• Étoile d’Espérance : 26 ans d’engagement, de combat et d’espoir
  • Arrêté après l’agression d’un taximan : Iscoty Cledy Malbrook avoue cinq autres cas de vol
  • Golf : un tournoi caritatif au MGC
  • Le groupe PLL : il était une fois un tube nommé… «Maya L’Abeille»
  • Nilesh Mangrabala, 16 ans, septième victime de l’incendie du kanwar à Arsenal - Un rescapé : «Se enn insidan ki pou toultan grave dan nou leker»
  • Hippisme – Ouverture de la grande piste : les Sewdyal font bonne impression
  • Sept kendokas en formation à la Réunion
  • Plusieurs noyades et disparitions en mer : des familles entre chagrin et espoir
  • Mobilisation du 1er Mai : la dernière ligne droite avant le grand rendez-vous
  • Le PMSD secoué : démissions, rumeurs et confusion…

Culturisme : Aldo Farla, l’homme aux abdos d’acier

L’ex-étudiant du collège St-Mary’s a été sacré champion du monde le week-end dernier au Mexique, au nez et à la barbe des favoris, à l’occasion d’une compétition organisée par la World Amateur Body -Building Association (WABBA).

Maurice à l’honneur. En matière de sports de combat et de gros bras, notre pays semble avoir des atouts pour briller sur la scène internationale. James Agathe et Fabrice Bauluck montent régulièrement sur le toit du monde en kick-boxing. Voilà qu’un autre Mauricien marche sur leur trace dans un autre domaine. Il s’agit d’Aldo Farla qui s’est distingué le week-end dernier au Mexique à l’occasion d’une compétition organisée par la World Amateur Body-Building Association (WABBA).

 

Le Mauricien s’est illustré dans la catégorie dite Men’s Physique (fitness) en devançant au classement final nul autre que le tenant du titre, l’Italien Arold Triberti. Une consécration mondiale pour ce fils du sol, habitué aux compétitions locale, et qui termine souvent sur les podiums. A 38 ans, Aldo Farla écrit une des plus belles pages du culturisme mauricien en ramenant un prestigieux titre de champion du monde dans ses bagages demain matin. A cet effet, un comité d’accueil est prévu pour l’accueillir.

 

Le champion du monde mauricien rentre au pays vers 8h40 pour vivre une folle journée parmi les siens. Déjà, depuis dimanche dernier, jour de son sacre au Mexique, cet habitant de Curepipe est submergé par l’émotion. «Je ne sais pas où je dois commencer.  Je dois aussi m’habituer qu’on m’appelle ‘Champion du monde’», explique le Mr Curepipe 2016 (-kg). Celui-ci explique qu’une telle consécration mondiale n’a pas été de tous repos.

 

«C’était une compétition très importante pour moi. La préparation a été très difficile d’autant que j’ai dû emprunter de l’argent et accumuler des dettes pour pouvoir me rendre au Mexique. Et les découragements n’ont pas manqué. Lorsque je recherchais des sponsors, certains me disaient que Maurice ne pouvait pas remporter un tel concours car on est trop petit. Voilà maintenant la preuve qu’on a des talents immenses», raconte cet ex- étudiant du collège St-Mary’s.

 

Celui-ci explique que la compétition en elle-même n’était guère une partie de plaisir. «J’ai en face de moi 10 monstres et j’espérais terminer dans les quatre premiers. Il fallait rester concentré pendant 25 minutes tout en gardant le sourire, et je savais que Dieu était avec moi. Cela a été l’épreuve la plus difficile de ma carrière et à un moment donné, je pensais que j’allais craquer surtout avec les crampes. J’ai commencé à prier toute en pensant aux difficultés et aux sacrifices que j’ai dû subir et que je ne voulais pas revivre. Cela m’a motivé pour rester dans la compétition», relate Aldo Farla.

 

Ce membre d’Harder Gym est passé par toutes les émotions jusqu’au verdict final. «Comme il n’y avait pas d’élimination directe, le suspense était à son comble. Lorsque je me suis retrouvé parmi les six premiers j’étais très fier car les adeptes du culturisme savent ce que représente une place dans le Top 6 d’un concours. Ensuite, je me suis retrouvé parmi les trois premiers, et, là, l’émotion était à son comble. Je n’arrivais pas à comprendre ce qui m’arrivait surtout que nous nous sommes retrouvés qu’à deux sur l’estrade finalement. Le champion en titre Arold Triberti et moi-même. Il m’a donné l’accolade et disait avoir du respect pour moi. Je me contentais de montrer mes abdos et de sourire. Lorsqu’on annonçait le nom du runner-up, j’ai eu un trou noir et des larmes aux yeux. Mon coach Rudy Sassoli est venu me rejoindre immédiatement sur scène avec le quadricolore national. Je réalisais que je vivais un grand moment», poursuit notre Mr Muscle qui se rappellera de ce jour mémorable, qui coïncidait avec l’anniversaire de sa fille Lulu.

 

Aldo Farla a hâte de retrouver les siens au pays. «Je remercie Dieu et dédie cette victoire à mon défunt père. C’est aussi un cadeau d’anniversaire pour ma fille. Je partage ce succès avec tous mes amis qui m’ont aidé. Je suis fier d’être Mauricien et de ramener un tel trophée dans mo ti zil ».