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Camille Harel : Miss Foot

La Mauricienne excelle sur le gazon et en futsal.

Elle pourrait être une pièce-maîtresse pour le Lady Club M lors des JIOI 2015. C’est une Mauricienne qui vit sa passion pour le ballon rond en Australie et excelle sur le gazon et en  futsal.

La bonne surprise du Lady Club M. Les préparatifs s’accélèrent en marge des prochains Jeux des îles de l’océan Indien à l’île de la Réunion où pour la première fois un tournoi de football féminin est prévu. Notre pays ne veut pas rater ce rendez-vous sportif. Outre les joueuses locaux disponibles, les responsables ont coché plusieurs noms de joueuses évoluant à l’étranger, à l’instar de Camille Harel. Cette dernière vit sa passion pour le foot en Australie, alliant sport et étude.

 

La Mauricienne réside dans l’île Continent depuis 2011, non sans avoir tapé dans l’œil des Bahim Emrith et Jay Bhunjun, alors responsables du Lady Club M. La prise de contact avait été effectuée en juillet dernier pendant que Camille Harel disputait un match avec les garçons sur le terrain de Northfields. «Ils m’ont approchée pour intégrer la sélection. J’ai accepté et me suis entraînée avec les autres filles», nous raconte cette supportrice de Liverpool et de Steven Gerrard.

 

«Ce serait une grande fierté pour moi de pouvoir représenter l’île Maurice aux JIOI. C’est le rêve de n’importe quelle footballeuse de pouvoir porter le maillot de son équipe nationale. Je compte donner le meilleur de moi-même pour faire honneur au pays», déclare Camille Harel, attaquante.

 

En attendant, elle vit déjà une merveilleuse aventure en Australie grâce au football. Le ballon rond était son jouet préféré depuis son jeune âge, et pourtant dans son entourage il n’y avait point de footballeur/se chevronné/e ou fan de foot, si ce n’est que son grand-père. Elle aimait taper dans un ballon de foot en compagnie des garçons. Elle nous partage une anecdote de son enfance.

 

«J'ai subi un jour une opération à la tête après avoir glissé dans la douche et dû me faire recoudre. L’anesthésie n’a pas pris et le médecin m’a opérée à froid et il a dit à mes parents qu’avec la dose que j’avais reçue, c’était assez pour me faire dormir pour quelques jours mais à peine arrivée à la maison je courais déjà dans la cour avec mon ballon de foot. Cette passion m'est  restée jusqu’aujourd’hui et j’en suis fière », raconte cette étudiante de l’Université de Murdoch en Australie.

 

C’est justement au sein de cette université que la Mauricienne a donné une autre dimension à sa passion pour le football. Elle est actuellement la vice-capitaine de l’équipe universitaire et récolte pas mal d’honneurs du haut de ses 22 ans. 

 

« Depuis janvier 2011 je joue donc avec l’équipe universitaire de Murdoch où j’ai participé à 4 reprises aux Australian University Games qui étaient sur la Gold Coast en 2011 et 2013, Adelaide en 2012 et Sydney en 2014. Une expérience en or qui m’a beaucoup apporté. J’ai d’ailleurs été récompensée en Octobre 2011 aux Sports Awards Ceremony de mon Université avec un Half-Blue Award et en Octobre 2014 un Full-Blue Award pour mon engagement et dévouement envers le sport », fait ressortir cette étudiante en  «Animal Science and Equine Massage».

 

Cette dernière pratique aussi le futsal où elle a raflé à deux reprises le titre de «Fairest and Best Player» dans des tournois inter-universitaires. Son potentiel et son talent ne laissent pas insensibles les clubs et les sélectionneurs. Elle vient de rejoindre le Leeming Strikers FC.

 

«De plus, depuis novembre 2013 j’ai eu l’immense opportunité de jouer dans le Western Australia Women’s State Futsal League (WSFL) sous les couleurs du South Fremantle Futsal Club. Je suis tombée sous le charme du foot en salle. J’ai joué un an et demi dans cette équipe avant de défendre les couleurs des champions en  titre de cette catégorie FC Hammond Park depuis novembre 2014. J’ai aussi été sélectionnée en novembre dernier pour un All Star Game qui avait réuni les meilleures joueuses du WSFL pour promouvoir le Futsal féminin », dit-elle.

 

Ce n’est pas tout. La footballeuse mauricienne vient de commencer un «Advance Futsal Training» sous la houlette de Brian Watkins (ancien coach de l’équipe d’Australie) qui emmènera une équipe composée de 15 joueuses au «Women’s Futsal Cup tournament» qui se tiendra en Espagne du 2 au 5 juillet 2015 et qui réunira les 6 meilleures équipes féminines professionnelles du monde. En voilà une qui peut faire flotter les couleurs mauriciennes !

 

Le football féminin en Australie : État des lieux et perspectives

 

Les débouchées existent pour les footballeuses mauriciennes. C’est ce que nous dit Camille Harel à travers son témoignage. «Les opportunités que j’ai eues depuis mon arrivée en Australie sont excellentes et je n’aurais jamais eu cette chance là à Maurice. Je joue au niveau professionnel dans la ligue nationale et n’importe quelle fille avec le talent, la volonté et la détermination de réussir peut percer dans le milieu».

 

Selon notre interlocuteur le foot féminin en Australie ne rivalise pas, valeur du jour avec l’Europe ou encore est moins médiatisé que le football masculin.  «Le niveau est très élevé et il faut donner le meilleur de soi-même et repousser ses limites à chaque entraînement pour montrer à notre entraîneur qu’on mérite notre place dans l’équipe. Le foot féminin n’est pas aussi médiatisé que le foot masculin mais c’est sur la bonne voie».

 

Les expatriées

 

Des renforts. Outre Camille Harel, les responsables du Lady Club M suivent avec beaucoup intérêt des footballeuses mauriciennes ou d’origine mauricienne évoluant à l’étranger. Marie Joëlle Sadien, qui joue pour le club allemand, Eintracht Frankfurt et Riana Soobadoo (d’origine anglaise qui fait des études aux Etats-Unis) sont parmi elles. Des Rodriguaises sont aussi dans les bons carnets des décideurs en marge de JIOI 2015.

 

Lady Club M : Happe capte l’attention

 

Première prise de contact. Le nouveau sélectionneur de l’équipe nationale féminine, le Français Alain Happe, a rencontré les présélectionnées en marge des JIOI 2015 en compagnie de son assistant, le Mauricien Bahim Emrith. Cela a eu lieu cette semaine à Trianon. Une rencontre jugée « positive et motivante » par les footballeuses

 

Le nouveau coach a eu l’occasion d’expliquer sa philosophie et son plan de travail. Dans un premier temps, le Lady Club M s’entraînera deux fois la semaine. Des matchs de préparation sont aussi à l’ordre du jour dans les semaines à venir.