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Trail – Gaël Aliphon : Un Mauricien sur le Mont Blanc

Le traileur peut toujours  compter sur le soutien de sa famille.

Sa participation à l’Ultra Trail du Mont Blanc (UTMB) a fait le buzz sur les réseaux sociaux. Gaël Aliphon, un Mauricien de 40 ans, a relevé le défi qu’il s’était lancé en participant à l’édition 2018 de cet événement.

L’UTMB comprend plusieurs courses et se déroule sur une semaine, du 27 août au 2 septembre de cette année. Gaël Aliphon était en action le 29 août dernier. Ce responsable des ventes et de distribution à la SWAN Life Ltd s’est lancé pour la première fois dans l’épreuve TDS.

 

Cette course ultra-longue de 120km et ayant 7 000m de dénivelés positifs à des altitudes de 1500m à 2400m se dispute sur le Mont Blanc, dans les Alpes. Une course très exigeante se déroulant dans des conditions difficiles où l’être humain doit repousser  ses limites.

 

«Mon expérience était juste magnifique. Une course rendue encore plus dure à cause de la pluie, du froid et de la boue. Nous avons eu des ressentis de -10 dégrés sur certaines parties en montagne, mais c’est ce qui rend l’ultra-trail spécial ! Quand on s’aligne sur ce type d’épreuve, l’objectif initial est de finir la course, un point c’est tout ! A part quelques élites qui courent pour gagner ou finir dans le Top 10, les autres 2 000 participants n’ont que la ligne d’arrivée comme objectif», déclare un Gaël Aliphon comblé.

 

Fils du PPS Alain Aliphon, lui-même un ancien sportif, Gaël Aliphon, a toujours eu un faible pour les activités sportives. Des inter-collèges jusqu’au monde du travail, ce père de famille nous confie que le sport a toujours été présent dans sa vie. «J’ai toujours fait du sport au collège, puis je me suis consacré à mes études et à mon travail tout en pratiquant un peu de squash, de football et de footing», avance notre interlocuteur.

 

Adepte du trail depuis une dizaine d’années, il soulignera qu’à l’époque courir plus de trente minutes était très long, mais qu’aujourd’hui la distance et la durée sont le cadet de ses soucis. «Vers les années  2006/07, le trail a commencé à pointer le bout de son nez à Maurice. Je me suis lancé pour la première fois en 2007 sur le Royal Raid, sans savoir où j’allais. Puis comme beaucoup, je voulais mieux faire les années suivantes. Petit à petit, je sentais l’envie de faire plus et de savoir où étaient mes limites», commente Gaël Aliphon.

 

De fil en aiguille, il se laissera prendre au jeu des distances en s’alignant sur des courses plus longues. Ce seront des 20km, puis 50km avant de se rendre à La Réunion pour l’une des courses du Grand Raid de 2014, d’une distance de 65km. «Depuis, chaque année, cela est devenu un rendez-vous incontournable dans mon calendrier de trail avant que je me lance sur La Diagonale des Fous, longue de 168km en 2017», relate le traileur.

 

Après avoir relevé ce challenge et ayant pris goût à ce sport, Gaël Aliphon veut repousser ses limites. Il se met à voyager et à participer à de nombreux trails dans plusieurs pays. C’est là que lui est venue cette idée de s’attaquer au Mont Blanc. «Pour mes 40 ans, je me suis lancé le challenge de m’aligner pour la première fois sur la TDS, l’une des courses de l’UTMB», explique le Mauricien.

 

Pour prendre part, il lui faut d’abord participer à plusieurs trails et récolter suffisamment de points pour faire partie des potentiels participants, et, par la suite, être tiré au sort. Lors de sa première tentative, la chance était du côté de notre quadricolore. Il fait partie des participants et il n’oubliera pas de sitôt cette aventure sur le Mont Blanc, où il a traversé trois pays, à savoir la France, l’Italie, la Suisse, parcouru de nombreux vallées, glaciers et sommets. Une sensation indescriptible selon le trailer.

 

«C’est difficile de tout raconter. Vous passez par des moments de pur bonheur et juste après c’est l’enfer, c’est dur et vous voulez en finir. Sur ce genre de course, le mental y est pour beaucoup. Le corps suivra toujours si le mental tient le coup. Mais il ne faut pas non plus négliger l’aspect physique. Ces deux facteurs m’ont aidé à aller jusqu’au bout de ce challenge», raconte celui qui a terminé en 357e position, avec un chrono de 29hr49min56.

 

La TDS étant l’un de ses objectifs de 2018, notre passionné du trail va s’accorder un temps de repos afin de se recharger les batteries avant de focaliser son attention sur ses prochaines sorties. Un repos bien mérité.