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Jiu-jitsu brésilienne : Jhena Mamoodee, une championne en devenir

La jeune fille n'hésite pas à  aider les plus jeunes lors des entraînements.

Adepte du jiu-jitsu brésilien, Jhena Mamoodee impressionne par sa passion pour ce sport de combat. Bien qu’elle n’ait que 11 ans, la jeune Flacquoise se démarque par la rigueur et sa motivation à devenir une grande sportive.

A 11 ans, Jhena Mamoodee s’est bâti une solide réputation dans le milieu du jiu-jiitsu brésilien local. Dévouée, volontaire et passionnée, cette jeune jiu-jitsuka de Bramsthan de la région de Flacq, est un exemple pour ses pairs.

 

Malgré son âge, l’étudiante en Form I possède toutes les qualités pour devenir une grande sportive, à en croire son entraîneur Adil Sohun du Bel Air Brazilian Jiu-jitsu MMA Sports Club. «Jhena est encore jeune. Mais elle montre toutes les qualités d’un sportif d’avenir. Si elle continue à travailler et à s’appliquer comme elle l’a fait jusqu’à présent, elle connaîtra une grande carrière sportive. Je suis convaincu que si elle poursuit sa progression, dans quelques années elle pourra avoir sa chance de représenter le pays au plus haut niveau», analyse Adil Sohun.

 

En seulement cinq années de pratique, Jhena Mamoodee a commencé le jiu-jitsu brésilien à l’âge de 6 ans. La jeune fille a remporté de nombreux titres sur le circuit mauricien notamment sur le plan national. Sa première breloque, la Flacquoise la décroche lors d’un tournoi national à Vacoas. Un événement inoubliable pour l’athlète et sans doute l’un des instants les plus mémorables de sa carrière. C’était lors de sa toute première participation à une compétition.

 

Elle nous relate cette expérience en toute humilité. «J’étais confiante que j’allais gagner, je voulais cette médaille d’or. Je n’avais aucune crainte, j’étais sûre de moi et quand j’ai décroché le titre j’étais très contente», exprime Jhena Mamoodee avec beaucoup d’assurance.

 

Évoluant dans la catégorie benjamine 35kg, cette détentrice de la ceinture gris blanc compte également deux participations à l’Open Africain de jiu-jutsu brésilien. Durant les deux éditions qui se sont déroulées à Maurice en 2017 et 2018, la pensionnaire du club de Bel-Air s’est retrouvée à chaque occasion sur le podium. La première année, elle a remporté la médaille d’or et pour l’année suivante elle s’est offert la médaille d’argent. D’ailleurs, elle vient d’ajouter une médaille supplémentaire à sa collection, en remportant le titre dans sa catégorie à l’occasion du Mauritian Brazilian Jiu-Jitsu League qui s’est disputée au début du mois à Camp-de-Masque. 

 

Des résultats encourageants selon son mentor, Aadil Sohun. «En quelques années, Jhena s’est transformée. Elle est arrivée au club un peu timide, mais, avec le temps, elle a pris confiance en elle, et a appris à dominer sa peur pour aller de l’avant. Le premier tournoi où elle a pris part en est un parfait exemple. Jhena hésitait beaucoup à faire la compétition mais du moment où elle a appris à maîtriser cette crainte, elle a pu dévoiler tout son talent», évoque avec admiration son coach. 

 

Passion et rigueur

 

La sportive souhaite se donner à fond pour devenir une grande championne. D’ailleurs, celle qui ambitionne de devenir avocate souhaite parallèlement embrasser une grande carrière de jiujitsuka. «Mon rêve est de devenir une grande championne de jiu-jitsu brésilien à Maurice », répond Jhena Mamoodee avec détermination.

 

Sa passion et sa rigueur sont devenues un exemple pour les autres membres de son club. Jhena Mamoodee ne rate jamais une séance d’entraînement. Même si elle a un autre passe-temps qui est le vélo, la jeune fille est toujours régulière, même en période d’examens scolaires.

 

Dévouée, elle se démarque également par son habileté à encadrer les plus jeunes au club. Une initiative qui plaît beaucoup aux entraîneurs, d’autant que cela aide à mettre les nouveaux venus plus à l’aise. 

 

«Depuis que Jhena s’est mise au jiu-jitsu brésilien, elle a également connu des changement au niveau de sa personnalité. Elle travaille mieux à l’école et a de meilleures notes. Elle est plus appliquée, plus disciplinée, mieux organisée et a aussi pris confiance en elle», affirme Adil Sohun.

 

Jhena Mamoodee a découvert le jiu-jitsu brésilien grâce à l’initiative de son père Sandiren. Ce dernier, lui-même un ancien karatéka, voulait que ses enfants (le frère aîné de Jhena, Akash est aussi un adepte du jiu-jitsu brésilien) se mettent au sport. «Je voulais que mes enfants pratiquent une activité sportive afin qu’ils puissent mieux se développer et avoir de très tôt les bases qui leur permettront de devenir de citoyens modèles. En même temps cet art martial va lui permettre d’avoir un code de conduite et un passe-temps», commente Sandiren Mamoodee.

 

Un choix judicieux qui commence déjà à porter ses fruits à travers le changement et le progrès que connaît l’enfant depuis qu’elle s’est mise au sport.