Avec elle, les ongles n’ont jamais été aussi fashion, colorés, tendance. Sophie Fatimah, 26 ans, est une passionnée d’«onglerie». Quand il s’agit de manucure, la jeune femme est une véritable artiste. Loin de la traditionnelle French manucure, bien que celle-ci soit indémodable, elle allie couleurs vives, dessins fleuris et formes parfois surprenantes pour des ongles qui ne passent pas du tout inaperçus.
Si certaines choisissent le nude, d’autres optent pour des styles beaucoup plus excentriques, avec des couleurs flashy, des strass et des paillettes. Motifs élaborés et artistiques, ongles pointus de style stilletto, longs, taillés fins comme des talons d’escarpins, Sophie a une imagination débordante lorsqu’il s’agit de mettre son talent à l’œuvre. «Aujourd’hui, avoir les ongles bien faits et à la mode est un must pour de nombreuses femmes. Elles ne le font plus forcément pour une occasion spéciale. C’est une façon pour elles de prendre soin d’elles et de se pomponner», explique-t-elle.
Pour Sophie, l’«onglerie» a d’abord été un essai avant d’être un coup de cœur. «J’ai toujours adoré me faire les ongles. Souvent, j’allais chez des professionnels mais je n’étais jamais satisfaite. Alors, j’ai acheté quelques équipements et j’ai commencé à me faire les ongles. Je le faisais aussi pour ma maman, mes tantes, mes cousines et mes amies. J’ai commencé à poster quelques photos sur Facebook et de nombreuses personnes ont commencé à me demander de leur faire les ongles. C’est là que tout a commencé.»
Perfectionniste dans l’âme, cette habitante de Baie-du-Tombeau décide alors d’aller plus loin et de se professionnaliser dans le domaine. Pour en faire sa carrière, Sophie s’est envolée, il y a six mois, pour la Belgique, dans une école d’esthétisme où elle suit depuis une formation en stylisme ongulaire. «J’ai la chance d’avoir Edina Albach comme formatrice. Elle est une des gagnantes du Nailympic, une compétition très populaire dans le milieu.» Plus que jamais motivée et consciente de cette opportunité, la jeune femme ne s’arrête pas là. «Je suis un autre cours en parallèle pour devenir prothésiste ongulaire. C’est totalement différent de la pose de vernis. Il s’agit de traiter un ongle malade et ensuite de faire sa mise en beauté.»
Lorsqu’elle est de passage à Maurice, Sophie Fatimah travaille à domicile et chouchoute ses clientes. «Je n’utilise pas de stamping. Je fais mes dessins moi-même. Je m’inspire principalement de ce qui est à la mode en ce moment et je crée mes propres motifs.»
Passionnée et ambitieuse, Sophie Fatimah passera son diplôme en octobre. En attendant, elle a des rêves plein la tête, comme celui d’ouvrir un salon d’«onglerie» moderne et de créer sa marque.