’Harry Mootoosamy, 46 ans, se rend en Inde, notamment à l’université de Gujerat, pour une formation sur les scènes de crime. «Un jour, on nous a annoncé que nous allions recevoir la visite de Narendra Modi. Je me suis dit, pourquoi ne pas saisir cette occasion pour faire un portrait de lui et le lui remettre. C’est ce que j’ai fait, sauf que sa venue a finalement été annulée.»

 

Une fois la formation terminée, Harry Mootoosamy rentre à Maurice en laissant son portrait là-bas. Il vient d’apprendre, il y a quelques semaines, que le Premier ministre s’est finalement rendu à l’université et que le directeur lui a remis le portrait en main propre. Une nouvelle qui n’a pas manqué de faire sourire le dessinateur qui sait aujourd’hui que le Premier ministre indien possède l’une de ses créations. «C’est un honneur de savoir que mon dessin a été remis à une aussi grande personnalité.»

 

Harry Mootoosamy, dont le talent est indéniable, a toujours été un grand passionné d’art. «À l’école, déjà, j’adorais dessiner. C’est pour cela que j’ai fait des études en Fine Arts au MGI.» Lorsqu’il décide d’entrer dans la force policière, il met sa passion de côté mais celle-ci revient très vite au cœur de sa vie lorsqu’après cinq ans au sein de différents postes de police, il intègre le département Crime Scene Photographer du Scene of Crime Office et devient portraitiste. Un métier rare et d’exception. «Finalement, j’ai pu allier mon travail et ma passion. Photographier des scènes de crime et dessiner des portraits-robots, ce n’est pas très artistique mais c’est un travail passionnant et qui demande un vrai savoir-faire», explique-t-il.

 

Cependant, dès qu’il a un moment, Harry Mootoosamy retourne à son premier amour… le portrait. Il y met tout son talent. Et lorsqu’il plonge dans l’ébauche d’un nouveau portrait, les moindres petits détails comptent. «Il faut que la personnalité de la personne transpire à travers le dessin.» Ce n’est que comme ça, lance Harry Mootoosamy, que le portrait sera réussi.