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Ligue des Champions : Quand le Gegenpress de Klopp conduit à la finale

Les Reds devront sortir le match de leur vie face au Real Madrid.

Le magicien allemand a mis en place un système de pressing très exigeant pour ses joueurs. Une telle tactique déroute l’adversaire et  se révèle épuisante. Les Reds tiendront-ils les 90 minutes face au redoutable Real Madrid ?

Même parmi ses supporters, rares sont ceux qui auraient pensé que Liverpool atteindrait la finale de cette Ligue des Champions ? Et pourtant, ce samedi, les Reds vont défier le Real Madrid pour tenter de décrocher le titre de meilleur club d’Europe 2017-2018. Mais comment un club sans stars a pu en arriver là ?

 

La différence entre Manchester City et Liverpool cette saison est criarde. D’un côté, il y a un champion hors normes qui a explosé pratiquement tous les records imaginables en Premier League et de l’autre, une équipe limitée qui se battait jusqu’à la dernière journée pour être dans les quatre premiers. Etonnamment, lors des deux confrontations en quart de finale de la Ligue des Champions entre ces deux clubs, c’est le moins bien coté qui a pris le dessus sur l’autre.

 

Cela démontre plusieurs choses. Une est récurrente : la tactique déployée par l’entraîneur de Liverpool, Jurgen Klopp a éclipsé celle du concurrent. On aurait pu dire que ce n’était qu’une victoire ponctuelle. Mais en championnat, les mêmes Citizens étaient étouffés par les Reds, à Anfield.

 

Et c’est quoi cette fameuse tactique ? Rien de nouveau : du Gegenpressing qui  consiste à presser l'adversaire de manière très agressive dès la perte du ballon. L'objectif est de récupérer la balle le plus vite possible et profiter du flottement chez les joueurs adverses qui préparaient une phase d'attaque. «Le meilleur moment pour récupérer le ballon, c'est juste après l'avoir perdu, explique Klopp. L'adversaire a quitté le jeu des yeux pour effectuer un tacle ou une interception et vient de dépenser de l'énergie. Il cherche son orientation pour passer le ballon. Ces deux éléments le rendent vulnérables.»

 

Quatre poumons et deux cœurs

 

Le technicien allemand est celui qui le maîtrise le mieux actuellement. Tout simplement parce qu’il a réussi à convaincre ses joueurs de la réussite de cette tactique qui doit être appliquée collectivement. Et quand ça s’applique contre une équipe qui construit de l’arrière, les dégâts sont décuplés. Les buts alors se comptent à la pelle.

 

S’il y a un joueur qui caractérise le pragmatisme de cette philosophie de jeu, c’est bien James Milner. C’est connu, le milieu de terrain anglais, possède quatre poumons et deux cœurs, dont un V8 ! Plus sérieusement, James Milner est infatigable malgré ses 32 ans. Pour pouvoir s’adapter au Gegenpressing, il faut justement une condition physique optimale. Si la saison dernière il a plutôt rempli le rôle de latéral gauche, cette saison il s’est donné à cœur joie en milieu de terrain avec ses coéquipiers du milieu.

 

D’aucuns pensaient que le départ de Coutinho allait affaiblir Liverpool. Mais son transfert à Barcelone a permis encore plus à Liverpool de respecter la consigne du pressing. Car selon Klopp, il vaut mieux avoir une équipe qui fait du Gegenpressing qu’un créateur de jeu ou un numéro 10 tel que l’on connaît dans le football. Cela s’est confirmé cette saison avec une équipe qui joue en équipe, plutôt qu’une équipe qui compte sur un meneur de jeu.

 

Le revers de la médaille, et elle est grande, c’est qu’avec ce type de tactique, les joueurs sont vite fatigués. Car au lieu de récupérer physiquement à la perte de la balle et d'en laisser la possession à l’adversaire, le joueur dépense plus d’énergie en tentant de la récupérer. En conséquence, les 90 minutes d’un match sont longues, très longues, surtout dans les dernières minutes. Un terrain de football est immense, encore plus quand il faut faire l’aller-retour à la 89e minute !

 

Cascade de blessés

 

Souvent cette saison, Liverpool a vu son adversaire revenir au score. La débauche d’énergie était telle qu’il fallait changer de joueurs. Le hic, encore un, c’est que Liverpool ne dispose pas d’un banc du même niveau que ses titulaires. Pire, il y a une cascade de blessés. Si un de ces titulaires se blesse à l’entraînement cette semaine, ce sera un match laborieux en finale pour les Reds.

 

Mohamed Salah, Roberto Firmino et Sadio Mané ont fait feu de tout bois offensivement. C’est en grande partie dû à leur désir de faire l’aller-retour sur le terrain sans jamais se plaindre. Jordan Henderson, James Milner, Georginio Wijnaldum et Alex Oxlade-Chamberlain (avant qu’il ne se blesse) ont beaucoup travaillé pour permettre à ce trident offensif de prospérer. Les deux latéraux Trent Alexander-Arnold et Andrew Robertson ont, quant à eux, été exceptionnels et altruistes dans leur couloir.

 

Et face au rouleau compresseur qu’est le Real Madrid, cette bande de joyeux lurons devra jouer le match de leur vie. Certains ne pourront pas franchir la dernière marche parce que ce sera trop haut. Mais s’ils réussissent à le faire collectivement, le temps s’arrêtera dans la ville de Liverpool…et dans certains foyers à Maurice.