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Anne Charlotte Yong Chen Yin : Ma vie entre deux avions

La jeune femme vit sa profession comme une passion et voyage dans plusieurs pays.

Elle vient de fêter ses huit ans au sein d’Emirates, la compagnie d’aviation où elle a tout appris et où elle va d’aventure en aventure. Rencontre avec une jeune femme qui est souvent entre deux aéroports.

Attachez vos ceintures, décollage imminent… Embarquement immédiat pour un voyage dans les coulisses du milieu aérien. Uniforme et sourire aux lèvres, Anne Charlotte Yong Chen Yin, personnel navigant, est la vitrine de sa compagnie d’aviation. À 10 000 mètres d’altitude et entre deux fuseaux horaires, elle a choisi de travailler dans les airs et de réaliser son rêve pour gagner sa vie tout en sillonnant la planète. De Paris à Rio de Janeiro en passant par Londres, elle poursuit sa trajectoire depuis 2010, et vit sa profession comme une passion, persuadée d’exercer le plus beau métier du monde. Veuillez redresser votre siège et rangez vos tablettes pour ce vol où la jeune femme nous ouvre les portes de sa vie... vue du ciel.

 

«Je travaille pour Emirates depuis huit ans et demi et je suis cabin supervisor. J’ai étudié la comptabilité et l’informatique avant de rejoindre Emirates. Je me considère très chanceuse de venir d’une grande famille de sept membres. C’était amusant de grandir dans une famille nombreuse. J’ai un frère et trois sœurs et mes parents sont maintenant à la retraite», nous confie Anne Charlotte, entre deux aéroports.

 

Son parcours au sein d’Emirates, elle en est fière : «Après avoir postulé en ligne pour devenir personnel navigant, je suis passée par le processus de sélection à l’hôtel La Plantation, à Maurice.» La tête pleine de souvenirs du début de sa belle aventutre, elle s’en rappelle comme si c’était hier. «Le processus de sélection était extrêmement intense, stressant mais surtout passionnant. C’était une journée portes ouvertes uniquement sur invitation pour 500 participants, alors la compétition était énorme. L’ensemble du processus a duré quatre jours complets et chaque jour, j’ai été évaluée selon différents critères : la présentation de mon CV, la connaissance de l’anglais, le travail en groupe et en équipe et, enfin, l’entretien individuel final. À la fin de chaque examen, nous avons été informés du résultat, si on avait réussi ou échoué.»

 

Chamboulement

 

L’attente, souligne-t-elle, était longue, insoutenable. «Lors de mon dernier entretien, on m’a demandé d’attendre un mois pour recevoir une réponse. Je tenais littéralement mon téléphone à la main à chaque minute de la journée, craignant de rater l’appel. Cependant, après une semaine, j’ai reçu un appel d’un numéro international, j’ai rapidement décroché le téléphone et j’ai réalisé qu’il s’agissait d’Emirates. Tout ce dont je me souviens, c’est que je sautais en criant au téléphone : “Oui, je suis prête à vous rejoindre maintenant”. Toute ma vie a effectivement changé, c’est un rêve devenu réalité et tous mes efforts ont finalement porté leurs fruits.»

 

C’est avec gourmandise qu’elle a savouré chaque étape de la formation : «Je suis arrivée à Dubaï pour la formation le 23 mars 2010. Celle-ci fut très intense et j’ai reçu des informations cruciales dans un court laps de temps. Cette formation a touché à plusieurs aspects tels que la sécurité à bord d’un avion et la prestation de services axée sur la façon de communiquer avec des gens issus de différentes cultures. J’avais l’impression d’être retournée à l’école, toujours à bouquiner, même pendant les pauses. La formation a duré six semaines au total.»

 

Sa découverte de Dubaï reste aussi à jamais gravée dans sa mémoire. «Ma première impression de Dubaï a été wow. C’est une ville au style de vie fantastique, avec des restaurants, des activités sportives et de loisirs au rythme effréné. Il y a toujours quelque chose d’intéressant à faire à Dubaï, quel que soit le jour de la semaine. Mais dans l’ensemble, ce qui m’a le plus impressionnée, c’est son architecture fascinante.»

 

Un défi

 

Et c’est avec beaucoup d’amour et d’émotion qu’elle raconte son premier vol : «C’était à destination de la ville de Manille, aux Philippines. Je me souviens d’être arrivée à notre hôtel, au cœur de la ville, où j’ai eu de la chance d’avoir une chambre dans les plus hauts étages. La vue était à couper le souffle. Le vol s’est bien déroulé, j’ai été surprise par la qualité du service que nous avons offert et la qualité de l’avion.» Commencer ce boulot qu’elle décrit comme «un beau défi» a été, pour elle, comme un rêve qui se réalisait : «J’ai toujours voulu faire partie de l’équipage de cabine d’une compagnie aérienne réputée et je souhaitais vivement rejoindre Emirates. Je savais que ce serait l’idéal pour poursuivre une carrière internationale en raison de sa réputation et de sa croissance. Je me sens bénie. Mes trois destinations préférées sont Rio de Janeiro, Paris et Londres.»

 

Aujourd’hui, Anne Charlotte a trouvé son rythme et est totalement épanouie : «La partie la plus difficile de mon travail, c’est d’être loin de ma famille. Heureusement, Emirates a un double service quotidien sur Maurice, ce qui signifie que je peux rentrer à la maison assez souvent ou que mes proches peuvent me rendre visite quand ils veulent. L’aspect le plus agréable de mon travail, c’est de parcourir le monde et d’avoir cette occasion unique de découvrir différentes cultures et de voir de nouveaux endroits. J’ai aussi la chance de rencontrer de nouvelles personnes à travers nos événements à travers le monde et de raconter mon histoire.»

 

Le soutien de sa famille est très important pour elle : «Mes parents sont très fiers de moi depuis que j’ai rejoint Emirates et ils sont ma principale source de motivation à chaque étape de ma réussite au sein de l’entreprise. Je pense beaucoup à la famille et je suis toujours ravie de rentrer chez moi. Je suis venue plusieurs fois à Maurice, que ce soit pendant mes vacances ou lors d’un vol. Mon premier vol vers Maurice après mon arrivée à Emirates a d’ailleurs été très émouvant. Pour rester en contact avec ma famille et mes amis, j’utilise Facebook, WhatsApp et Skype. C’est un devoir quotidien de rester en contact avec eux.»

 

Au sol

 

Quand elle ne vole pas, Anne Charlotte trouve du temps pour se faire plaisir : «Je suis originaire de Rodrigues. Ce qui me manque, c’est le calme de la plage, les rassemblements pour un barbecue le dimanche, avec la famille et les amis, se sentir toujours en vacances. Sinon, une journée typique à Dubaï pour moi, c’est rencontrer mes meilleurs amis au bord d’une piscine ou à la plage en profitant du soleil, par exemple au Five Palm Jumeirah, au Nikki Beach ou au Chiringuito. Les journées spa font également partie de mes rituels préférés. Se reposer est très important ; compte tenu de la nature de mon travail, je garde toujours un moment pour me relaxer. Mes passe-temps sont la mode, la photographie - je prends toujours des photos pendant mes jours de congé, je crée des looks et je me maquille. J’aime tellement le maquillage que je prends maintenant des cours pour devenir maquilleuse.»

 

La jeune femme se dit heureuse de rendre fiers ses parents : «Ils sont très fiers de moi depuis que j’ai rejoint Emirates et ils sont ma principale source de motivation, à chaque étape de ma réussite au sein de l’entreprise.» Bien évidemment, elle espère évoluer dans son travail : «Mon plan de carrière consiste à évoluer au sein de l’entreprise vers un poste de direction. Je suis passionnée de leadership.»

 

En attendant, elle continue d’avancer entre deux avions…