• Parité en politique : des voix pour inspirer le changement
  • Milys.créations : quand Emily transforme vos idées en souvenirs inoubliables
  • Il s’était introduit chez une dame âgée en pleine nuit : un voleur maîtrisé par des habitants à Camp-Levieux
  • Saisie de Rs 10 millions de cannabis à Pointe-aux-Sables - Incriminé par son oncle, le policier Brian Beauger nie toute implication
  • Étoile d’Espérance : 26 ans d’engagement, de combat et d’espoir
  • Arrêté après l’agression d’un taximan : Iscoty Cledy Malbrook avoue cinq autres cas de vol
  • Golf : un tournoi caritatif au MGC
  • Le groupe PLL : il était une fois un tube nommé… «Maya L’Abeille»
  • Nilesh Mangrabala, 16 ans, septième victime de l’incendie du kanwar à Arsenal - Un rescapé : «Se enn insidan ki pou toultan grave dan nou leker»
  • Hippisme – Ouverture de la grande piste : les Sewdyal font bonne impression

Denis Meyers : Mes couleurs à Moris Dime

Le compte à rebours a commencé le 27 octobre, en route vers l’île Maurice de demain. Le projet Moris Dime a pris son envol à l’aube du 25e anniversaire de la République et du 50e aniversaire de l’Indépendance du pays. Pendant 500 jours, l’île va se transformer en un lieu de création regroupant artistes locaux et internationaux. Alors que Maurice a accueilli une première cession d’ambassadeurs, zoom sur un des visages qui va égayer le paysage local de ses couleurs et de par son talent.

«Ilva raconter l’histoire des Mauriciens.»C’est ainsi qu’Axel Ruhomaully, cofondateur, avec Franck Depaifve, de Meta-Morphosis, agence d’ingénierie culturelle et artistique qui est derrière le projet Moris Dime, introduit Denis Meyers. Ce dernier est un artiste urbain connu pour ses fresques ou encore pour ses «perso», des stickers en forme de visage, imprimés et découpés à la main.

 

Alors qu’Axel Ruhomaully donne les grandes lignes des mois à venir, qu’il décrit comme une «grande aventure»qui transformera l’île en un lieu de création de nombreux artistes nationaux et internationaux en attendant 2018, Denis Meyers, armé de son pinceau, trace dans des nuances de bleu, les contours de son cheminement vers Moris Dime. Un projet dont le coup d’envoi en marge du 50e anniversaire de l’Indépendance à Maurice a été donné à travers un compte à rebours de 500 jours. «C’est ma première fois à Maurice et je trouve que c’est un très bel endroit. L’île est accueillante et je sens ici comme un profond respect. Les gens sont tolérants et je ne peux pas ne pas m’imprégner du mélange de cultures»,confie celui qui se revendique typographe, lui a qui a suivi une formation à l’École nationale supérieure des Arts visuels de la Cambre.

 

Âgé de 37 ans, né à Tournai, celui qui vit et travaille à Bruxelles évolue dans le domaine de l’écriture et des dessins depuis toujours, ou presque. C’est avec son grand-père, Lucien De Roeck, qui a entre autres créé l’emblème et l’affiche de l’Expo universelle de 1958, qu’il a fait ses premières armes. Son nom entré sur Googlerenvoit tout de suite à l’une de ses dernières initiaves, durant laquelle il avait peint plus de 25 000 m² de surface, voués à la destruction. Il est aussi connu pour ses interventions dans l’ancienne piscine Madame et encore au Cimetière du Nord à Tournai.

 

Lui qui adore relever les défis n’a pas hésité une seconde lorsque la proposition d’embarquer à bord du projet Moris Dimelui a été faite : «J’ai rencontré Axel Ruhomaully et Franck Depaifve (cofondateurs de Meta-Morphosis) il y a six mois à Bruxelles. Il m’ont parlé du projet et j’ai tout de suite été séduit. J’ai aimé l’idée d’explorer d’autres horizons, en l’occurrence ceux de Maurice, et de redonner vie à des choses qui vont disparaître. Participer à un tel projet, notamment pour mettre en avant le patrimoine mauricien, est un beau challenge que je compte relever.»

 

Son rôle ? «Mettre les Mauriciens en avant. Je vais agir comme un écrivain public et créer un contact avec les gens, les Mauriciens. Je me donne aussi comme ambition d’embellir les murs des villes pour les Mauriciens et pour les touristes. Cette forme d’art peut être un pôle attractif pour ces derniers. Ça peut se vérifier dans plusieurs pays.»

 

Dans un premier temps, il s’est mis à la disposition des Mauriciens pour recueillir leurs mots et leur fierté sur une toile tendue à côté du Blue Penny Museum et a habillé de couleurs un bâtiment en plein cœur de Mahébourg le samedi 19 novembre, dans le cadre du Festival kreol. Mais  l’artiste urbain promet d’autres surprises. Ce n’est pas Axel Ruhomaully qui va le contredire :«Ce sera une belle aventure et tout le monde est enthousiaste. C’est un beau voyage qui nous attend et la destination est belle. On veut prendre le temps de faire passer un message et célébrer les fiertés d’hier et d’aujourd’hui. Il y a une énergie folle dans l’équipe.»

 

En route pour 2018, Denis Meyers, tout comme les autres artistes locaux et internationaux, ne manqueront pas d’animer et d’ajouter leur touche aux jours qui s’égrainent et qui mènent vers Moris Dime.

 


 

Un puits de talent pour l’île Maurice de demain

 

C’est le mercredi 16 novembre au Caudan que les artistes et parrains de Meta-Morphosis – Magda Sayeg, Nicolas Laugero Lasserre, Pierre Matter, Denis Meyers, Marc Luyckx Ghisi et Blaise Mautin – ont pu échanger avec le public, la presse et les nombreux artistes mauriciens impliqués. Marc Luyckx Ghisi, futurologue belge, a longuement échangé avec Malenn Oodiah sur les enjeux de l’île Maurice de demain. «J’ai un rêve, que Maurice devienne un prototype de la nouvelle civilisation, où les gens s’entendent», a-t-il confié. 

 

Magda Sayeg, initiatrice américaine du mouvement urban knitting, a aussi partagé son univers lors d’une conférence au cinéma Star. «Meta-Morphosis est un projet très intéressant. Je suis tombée sous le charme de votre île et je suis très honorée de mettre mon savoir-faire au service d’une si belle initiative. Je suis heureuse d’apporter mon art à la célébration de la culture mauricienne»,confie la jeune Américaine. Blaise Mautin, célèbre parfumeur-créateur, a, lui, fait un inventaire des senteurs et des saveurs propres à Port-Louis.

 

Ces manifestations ne sont qu’un avant-goût de ce que Meta-Morphosis envisage pour les jours à venir. À travers leur projet, Axel Ruhomaully et Frank Depaifve veulent aider à «construire ensemble notre sentiment de fierté commune sur la base de nos fiertés d’hier», «mettre Maurice sur la carte du monde en mettant en avant notre esprit d’entrepreneuriat», «permettre aux jeunes générations d’être fiers de leurs racines», «réaliser que le moteur de l’économie mauricienne passera par l’économie de la culture» ou encore à«inventer l’île Maurice de demain dans une économie respectueuse de l’environnement».