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Aicha Hassen Coowar : Le mariage de l’art et la foi

Elle réalise des tableaux intégrant la calligraphie islamique.

La calligraphie islamique. C’est dans ce créneau que cette jeune Curepipienne trace sa voie, munie de son pinceau, de son stylo-plume et de sa toile. Elle puise grandement son inspiration dans sa foi religieuse. Ainsi, Aicha Hassen Coowar réalise des tableaux contenant des versets coraniques ou les préceptes du Prophète Mohamet. Marchant ainsi sur les traces de son oncle Swaley Mungly, très connu dans le domaine de la calligraphie à Maurice.

 

Étudiante en Fine Arts au Mahatma Gandhi Institute (MGI), la jeune femme nage comme un poisson dans l’eau dans cet univers où l’art côtoie l’Islam. Cela donne une «beauté incroyable» souligne-t-elle en contemplant ses tableaux. Aicha Hassen Coowar s’est intéressée à la calligraphie islamique dès son jeune âge. Les outils nécessaires pour réaliser un tableau ne sont jamais loin d’elle. «La calligraphie étant une des options proposées à la faculté d’art, j’ai été très vite impressionnée par cet art. J’ai d’ailleurs complété mon projet d’art pour mon examen final par un tableau axé sur la calligraphie. Aussi, ce qui m’a inspirée à persévérer dans ce domaine, c’est mon intérêt à découvrir la culture du Moyen-Orient», dit-elle. Pour cela, la jeune femme de 22 ans prend note des précieux conseils que lui prodigue son oncle Swaley Mungly.

 

Des pinceaux, des stylos-plumes, des tissus de canevas et autres trônent sur sa table de travail. Pour trouver les bons outils, elle n’hésite pas à réaliser ses propres stylos-plumes à partir de tiges de bambou. «Pour certains tableaux, rien ne peut remplacer le stylo-plume traditionnel en bambou plongé dans de l’encre», s’empresse-t-elle d’ajouter devant notre étonnement. Elle partage volontiers ses créations sur les réseaux sociaux et reçoit aussi des commandes.

 

En contemplant les tableaux d’Aicha, on assiste à un véritable festival visuel et pieux. Ils diffèrent des traditionnels tableaux plats ou dorés avec des inscriptions islamiques. Selon la jeune femme, c’est un moyen de projeter une image positive de l’islam. «Les gens sont parfois effrayés quand ils voient quelque chose d’écrit en arabe. Je veux montrer, à travers la calligraphie sur tableau, que l’alphabet et la langue arabe sont aussi jolis et inoffensifs que leurs comparses», précise cette ex-étudiante de la Doha Academy.

 

Certaines de ses œuvres ornent les murs de certaines mosquées de l’île ou ont été offertes comme cadeaux de mariage. «L’art islamique m’aide aussi à mieux comprendre ma religion. J’apprends la langue arabe en parallèle car c’est crucial de comprendre ce qu’on écrit ou dessine sur un tableau. L’art islamique remonte à bien des siècles et la base de cet art ainsi que certaines de ses méthodes sont toujours existantes. J’écris beaucoup de versets du Coran que j’aime et cela m’aide aussi à en apprendre plus sur la parole d’Allah.»

 

Aicha Hassen Coowar ne compte pas ranger ses pinceaux et stylos-plumes de sitôt. Elle espère «avec la grâce d’Allah» se perfectionner davantage dans l’art islamique. Vous pouvez apprécier les œuvres de la jeune femme sur sa page Facebook Aïch-A’s Calligraphy pour placer d’éventuelles commandes.