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Port-Louis la capitale du foot

Pourquoi le stade St-Francois attire-t-il le plus de fans lors des derbies de la capitale ? Ce sera le cas aujourd’hui à l’occasion du match ASPL 2000 et La Cure Sylvester SC et Marcel Guillaume, un habitué des lieux, nous explique les raisons.

Un derby succède à un autre. Après les émotions de dimanche dernier dans le cadre du match tant attendu entre Roche-Bois Bolton City et La Cure Sylvester SC (1-1), le stade St- François accueille, aujourd’hui, une autre rencontre phare du championnat. L’ASPL 2000, championne en titre, affronte La Cure Sylvester SC, dans le cadre de la 13e journée. C’est une quasi-certitude que le public se déplacera en grand nombre. Cela démontre que les Portlouisiens sont friands de football local, d’autant que la capitale compte trois équipes en Ligue professionnelle.

 

Les matchs entre les équipes port-louisiennes dans le championnat professionnel sont en passe de devenir des classiques, avec une foule qui rappelle les beaux jours du football mauricien. Les 2 000 places du  stade St- François, le seul jusqu’à présent, sont toujours occupées à l’occasion de ce genre de derby. Lors du premier ASPL 2000 vs La Cure Sylvester SC de la saison, en octobre dernier, ce sont les champions en titre qui sont sortis victorieux devant une belle foule.

 

L’enthousiasme du public pour les derbies de la capitale trouve son explication dans la proximité du stade St-François avec certains quartiers où sont originaires ces clubs, selon Marcel Guillaume, entraîneur de football à St- François et observateur avisé du football mauricien. «La majorité des gens qui supportent les équipes de quartiers tels Bolton, La Cure et dans une moindre mesure l'ASPL 2000 sont des personnes ne disposant ni de moyens de transport ni de suffisamment de sous pour assister à un match de leur équipe favorite que leur propose la fédération. Les derbies programmés au stade St-François sont déjà fixés à des prix très abordables et le petit peuple se rue pour pouvoir avoir une place dans les gradins pour pouvoir apprécier le show régional », explique-t-il.

 

Aussi, avance notre interlocuteur, une certaine appartenance voire un attachement se sont tissés entre les joueurs et les supporteurs. « La plupart des joueurs de toutes ces équipes sont des joueurs qui ont eu un passage obligé dans les 10 écoles de foot de Port-Louis. Donc les parents, les amis, les voisins et autres collègues de travail se font un devoir de venir soutenir vocalement leurs joueurs favoris. Ces 22 joueurs plus les réserves bénéficient d’un encouragement familial qui suffit à remplir le petit stade », souligne Marcel Guillaume, qui a eu l’occasion de coacher plusieurs footballeurs connus tels que les Andy Sophie, Kevin Jean Louis ou autre Christopher Caserne.

 

Marcel Guillaume souligne que tout cela est de bon augure pour l’avenir du football mauricien. « Avec les trois équipes portlouisiennes en Premier League grâce en grande partie à l’excellent travail de nos éducateurs de foot, le stade St-François risque d’être étroit pour contenir les milliers de fans au cas où un ou plus d’équipes de Port-Louis accèdent chez l’élite. Ce sera tant mieux pour le foot mauricien et la détection de nouveaux talents pour les structures nationales ». Qui a dit que le foot local est mort ?