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Aurore Bellefroid : Mon petit coin de paradis

Une envie de vous évader ? Destination le nord de l’île où une jeune femme très motivée nous raconte comment elle a donné vie à un projet auquel elle tenait tant…

Il y a un décor de rêve : cocotier, façades en pierres et toit de chaume. Il y a l’atmosphère paisible des lieux qui invite tout de suite à l’évasion… Il y a aussi la magie de ce petit écrin de bien-être… Puis, il y a Aurore Bellefroid.

 

Un sourire chaleureux, une voix sonore qui rassure, une bonne humeur communicative et une gentillesse qui met tout de suite à l’aise. C’est avec beaucoup d’enthousiasme que la jeune femme nous invite à découvrir son petit monde… Ou plutôt son petit bébé. Car son projet, elle l’a porté à bras-le-corps depuis des mois. Pour au final transformer ce rêve de petite fille en réalité.

 

À 27 ans, Aurore Bellefroid est une femme d’affaires qui n’a pas froid aux yeux. C’est dans le nord de l’île, à Grand-Baie, dans un petit coin plein de couleurs, que la jeune femme a inauguré, le vendredi 21 septembre, son guest house affectueusement baptisé en créole, Toparadis. Derrière cette sonorité exotique se cachent un environnement qui respire les vacances ; un service impeccable (pour toute la famille) où le personnel est rodé pour permettre à qui le veut de larguer les amarres du quotidien et de s’offrir une échappée belle dans un cadre enchanteur qui deviendrait, assurément, par la suite, une expérience à raconter au dos d’une belle carte postale… Pour ceux qui viennent de loin et qui ont envie de partager leur expérience du paradis.

 

Musique live, magicien, défilé de mode, cocktail dînatoire et spectacle… La jeune femme a vu les choses en grand pour présenter Toparadis. «C’est une petite guest house à taille humaine. On ne s’y perd pas. On est ici en famille, avec un personnel qui est très présent. J’ai une équipe dévouée et notre objectif à tous, c’est rendre tout le monde heureux. Ceux qui viennent ici auront la garantie de découvrir le charme et la simplicité mauricienne», nous confie Aurore, la tête dans les étoiles mais les pieds bien sur terre. «J’ai 27 ans et être à la tête d’un tel établissement, c’est beaucoup de responsabilités, de poids sur les épaules. Mais c’est aussi beaucoup de passion. Je ne laisse rien me décourager. Il faut toujours garder le sourire et la motivation malgré les problèmes qui peuvent surgir, qu’ils soient techniques ou pas. Je suis fière d’être la directrice de Toparadis qui offre des services de guest house et on va dire un peu d’hôtellerie.» Voilà pour la petite présentation des lieux.

 

Pour le reste, il est beaucoup question d’amour et de passion. C’est en effet avec le soutien de ses parents que cette Française peut aujourd’hui donner vie à cet endroit qu’elle a tant imaginé : «C’est une belle aventure qui a commencé il y a cinq ans. Mon frère Jérôme et mon père Hervé vivaient déjà à Maurice. Je suis donc la petite dernière à être arrivée à Maurice. Quand mon père m’a proposé de venir dans l’île, découvrir ce pays, je n’ai pas hésité. C’est aujourd’hui un rêve de petite fille que je réalise. Mon papa était dans l’hôtellerie de plein air en France et voir des clients heureux est une satisfaction personnelle très encourageante. Aujourd’hui, j’y ai goûté et  je ne changerais ma vie pour rien au monde. Je suis heureuse dans mon travail, dans ma vie personnelle. Je suis heureuse d’être à Maurice, tout simplement.» 

 

Coup de foudre

 

Avant de se lancer dans les affaires, Aurore ne cache pas avoir eu un véritable coup de foudre pour l’île : «Maintenant que j’y suis, je sais que c’est là que je veux être. Les gens sont tellement gentils et ouverts d’esprit que je pense que c’est vraiment l’endroit où je devais venir pour travailler, un endroit où il fait bon vivre.» 

 

C’est donc ici qu’elle écrit les nouvelles pages de sa vie : «Toparadis est un nom très mauricien parce que je voulais m’inclure dans cette culture mauricienne. Je suis peut-être française mais mon cœur, aujourd’hui, est ancré à Maurice. Cela fait aussi deux ans et demi que je suis avec un Mauricien, Aldo Prosper, et on vient de se fiancer.  L’esprit de cette guest house a avant tout une entité de Maurice. Il y a des murs en pierres, des toits de chaume avec un décor très épuré. Je voulais d’un lieu qui soit à l’image de Maurice.»

 

Une petite visite des lieux s’impose : «On a 23 chambres, avec quatre types de chambres différentes. On a un restaurant et on peut se détendre auprès de la piscine. Il y a aussi la plage qui est juste à côté. On fait aussi en sorte de bien s’occuper de nos clients. Par exemple, on leur donne de la crème solaire s’ils l’ont oublié. Il y a des jeux de piscine, des jeux de société ou encore de la lecture. Ici, on peut venir en famille car à Toparadis, tout est fait pour que les clients se sentent comme s’ils étaient chez eux. Il n’y a aucune barrière. On peut donc y venir en famille, en couple ou encore avec des enfants.»

 

Si une année s’est écoulée depuis l’ouverture, c’est avec beaucoup d’émotion qu’elle a procédé, la semaine dernière, à l’inauguration en présence d’un parterre d’invités, particulièrement de ceux qui l’ont épaulée et qui l’ont encouragée dans ses démarches : «Cette première année fut riche en émotion, que ce soit dans le stress ou dans le bonheur. Mon équipe m’aide beaucoup. Quand un client repart avec le sourire et qu’il a les larmes aux yeux parce qu’il est triste de nous quitter, j’ai aussi les larmes aux yeux. Quand j’ai accueilli mes premiers clients, j’avais le cœur qui battait à 1 000 à l’heure et tout s’est très bien passé. Ils sont partis, c’est comme si c’était ma famille qui partait.  Je parle avec tous les clients. Il y a des personnes qui économisent pour pouvoir s’offrir un peu de vacances et c’est pour cela que je fais toujours en sorte que tous quittent les lieux satisfaits et heureux.»

 

Difficile pour elle de ne pas être nostalgique en voyant le chemin parcouru : «Cette inauguration signifie beaucoup pour moi. C’est beaucoup d’émotion. Il y a énormément de personnes qui m’ont aidé pour que ce projet voit le jour. Je tiens surtout à remercier mon papa qui m’a financé et qui a été là pour moi. Même si je ne l’ai pas toujours écouté parce qu’un enfant ne suit pas toujours les conseils de ses parents, il m’a beaucoup apporté. J’ai une pensé pour mon architecte ou encore mes ingénieurs qui ont été présents durant toute cette aventure.»

 

Au moment de la fête, Aurore n’a pu s’empêcher d’avoir aussi une pensée pour ses employés. «J’ai une relation familiale avec eux. Ils sont de ma famille. Je ne les considère pas comme des employés. Quand ils me demandent quelque chose, je fais tout pour leur venir en aide. Aujourd’hui, je passe plus de temps avec eux qu’avec mon homme ou toute autre personne de mon entourage. Je suis fière d’avoir une équipe comme celle-là», dit celle qui invite qui le veut à venir découvrir son petit coin de paradis…