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Mon drapeau, ma fierté !

Amrita Sawaram (badminton): «J’en ressens encore des frissons»

Ils ont fait honneur au pays par leurs prouesses sur la scène sportive locale et internationale. En 50 ans, Maurice a produit de nombreux sportifs de talents et de renommée planétaire. Quand on demande à ces stars ce qui les a le plus marqués lors de leur  sacre, hormis l’ivresse de la victoire, tous ont frissonné lorsqu’ils ont vu flotter le drapeau mauricien et en entendant jouer le Motherland.

Amrita Sawaram (badminton): «J’en ressens encore des frissons»

 

Championne d’Afrique en 2000 (Nigeria) et triple médaillée d’or aux Jeux des îles de l’océan Indien en 1998 (La Réunion), 2003 (Maurice) et 2011 (Seychelles), Amrita Sawaram a vécu à maintes reprises l’exaltation du sportif victorieux. Voir flotter le drapeau national et entendre jouer le ‘Motherland’ restent selon elle un moment de bonheur incomparable.

 

«Rien ne peut décrire ce qu’on ressent tellement l’émotion est intense», avoue-t-elle. «La première fois que j’en ais fait l’expérience c’était aux Jeux de la CJSOI en 1999, aux Seychelles. J’étais encore jeune et c’était mon premier podium à l’étranger. J’avais remporté l’or et j’étais heureuse, mais quand j’ai vu monter le drapeau et entendu l’hymne national, là j’étais submergée par l’émotion. Aujourd’hui, encore, j’ai des frissons quand je repense à tous ces moments-là. C’est indescriptible comme sensation. On est envahi par un énorme sentiment de fierté et d’appartenance à notre patrie. On se met aussi à repenser à tous ces efforts, ces sacrifices et le soutien de toutes ces personnes qui m’ont aidée à atteindre ce podium. À ce moment, on se dit qu’on est fier d’être mauricien car on a porté tout un peuple sur le chemin de la gloire», commente l’ex-badiste.

 


 

Riaz Durgahed (boxe) : «Un moment spécial»

 

 

«C’est toujours un moment spécial». L’ex-boxeur en a connu des moments de bonheur lorsque son nom est cité comme le vainqueur à l’issue d’un combat. Vaincre un adversaire pour remporter une médaille pour son pays est toujours quelque chose de magique. «Pour un sportif c’est un moment spécial et rempli d’émotion lorsqu’on monte sur la plus haute marche du podium pour recevoir la récompense et ensuite résonner l’hymne national de sa patrie et contempler le drapeau du pays flotter. C’est le couronnement d’un travail de longue haleine et très dur», nous dit Riaz Durgahed.

 

Riaz Durgahed a été un des boxeurs mauriciens ayant fait honneur au pays lors multiples compétitions internationales. Aujourd’hui c’est un jeune retraité qui continue de suivre une discipline qui lui a tout donné dans la vie. Il exerce le métier d’arboriste professionnel dans une prestigieuse compagnie en Angleterre. On se souvient de lui pour ses combats sur les plans local, africain et international, notamment sa participation aux Jeux olympiques de Sydney en 2000 et une aventure dans le circuit professionnel dans son pays d’adoption. Malgré le fait qu’il soit loin de sa terre natale, cet habitant de La Caverne se dit toujours «fier d’être mauricien».

 


 

Désiré L’Enclume (ex- gardien de but et entraîneur de football) : «Je ressens toujours cette émotion»

 

 

Double bonheur. Il a chanté le Motherland comme joueur et puis comme entraîneur. L’île Maurice remporte la médaille d’or tant attendue en football lors des Jeux des îles de l’océan Indien 1985 sur notre sol face à l’île de La Réunion, au terme d’une finale épique dans un stade George V bondé comme un œuf, avec quelque 20 000 spectateurs. Les deux équipes durent passer par l’épreuve des tirs au but pour savoir qui allait remporter le précieux métal.

 

Celui qui défendait les couleurs de la Fire Brigade allait devenir un héros national, car, lors de cet exercice, Désiré L’Enclume, 25 ans à l’époque, se révéla être un véritable homme-araignée pour protéger sa cage. Ses arrêts réflexes permirent au pays de décrocher l’or dans ce tournoi, pour ensuite laisser la place à une véritable explosion de joie dans toute l’île. Un succès de huit buts à six aux tirs au but – 4-4 après le temps réglementaire – qui a valu une médaille d’or à Maurice, sous la houlette du coach allemand, Helmut Kosmehl.

 

«Je n’oublierai jamais ce moment-là, car soit je devenais un héros, soit un zéro. J’étais très motivé pour cette finale car je suis de nature mauvais perdant, d’autant qu’en club j’ai perdu des matchs importants. La suite vous la connaissez et c’est quelque chose qui vous marque à vie. Même aujourd’hui je ressens toujours cette emotion »

 

En 2003, à l’occasion des mêmes Jeux, le pays connaît à nouveau une forte poussée de patriotisme et de grande ferveur lorsque la sélection nationale de football remporta la médaille d’or dans un stade George V new-look. Des scènes de liesse, qui rappellent celles de 1985, déferlent partout dans le pays. Désiré L’Enclume est à nouveau témoin de ce moment historique. Il était l’adjoint entraîneur du Club M aux côtés d’Akbar Patel.

 

«C’est un moment de grande fierté de voir flotter le quadricolore car je suis toujours au service de mon pays, même si des fois on oublie ceux qui ont fait honneur à la patrie. L’émotion était présente en 2003 mais cela n’a rien de comparable à l’ambiance de 1993 », dit l’ex-gardien de but.

 

Désiré L’Enclume est actuellement entraîneur au sein du Centre technique de formation de football, à Réduit.

 


 

Patrick Sahajassein (tennis de table) : «Sentiment du devoir accompli envers le pays»

 

 

Voir son drapeau national être hissé lors d’une cérémonie de remise de médailles demeure un moment fort dans la carrière d’un sportif. Pour certains athlètes, c’est le sentiment du devoir accompli envers le pays. Patrick Sahajassein, ancien pongiste, a, lui aussi, eu sa dose de podium. Aujourd’hui, reconverti en entraîneur dansd l’encadrement technique national, le Mauricien essaie de transmettre la passion du sport à ses jeunes protégés afin qu’ils puissent à leur tour vivre des moments qu’il considère précieux.

 

«C’est un sentiment pur qu’on ressent, il n’y a rien de comparable tellement l’émotion est forte. Il y a la fierté d’être mauricien avant tout, mais aussi celle d’avoir été un digne ambassadeur de son pays. On se sent également privilégié car on s’est sacrifié pour pouvoir faire honneur à Maurice. Ce sentiment est encore plus grand quand on brille à l’extérieur, car s’imposer en terre étrangère est extrêmement difficile. Et quand on y parvient à se démarquer face aux autres compétiteurs il n’y a pas meilleur cadeau qu’on puisse offrir à son pays», explique Patrick Sahajassein.

 

Textes : Qadeer Hoybun et Rehade Jhuboo