• Coupe du Monde WSKF : une présélection établie
  • 46e édition du Nando's Open Water Swim le 28 avril
  • Boxe thaï : première édition de «La Nuit des Nak Muay»
  • Badminton : les Internationaux de Maurice à Côte-d’Or
  • Trois univers artistiques à découvrir
  • Handicap et vie professionnelle : un pas de plus vers l’inclusion
  • Mayotte au rythme des crises
  • Une rare éclipse totale traverse l’Amérique du Nord : des Mauriciens au coeur d’un événement céleste spectaculaire 
  • World Thinking Day : les guides et la santé mentale
  • Mama Jaz - Sumrrà : prendre des risques musicaux avec le jazz

Questions à Warren Robertson, champion du monde juniors de kick-boxing : « J’ai réalisé mon rêve d’enfance»

Une semaine après son sacre aux Championnats du monde juniors de kick-boxing en Italie, Warren Robertson revient sur sa quête mondiale chez les -54kg. De retour à Maurice, « Wa », se dit soulagé d’avoir pu réaliser son rêve d’enfance. Le tireur de 18 ans, a, maintenant, le regard rivé sur la prochaine étape. Un titre chez les seniors.

Vous voilà champion du monde junior. Que ressentez-vous ?

 

Je suis très content. J’ai réalisé mon rêve d’enfance, celui de décrocher un titre de champion du monde. C’est un objectif que je voulais atteindre depuis que j’ai commencé à faire du kick-boxing à l’âge de 13 ans.

 

D’où vient ce rêve ?

 

C’est le parcours de Fabrice Bauluck qui m’a inspiré. Quand j’ai débuté le kick-boxing, j’ai beaucoup entendu parler de ce qu’il a accompli en tant que jeune tireur et aussi chez les seniors. Cela m’a donné envie de faire aussi bien que lui.

 

Vous êtes champion du monde à votre première participation.

 

Oui, c’est ma première participation à un championnat du monde et je suis très heureux d’avoir atteint mon objectif du premier coup. C’est extraordinaire.

 

Croyiez-vous en vos chances avant le départ pour l’Italie ?

 

Un peu, car j’avais quelques réserves par rapport à mes adversaires, mais au fond de moi, j’étais confiant, vu que je me suis bien préparé pour ce tournoi.

 

Comment s’est déroulée votre préparation ?

 

Tous s’est bien passé. C’est un travail qui a débuté en 2017 et qui porte ses fruits aujourd’hui. Ce sont des heures d’entraînements et de sacrifices et je dois dire un grand merci à l’entraîneur national Judex Jeannot ainsi qu’à toute l’équipe et mes proches pour leur soutien.

 

On ignore souvent le travail qu’il y a derrière un succès. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

 

Super compliqué vu qu’il y a beaucoup de choses à gérer et à prendre en considération mais au final ça paye. Il faut avoir une bonne hygiène de vie, c’est-à-dire avoir un bon contrôle au niveau de son alimentation. On ne mange pas comme une personne ordinaire. Tout est contrôlé. Moi qui adore manger, notamment, chez Cardo à Beau-Bassin, je peux vous dire que c’était quelque chose. (Rires). Je devais surveiller mon poids, me reposer pour pouvoir récupérer. On y arrive avec beaucoup de sacrifices mais aussi de la discipline. Mais, dès mon retour au pays, mardi dernier, je peux vous dire que je me suis fait plaisir en allant directement chez Cardo. (Rires).

 

Votre séjour en Italie ?

 

Très joli, ce pays. J’ai passé un agréable séjour. Je me suis fait quelques amis et une bonne compétition. Les Championnats du monde c’est exceptionnel. Il faut les vivre une fois dans sa vie. J’étais un peu stressé avant la compétition vu que j’avais un énorme poids sur les épaules mais au final, tout s’est bien déroulé et je suis content de rentrer avec le titre de champion du monde.

 

Justement parlez-nous de ces deux combats ?

 

En demi-finale face au Rovshan Zakirov c’était vraiment dur. Les Russes sont très bons en kick-boxing, ils dominent souvent les compétitions et j’avais en face un adversaire coriace. Mais en suivant à la lettre les conseils de Judex Jeannot, je suis content d’avoir pu le battre. Je peux maintenant dire que j’ai battu un Russe. Face au Turc, Fevzi Kurt, c’était moins difficile, mais, il ne faut  pas non plus le sous-estimer. C’est également un bon boxeur. J’avais beaucoup de pression, car je n’étais pas très sûr quoi faire si je ne décroche pas le titre. Je ne voulais décevoir toutes ces personnes qui ont cru en moi à commencer par mes parents. Tout cela se passait dans ma tête, mais, au fond de moi, je voulais ce titre et j’ai tout donné et j’ai remporté le titre.

 

C’était comment ?

 

La délivrance. Une joie énorme. D’un seul coup je me sentais libre et soulagé. Je suis champion du monde. J’en avais la conviction durant le combat mais je n’y pensais pas trop. Je savais que je menais par 1 point mais dans le troisième round Judex Jeannot s’est mis à crier que j’en avais 3 unités et que je devais commencer à gérer, c’est là que je savais que je gagnais.

 

Depuis cette victoire, qu’est qui a changé dans votre vie ?

 

Il n’y a pas eu de grands changements. Certes, je suis champion du monde et les gens me saluent un peu plus et j’ai des félicitations d’un peu partout notamment dans la famille et dans la région. On me félicite pour mon titre. Mais rien n’a changé auprès d’avant, j’ai eu une semaine tranquille depuis mon retour au pays.

 

Et vous que ressentez-vous ?

 

Je suis très fier. J’ai réalisé mon rêve, et j’ai aussi fait la fierté de mes parents qui ont toujours cru en moi, et qui se sacrifient pour que je puisse m’adonner à ma passion pour le kick-boxing. J’ai arrêté l’école à 16 ans pour me lancer à fond dans ce sport. C’est grâce au soutien de mes proches que j’arrive à vivre pleinement cette passion. Cette victoire est le meilleur moyen pour moi de les remercier de même que Judex Jeannot, Fabrice Bauluck et Boris Brissonette qui m’ont grandement aidé dans ma carrière.

 

Maintenant que vous avez atteint votre objectif, quelle est la prochaine étape ?

 

Mon objectif est de faire mes preuves chez les seniors et de décrocher un titre de champion du monde senior. A partir de l’année prochaine je vais changer de catégorie. Ce sera un peu plus dur, vu que je vais affronter des boxeurs beaucoup plus costauds et qui ont plus d’expérience. Ce sera une autre paire de manches et mon but est de les affronter afin d’enrichir mes compétences et de faire mes preuves. D’ailleurs les entraînements reprennent dès ce lundi.