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Fareehah Ramtoola : ma vie à Istanbul

La jeune enseignante raconte sa vie en Turquie.

Son travail, ses découvertes, ses apprentissages. Cette Mauricienne installée en Turquie nous parle de sa vie dans ce pays qui est souvent au cœur de l’actualité ces derniers temps…

Ondit d’elle qu’elle sera peut-être parmi les 15 villes les plus riches au monde en 2025 : l’économie d’Istanbul représente 27 % du PIB national de la Turquie qui est elle-même la 16e économie mondiale. Et une recherche google démontre également qu’elle est actuellement très présente dans l’actualité. Il est notamment beaucoup question du coup d’État manqué du 15 juillet ou encore de l’instauration de l’état d’urgence.

 

La Turquie et sa principale ville sont, hélas, souvent associées à de tristes nouvelles  ces derniers temps : les attentats de Sultanahmet en janvier, de la rue Istiklal en mars et de l’aéroport Atatürk en juin, entre autres. En pleine haute saison touristique, les hôteliers et restaurateurs d’Istanbul désespèrent, les clients se font rares et les annulations se multiplient.

 

Mais loin de ces mauvaises nouvelles, la Turquie reste un endroit aux milles merveilles. Et ce n’est pas nous qui le disons. En vacances dans l’île, une de nos compatriotes, qui a posé ses valises là-bas pour y vivre et faire carrière, nous raconte… la vie à Istanbul. «C’est une très grande ville située sur deux continents : l’Asie et l’Europe. Il y a tellement de choses à faire dans cette ville magnifique qu’on ne s’y ennuie jamais. La vie n’y est pas très chère, et la nourriture, le shopping et le transport public sont facilement accessibles, y compris le bus, le tram, le métro et le ferry. Il y a deux aéroports à Istanbul avec beaucoup de connexions et plusieurs compagnies aériennes. Il est donc très facile d’aller visiter d’autres villes en Turquie et dans les régions avoisinantes telles que l’Europe grâce à des vols low cost. La ville est cosmopolite avec différentes cultures et beaucoup d’étrangers»,confie Fareehah Ramtoola qui a trouvé sa vocation dans le domaine de l’enseignement.

 

C’est ce qui l’a amenée là-bas.«Après avoir complété un cours pour enseigner l’anglais comme langue étrangère (TEFL), j’ai décidé de chercher un emploi à l’étranger pour avoir de l’expérience dans une école internationale et connaître une nouvelle culture. En 2014, j’ai postulé pour plusieurs pays sur un siteWeb recrutant des enseignants de TEFL et j’ai eu la chance de me voir offrir un emploi à Istanbul dans une école privée suivant un cursus international. Comme j’avais visité cette ville auparavant, que j’avais trouvée magique, je n’ai pas hésité à accepter l’offre pour une période initiale d’une année qui a été renouvelée par la suite.»

 

Dernières technologies

 

C’est donc dans ces lieux magiques que Fareehah Ramtoola a décidé d’explorer d’autres horizons, de nouvelles cultures, des façons de faire différentes qui ne peuvent que l’enrichir. De découverte en découverte, d’apprentissage en apprentissage, la jeune enseignante ne cesse de parfaire ses connaissances : «J’enseigne l’anglais au niveau primaire et c’est une belle expérience. Mes élèves ont entre 5 et 11 ans. J’enseigne à des enfants qui n’ont aucune connaissance préalable de l’anglais et qui ne parlent pas la même langue que moi. J’ai même fini par apprendre le turc grâce à mes élèves et collègues. L’école est très grande et dispose de beaucoup de ressources. Elle est équipée des dernières technologies telles qu’une salle informatique Apple, des tableaux interactifs, des caméras de surveillance, entre autres. Les enseignants ont des cours de formation pendant les vacances et j’ai appris beaucoup de choses.»

 

Sur ce tableau idyllique que dépeint notre compatriote plane toutefois l’ombre des derniers événements tragiques qu’a connus la Turquie : «Je n’étais pas sur place lors de la tentative de coup d’État (NdlR : elle se trouvait à Maurice pour des vacances).Néanmoins, j’ai suivi la situation de près à travers les médias et mes amis qui se trouvent à Istanbul. Selon eux, la situation revient peu à peu à la normale. Tout le monde a repris sa vie quotidienne et pense que les choses iront mieux. C’est principalement un problème politique et les gens n’en parlent pas beaucoup.»

 

Même si sa famille s’inquiète, la jeune enseignante assure qu’elle se sent à l’abri dans son pays adoptif : «Je me sens en sécurité et j’aimerais repartir en Turquie pour la rentrée des classes dans quelques semaines. Cependant, ma famille, ici à Maurice, s’inquiète un peu avec tout ce qu’on voit à la télé. J’ai des amis mauriciens qui sont toujours en Turquie et qui veulent y rester. En fait, tout dépend de l’endroit où on se trouve car la Turquie est un très grand pays. Moi, j’habite du côté asiatique d’Istanbul qui est résidentiel et calme. Les gens sont très gentils et je me suis fait beaucoup d’amis turcs et d’autres nationalités. Je pense qu’il faut être prudent et ne pas fréquenter les endroits où il y a beaucoup de foules et de manifestations politiques ou ethniques. Il faut aussi être à l’écoute des médias et des consignes des ambassades qui informent régulièrement sur les précautions à prendre.»

 

Qu’il s’agisse de l’école où elle travaille – le Kurtköy Doğa Koleji –, des paysages, des traversées du Bosphore, qui lie le côté européen au côté asiatique d’Istanbul, de la mosquée d’Ortaköy, de la mosquée bleue et de la vue du pont illuminé, Fareehah Ramtoola ne cache pas être tombée en amour pour ce pays aux mille trésors.

 

Et son travail, pour lequel elle se donne à fond, y est pour beaucoup :«Les élèves arrivent à l’école à 8h30 pour finir à 16 heures. Le système éducatif à Istanbul accorde une importance particulière à l’épanouissement des apprenants et propose donc dans le cursus scolaire, des activités extrascolaires dans l’après-midi telles que des cours de piano, de violon, de basket-ball ou d’échecs. Le personnel enseignant encadre les élèves, nous prenons le petit déjeuner avant le début des classes avec eux ainsi que le déjeuner. Le matin et l’après-midi, la majorité des élèves prennent le bus scolaire, de même que les enseignants.»

 

Un rythme de vie qui lui va si bien et qui est devenu sa réalité…