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Festival Reggae Donn Sa : l’impatience des artistes d’ailleurs

Nkulee Dube : «Je vais tout donner lors du festival»

Deux des têtes d’affiche de cette grande nuit du reggae nous ont parlé. En attendant le rendez-vous prévu pour le 20 octobre au stade Anjalay, sur le terrain de cricket…

Nkulee Dube : «Je vais tout donner lors du festival»

 

La fille de feu Lucky Dube, qui impose petit à petit sa musique dans le monde, compte les jours avant de venir nous rendre visite…

 

L’île Maurice : «Ce sera ma première fois chez vous. Je ne connais Maurice que de nom et qu’à travers de belles images. Mais je suis très excitée à l’idée de découvrir ce pays et, bien sûr, le public. Le festival est une belle opportunité pour le faire. Et c’est un grand honneur de partager l’affiche de l’événement avec des personnes comme Anthony B et Crosby, des artistes que je connais d’ailleurs. Par contre, je ne connais pas encore les groupes mauriciens. Je suis très curieuse de les découvrir.»

 

Le concert : «Je suis une personne qui se donne à fond. Je vais donc tout donner lors du festival, d’autant que c’est un festival de reggae. En ce qui concerne mon répertoire, il y aura des chansons de mes deux albums et ceux de mon album à venir, qui s’intitule The Journey. Je vais également reprendre des morceaux de mon père car je sais qu’il doit avoir de nombreux fans ici.» 

 

Mon papa, Lucky Dube : «Le 18 octobre, c’est l’anniversaire de sa mort (NDLR : Lucky Dube a perdu la vie lorsque trois hommes, qui voulaient lui voler sa voiture, ont fait feu sur lui). C’est un peu dur de se rappeler de tout ça. Mais je pense que l’émotion sera bien présente le jour du concert, il sera avec nous. Par contre, je célèbre davantage le jour de sa naissance, le 3 août, qui est un moment plus festif.»

 

Mon héritage : «J’aime beaucoup quand les gens me disent que je suis la fille de Lucky Dube. Je n’ai pas de problème à être une ‘‘fille de’’. Au contraire, c’est une grande fierté. Et pour le public, c’est comme un attachement fort à la famille Dube. Les fans apprécient que je leur donne autant d’amour et de musique, surtout après avoir perdu un artiste qu’ils aimaient tant. Certes, nous avons chacun notre identité musicale mais l’énergie des Dube est toujours là, bien vivante.»  

 

Le reggae sud-africain : «Il est bien vivant en Afrique du Sud. C’est une scène qui s’installe de plus en plus dans différentes parties du pays. Les groupes sont là, les lieux sont là et c’est une vraie communauté qui se met en place et qui s’active depuis plusieurs années. Je pense que ce n’est pas forcément la musique qui est la plus écoutée en Afrique du Sud mais elle est présente et elle est sacrément forte.» 

 

Les projets : «Mon troisième album… Il va s’intituler The Journey et devrait sortir vers la fin de l’année ou début 2019. Ça a été un vrai voyage pour moi et ça le sera aussi pour l’auditeur qui ira faire un tour en Jamaïque, en Allemagne, en Afrique du Sud, avec des sonorités reggae mais aussi du jazz et du hip-hop, avec toujours cette touche ethno-soul que l’on m’attribue depuis un moment. C’est une belle fusion que je vous ai concoctée. En plus, j’ai plusieurs dates dans des pays, comme les îles Salomon et le Ghana, pour le promouvoir, tout comme le Festival Reggae Donn Sa.» 

 


 

Crosby Bolani : «Maurice, la deuxième île que je vais découvrir»

 

 

Il est un parolier. Après un passage à La Réunion, où il se rendra pour la huitième fois, le MC Crosby Bolani, aussi connu comme Digi Analog, est bien parti pour faire chauffer la foule lors de la grande nuit du festival le 20 octobre. Pour ce second passage chez nous – «J’ai fait un transit rapide Maurice-Réunion il y a quelques années. J’ai juste eu le temps d’admirer cette belle terre depuis l’avion» –, l’homme de Cape Town «compte bien aller à la découverte du public et de Maurice qui sera la deuxième île que je vais découvrir après La Réunion».

 

Sur scène, il va chauffer le public mais pas que. «Lors de mes interventions en tant que MC, je vais aussi transmettre des messages positifs et qui font réfléchir. Les gens ont besoin d’être conscientisés dans un monde de plus en plus tourmenté, avec des défis à surmonter, comme l’injustice ou le changement climatique.» Pour l’heure, il revient sur ses débuts dans la musique.

 

C’est à l’âge de 5 ans que Crosby Bolani, dont le père suivait la culture rastafari et était très proche du mouvement musical, trouve sa voie lors d’un concert de reggae. «J’étais tout petit mais c’était tellement clair dans ma tête. Quelqu’un m’a pris lors du concert et m’a mis sur scène pour que je chante. Il y avait devant moi cette foule et ce fut comme une révélation. Je me suis dit que c’était ce que je voulais faire dans la vie.»

 

Dès lors, c’est l’escalade. Dans les années 90, il se découvre un penchant pour le hip-hop et le flow des mots. Puis, des années plus tard, une virée chez sa grand-mère maternelle l’amènera à apprendre le solfège et les notes de musique. Mais c’est en 2005 qu’il réussit à se faire un nom et une réputation sur la scène internationale, à grands renforts de sound system et de compilations qui s’exportent.

 

Tout cela, en restant proche de Cape Town. Pour lui, c’est le lieu qui l’inspire le plus : «Toute l’industrie musicale se fait à Johannesburg qui est vraiment le lieu pour s’imposer et se structurer en tant qu’artiste. Mais pour moi, c’est une concrete jungle. Je vais peut-être y aller mais pour me ressourcer et m’inspirer, ce sera à Cape Town.» 

 

Attendons voir comment ce parolier va entretenir la flamme musicale du reggae le 20 octobre…

 


 

Anthony B… où t’es ?
 

 

Le grand monsieur jamaïcain, autre tête d’affiche du festival, s’est bien fait désirer durant la semaine écoulée. Sollicité plusieurs fois au téléphone, le reggaeman Anthony B, actuellement en tournée en France, n’a pu nous parler. Ses Road Managers ont évoqué un «emploi du temps trop hectique», l’équipe voyageant de ville en ville. Ce qui fait que l’artiste n’était pas disponible pour une interview. Sinon, Anthony B est un des artistes jamaïcains les plus en vogue du moment, depuis qu’il a démarré sa carrière en 1996 avec son album Real Revolutionary. Bien des années et des albums plus tard, il se dit toujours inspiré par ses deux grands gourous, Peter Tosh et Bob Marley, mais touche aussi à d’autres univers que le reggae roots, avec des incursions, par exemple, dans le dancehall.

 


 

Qui encore pour le show ?

 

Plein de monde ! Outre Anthony B, Crosby et Nkulee Dube, plein d’autres vont nous offrir des bonnes vibes le 20 octobre. Parmi, The Prophecy, Blakkayo, Matrix, Elijah et le groupe Otentik Groove, Yenla Killa, El Passi, les Muleao et Racine Seggae. L’animation sera signée Bruno Raya et des DJ seront aussi de la partie : Miguel, Master Krazy et Not Nyce des Seychelles. Sinon, les billets sont à Rs 400 et Rs 1 000 (VIP). Les points de vente sont les suivants : Pierpol (Chamarel), DJ Beat (Rose-Hill), Dany Music et Harbour Music (Port-Louis), Otentik Street Wear (Grand-Baie), Master Sound (Bambous), Dee Jay Music (Rose-Hill), Raja Music (Flacq), Yapin Family Boutik (Bois-Marchand), les magasins City Sport et à travers le Rezo Otayo.