Moment riche en émotion et en partage pour les adeptes du jiu-jitsu brésilien à Maurice. Les membres de Fédération mauricienne de Jiu-jitsu Brésilien (MBJJF) viennent de bénéficier de l’expertise du Réunionnais Alexis Sztrakoniczky.
Le technicien français, huit fois champion d’Europe, dont à deux reprises en toute catégorie, était en visite à Maurice pour la deuxième fois après 2015. À l’époque il avait aidé à la préparation des Mauriciens en vue du London Fall International Open Jiu-jitsu IBJJF Championship.
Ce deuxième déplacement avait pour objectif d’évaluer le potentiel et de partager ses connaissances avec les jiu-jitsukas locaux. Un événement qui a attiré de nombreux amateurs de ce sport de combat aux différentes séances de travail qu’a animées Alexis Sztrakoniczky dans le Centre et l’Est du pays.
À l’issue de son séjour, celui qu’on considère comme une pointure dans le domaine dresse un tableau très flatteur du travail accompli. «Il y a maintenant beaucoup plus de combattants par rapport à ce que j’ai vu en 2015. Il y a un gros effort qui se fait pour la promotion de cette discipline et je suis agréablement surpris de constater qu’il y a tant de jeunes qui pratiquent le jiu-jitsu brésilien contrairement à La Réunion. C’est un bon présage pour l’avenir», avoue un Alexis Sztrakoniczky impressionné.
Celui qui détient 35 titres de champion de l’île Sœur trouve remarquable qu’un sport, réputé pour être très exigeant, puisse être aussi populaire. Si l’engouement des jeunes n’a pas laissé insensible le technicien réunionnais, il se dit également surpris par le potentiel des adeptes locaux.
«Il y a un bon niveau notamment chez les jeunes. Vous avez de bonnes structures et des entraîneurs dévoués. Avec tous ces éléments Maurice possède des athlètes qui peuvent briller au niveau mondial», poursuit notre interlocuteur.
Cependant, il estime que pour ce faire, les combattants mauriciens ont besoin de plus d’échanges sur la scène internationale. Un atout majeur dans tout développement sportif mais qui n’est pas toujours à la portée de tout le monde surtout pour les petites fédérations comme la MBJJF.
«Les échanges demeurent un atout crucial pour progresser. On ne voit pas suffisamment les Mauriciens dans des compétitions internationales. Je sais que Maurice, tout comme La Réunion est loin du continent. Ce qui rend les déplacements très coûteux mais on a besoin de ce contact pour faire avancer le niveau. Les entraîneurs eux seuls ne peuvent pas faire cela si eux-mêmes ne sont pas au contact du haut niveau», insiste Alexis Sztrakoniczky.
Le technicien français trouve que c’est le seul ingrédient qui manque au jiu-jitsu brésilien pour garantir son épanouissement à un autre échelon.