Sixième du championnat de moto Thundersport Stock Twin en Angleterre l’année dernière, Luc Mamet évoluera en 2017 dans l’European Moto 2 Championship. Un championnat encore plus relevé que celui qu’il a connu en 2015 et 2016. De retour à Maurice pour retrouver ses proches mais aussi pour se recharger les batteries, le pilote mauricien est revenu sur ses deux saisons au pays de sa majesté avant d’aborder sa prochaine aventure qui le mènera cette fois-ci en Espagne.
Comment se sont passées ces deux saisons dans le championnat Thundersport Stockwins Series 650 en Angleterre ?
J’ai vécu deux années très dures avec des hauts et des bas, mais j’ai aussi découvert que je savais rouler à moto. Malgré le manque de budget au début et une bonne moto, j’ai quand même réussi à être performant en piste. Ces deux années m’ont permis d’apprendre que pour être pilote de course, il ne suffit pas de rouler uniquement. Il y a toute une préparation derrière, notamment au niveau de la forme physique et sur le plan mental. Avec une bonne préparation, on améliore son niveau de pilotage, et cela vous permet de tirer profit de chaque situation en course. J’ai aussi appris à travailler avec différents partenaires financiers, les inciter à investir tout en les aidant a récolté le fruit de leurs investissements. L’apport des sponsors est un atout majeur dans ce milieu.
Etes-vous satisfait de votre parcours ?
Je suis très satisfait, en particulier la deuxième année où la moto était mieux réglée. J’ai eu le support des étudiants de l’Université du Pays de Galles qui ont travaillé à la préparation de la moto tout en effectuant un projet pour leurs études universitaire. De mon côté, j’ai appris à travailler avec une équipe et à motiver tout le monde pour avancer dans la même direction. Je dois dire un grand merci à ces gens pour leurs soutiens : et même si nous n’avons effectué que la moitié de la saison, j’ai engrangé des podiums à pratiquement toutes les courses auxquelles j’ai participées. J’ai terminé le championnat en sixième position sur 48 coureurs. Je dois dire que je suis très ravi de ce résultat.
Pensez-vous que vous auriez pu faire mieux si vous aviez tous les moyens à votre disposition ?
Définitivement. Je pense vraiment qu’avec tous les moyens nécessaires j’aurais été un pilote gagnant. Peut-être pas toutes les courses mais j’aurais certainement fait beaucoup mieux. Lors de la saison 2016, ma moto était développée jusqu’à la limite du possible. En plus j’étais le pilote le plus léger et avec la moto la plus légère du plateau mais je me faisais quand même surprendre dans les lignes droites. Donc, on peut conclure qu’il y a d’autres pilotes qui sont allés encore plus loin dans leur programme de développement.
Conseillerez-vous à un Mauricien de rouler en Thundersport ?
S’ils recherchent le challenge, oui. Bien sûr il y a d’autres clubs en Angleterre qui roulent moins vite et qui auraient été sans doute un bon point de départ. Toutefois, s’il y a des pilotes qui se sentent confiants et qui veulent rouler alors je les encourage à le faire. Le Thundersport c’est génial. Les motos sont magnifiques et les pilotes roulent fort. La catégorie, en elle-même, a une division très rapide, moyenne et moins rapide. Ce qui fait pour n’importe quel niveau on peut s’amuser. En plus, il y a le côté professionnel avec les retransmissions à la télé, le volet média et un programme bien défini qu’il faut toujours respecter et qui donne un ressenti comparable à celui en Moto GP. C’est quelque chose que d’autres catégories n’ont pas. C’est aussi une bonne école et si on me propose de recommencer j’aurais certainement fait la même chose.
Après deux saisons en Angleterre, vous allez tenter une nouvelle aventure maintenant en Espagne ?
Effectivement, je vais cette année concourir dans l’European Moto 2 Championship comme on l’appelle régulièrement. J’ai un contrat avec l’équipe Stratos qui est la deuxième plus grande équipe du championnat. Cette équipe possède une grande expérience et de nombreux titres et je dois dire que c’est à la fois un immense plaisir de travailler avec eux. C’est un nouveau défi qui se présente à moi, car je vais travailler avec une équipe professionnelle, mais je prends la chose positivement et je vais me donner à fond car je sais que je vais beaucoup apprendre d’eux.